Des scientifiques de l’université de Göttingen, en Allemagne, cherchent à identifier les meilleurs végétaux pour produire des couches isolantes sans pétrochimie. Le maïs leur apparaît très intéressant pour cela.
Galettes soufflées
En prenant entre les mains une galette de céréales soufflées, comme du riz ou du maïs, n’avez-vous jamais eu l’impression d’avoir entre les doigts une plaquette de polystyrène expansé ? De même, en remontant les grains éclatés d’un paquet du pop-corn ? Même légèreté, apparence similaire, ni froid ni chaud en quasiment toutes les circonstances : les ressemblances sont frappantes.
Est-ce en effectuant une nouvelle fois ce constat que des chercheurs en sciences de l’écologie forestière ont eu l’idée de se focaliser sur le maïs soufflé ? En tout cas ils ouvrent la voie à une nouvelle exploitation possible d’un produit inspiré d’une recette originale mexicaine et qui se développe comme coupe-faim. Et ce, en dépit de certaines controverses.
Si ces galettes devaient être exclues un jour des régimes diététiques, au moins trouveraient-elles un nouveau débouché pour diminuer les émissions carbonées du secteur du bâtiment.
Une demande en matériaux durables pour l’isolation
De plus en plus sensibilisées aux défis environnementaux, les jeunes générations n’hésitent parfois pas beaucoup avant de revenir à des solutions naturelles pour isoler leurs maisons lors d’une restauration à l’ancienne. Ainsi en employant le chanvre, la laine de mouton, le coton, le liège ou la fibre de roseaux.
Des perspectives s’ouvrent pour les produits qui entrent habituellement dans l’alimentation. Ainsi les pommes de terre et les champignons. Cependant, aujourd’hui encore, une part de 90 % des matériaux d’isolation est représentée par des solutions conventionnelles à base de plastiques dérivés du pétrole ou de fibres minérales.
Pour les remplacer, les matériaux durables doivent répondre à plusieurs critères incontournables. Ainsi : être respectueux de l’environnement, provenir de matières premières renouvelables, assurer une bonne isolation thermique, fournir une protection satisfaisante contre les incendies, se recycler facilement et proprement en fin de vie.
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La liste des contraintes amène naturellement vers les végétaux pour élaborer les futurs matériaux isolants. En s’appuyant sur des années de recherche de leur faculté en sciences forestières, un groupe dirigé par le professeur Alireza Kharazipour affirme avoir mis au point un procédé permettant de produire des panneaux isolants en pop-corn.
Ils présenteraient d’excellentes propriétés d’isolation thermique, mais aussi une bonne protection contre le feu. Ce dernier point est perçu à Göttingen comme le gage d’un cycle de vie prolongé et d’une large ouverture à des exploitations très variées. Le tout donne le droit d’envisager sérieusement ce matériau granulaire comme alternative végétale, écologique et durable aux habituels produits dérivés du pétrole, privilégiés par l’industrie.
Les scientifiques assurent en outre que le moyen de le produire, assez similaire à celui mis en œuvre pour les plastiques, serait rentable à l’échelle industrielle.
Accord commercial
Dans le domaine du bâtiment, la rentabilité mise ici en évidence « garantit que les matériaux d’isolation naturels ne sont plus des produits de niche », se réjouit Alireza Kharazipour. Spécialisé outre-Rhin dans la construction, le groupe Bachl est séduit par la découverte des chercheurs de l’établissement allemand. D’où la conclusion d’un accord de licence pour l’utilisation commerciale du procédé afin de développer l’isolation durable des bâtiments.
« Nous sommes ravis de lancer sur le marché, en collaboration avec l’université de Göttingen, un produit isolant aussi innovant et utilisant du pop-corn », a commenté Michael Küblbeck, co-directeur général du groupe Karl Bachl GmbH.
« Pour nous, il s’agit d’une étape importante dans notre développement stratégique de fournisseur d’isolants multi-matériaux », souligne-t-il. Selon lui, « l’isolant à base de pop-corn complète parfaitement notre gamme qualitative et nous permet de répondre encore plus précisément aux différentes exigences du marché et de nos clients ».
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Il suffit d’effectuer quelques recherches sur le Net pour remarquer que l’utilisation du pop-corn pour l’isolation des bâtiments a déjà pas mal nourri les esprits. Le plus amusant est que le site Internet Matériaux Naturels en a fait son poisson d’avril cette année, mais aussi en 2014.
En France, le maïs a également mobilisé des chercheurs. Ainsi ceux de l’institut polytechnique UniLaSalle de Rouen, dans le cadre du programme européen Interreg SB&WRC. Toutefois la partie de la plante qu’ils ont choisie est la moelle de la tige considérée comme un déchet. Ce qui limite les critiques selon lesquelles l’innovation court-circuiterait l’usage alimentaire du végétal.
Les scientifiques normands avaient en outre prévenu en 2019 que la disponibilité du maïs pour l’isolation des bâtiments pourrait se heurter à l’évolution du climat.
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Hello ,
En 87 , je recevais des colis emballés avec des pops corns ..
A la place du polystyrène expansé ..
Cherchez l’erreur !
C’est les souris qui seront contentes !