Le Nexo de Hyundai, un SUV à hydrogène actuellement commercialisé / Image : Hyundai, modifié par : RE
Le décret publié le 13 février 2024 change les montants versés au titre du bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique. Qu’en est-il pour la catégorie spécifique des voitures à hydrogène ?
Dans la famille des véhicules électriques, la version la plus courante est celle des voitures à batterie. Mais les véhicules à hydrogène font également partie de cette catégorie des véhicules électriques. La différence réside dans le fait que les voitures à hydrogène sont équipées d’une pile à combustible qui leur permet de transformer l’hydrogène en électricité. Les véhicules à hydrogène sont beaucoup plus onéreux que les modèles électriques classiques et donc beaucoup moins répandus.
Le bonus écologique en baisse pour les ménages les plus aisés
Mais à l’heure de la parution du décret du 13 février 2024 sur le bonus écologique versé pour l’achat d’un véhicule propre, il est intéressant de se pencher sur les règles applicables aux voitures à hydrogène.
Le récent décret modifie les montants accordés pour l’achat d’un véhicule électrique. Voici ce qu’il faut en retenir. Les ménages les plus aisés sont touchés par une baisse de l’aide puisque le montant maximum qui leur sera accordé passe à 4 000 euros, contre 5 000 euros l’an passé.
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Quant aux ménages modestes, le montant du bonus reste inchangé à 7 000 euros. Et le palier entre foyers modestes et aisés est augmenté en 2024. Le revenu fiscal de référence pris en compte pour passer d’une catégorie à l’autre passe de 14 089 à 15 400 euros.
Par ailleurs, le bonus écologique est désormais supprimé pour l’achat d’un véhicule propre d’occasion, que l’achat soit réalisé par une personne physique ou morale.
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Le gros changement concerne les entreprises qui ne pourront plus obtenir de prime pour l’achat d’un véhicule particulier. Et pour les utilitaires électriques, l’aide sera désormais de 5 000 euros lorsque l’achat est réalisé par une personne physique et 3 000 euros lorsqu’il s’agit d’une personne morale.
Cela vise les véhicules électriques, mais existe-t-il un dispositif spécifique pour les voitures à hydrogène ? Non, le texte ne fait aucune distinction au sein de la famille des véhicules électriques. L’achat d’un véhicule à hydrogène donne donc droit aux aides classiques précitées. L’absence de régime spécifique pénalise l’achat des voitures à hydrogène puisqu’elles sont plus chères à l’achat.
Commentaires
" L’absence de régime spécifique pénalise l’achat des voitures à hydrogène puisqu’elles sont plus chères à l’achat."
Bah , non ! C'est pas le régime spécifique qui pénalise l'achat, c'est la technologie !
Les voitures à hydrogène à moteur thermique plutôt qu'électrique sont bien plus intéressantes : voir le dernier ( depuis 8 ans) exposé participatif sur l'hydrogène accessible sur le site de la SEPRA 81.L'orientation des recherches vers le moteur électrique peut s'expliquer par la faible disponibilité à l'époque de l'hydrogène, ce qui ne va plus être le cas avec l'hydrogène bleu ( en attendant le vert), à plus forte raison avec le blanc.
Pour faire 100 km, un véhicule à hydrogène à besoin d'1 kg d'hydrogène.
Pour faire 1 kg d'hydrogène par electrolyse de l'eau, il faut au bas mot 35 kWh.
1 kg d'hydrogène occupe à pression et température normale 10 m3 soit le volume d'une grosse camionnette... c'est 24 litres quand on le comprime sous 700 bars ... et cette compression réclame au bas mot 15 kWh d'électricité.
Conclusion pour faire 100 km, un véhicule à hydrogène réclame plus de 50kWh d'électricité c'est à dire TROIS fois plus qu'un véhicule à batterie ... cerise sur le gâteau, il est plus coûteux et les réparations sont hors de prix.
Bref subventionner un véhicule à hydrogène est une aberration ultime.
C'est aussi valable pour les bus urbains qui peuvent se recharger 5 minute aux terminus ... c'est le cas de la ligne 6 à Rennes : arrivé au terminus, le bus Mercedes eCitaro déploie son pantographe pour recharger 5 minutes ... la aussi, l'hydrogène n'a aucun intérêt
Le bus eCitaro existe en version avec prolongateur d’autonomie à hydrogène... Mais honnêtement la technologie TrolleyBus (bus avec caténaires) existait depuis des lustres et quelques métropoles comme Grenoble ont été bien mal avisées de les supprimer... (l’histoire se répète comme pour le tramway) La mode actuelle, maintenant qu’on devient beaucoup sensible au 0 CO2 est un TrolleyBus dit IMC avec batterie et recharge en roulant sur les portions avec caténaires, pour permettre de n’équiper que partiellement la ligne en caténaires pourtant beaucoup plus écolo que les batteries. L’argent et la facilité restent le nerf de la guerre... et passent toujours bien avant le reste.