Le module de production d'hydrogène en mer Sealhyfe sur le site du SEM-REV / Image : Lhyfe.
La start-up nantaise Lhyfe a soufflé la première bougie de la phase de test de son électrolyseur flottant, un dispositif unique au monde. C’est l’occasion de faire un premier bilan des performances de la plateforme Sealhyfe.
Dans le cadre de son plan « France 2030 », l’État mise sur l’hydrogène vert pour décarboner son industrie et réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Le pays souhaite ainsi devenir un leader mondial de l’hydrogène décarboné d’ici 2030. L’hydrogène « vert » ou « décarboné » est produit par l’électrolyse de l’eau en décomposant l’eau (H20) en dioxygène (O2) et dihydrogène (H2). Une entreprise française mise sur la production d’hydrogène vert en mer. Il s’agit de Lhyfe, une société nantaise qui a lancé en 2022, Sealhyfe, la première plateforme pilote de production d’hydrogène vert en mer au monde.
Après 16 mois de fabrication et 8 mois de tests à quai, la plateforme a rejoint un site d’essai aux côtés de l’éolienne Floatgen, au large du Croisic. L’expérience en mer visait à prouver qu’il était possible d’obtenir une production fiabilisée d’hydrogène vert, dans un milieu marin isolé, sur une plateforme flottante, exposée à la houle.
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En tout, 14 mois d’expérimentation se sont déroulés entre septembre 2022 et novembre 2023. Un premier bilan a ainsi pu être réalisé à la suite de cette phase de test. L’analyse des performances du système a été rendue possible grâce à des instruments de mesure embarqués qui ont également permis de piloter le site à distance pendant que le dispositif se trouvait en mer.
« L’expérimentation a également permis de confirmer la capacité du système à gérer la variabilité de l’énergie éolienne dans les conditions spécifiques de l’offshore », indique le communiqué de presse de l’entreprise. Elle ajoute que « les performances obtenues ont été aussi élevées qu’à terre, confortant la fiabilité de l’installation », sans toutefois s’étendre sur des données importantes, telles que la quantité d’hydrogène produite, ni le bilan énergétique et environnemental de l’opération. La firme note que la plateforme a prouvé sa robustesse, en subissant 5 tempêtes significatives, dont Ciaran en octobre 2023 qui a provoqué des vagues de 10 mètres de hauteur et des vents de plus de 150 km/h.
Un projet européen de production d’hydrogène vert en mer
Selon Matthieu Guesné, fondateur et PDG de Lhyfe, l’expérimentation est un succès. « Nous pouvons désormais nous appuyer sur notre expérience de nos sites à terre et d’un site en mer pour concevoir nos prochains sites de production d’hydrogène vert » explique-t-il dans un communiqué. Forte de cette expérimentation, Lhyfe va pouvoir améliorer son système et intégrer les données recueillies au sein du projet HOPE.
Porté par Lhyfe et un consortium de 9 partenaires, ce projet vise la commercialisation de l’hydrogène vert produit en mer. Le projet a été retenu par la Commission européenne dans le cadre du partenariat européen pour les technologies de l’hydrogène (« clean hydrogen partnership »). À ce titre, il bénéficie de 20 millions d’euros de subventions européennes ainsi que 13 millions d’euros supplémentaires de la part de la Belgique. L’objectif de Hope est de produire dès 2026 jusqu’à 4 tonnes par jour d’hydrogène vert en mer. Transporté à terre via un pipeline, il sera ensuite compressé puis livré aux clients.
Commentaires
Données supplémentaires sur l'entreprise : https://fr.lhyfe.com/investisseurs/communiques-financiers/?ID=ACTUS-0-79001&CLIENT=ACTUS-0-468
Rien ne prouve la viabilité de l'entreprise. Aucun donnée importante n'a été fournie. Côté subventions (au moins 33 millions d'euros) cette entreprise a été très soutenue et la viabilité est ainsi faussée.