Le CNRS met de l’ordre dans les idées reçues sur le photovoltaïque
Un groupe de chercheurs du CNRS, en collaboration avec la Fédération de Recherche Photovoltaïque (FedPV), vient de publier un guide complet sur le photovoltaïque. L’objectif est d’apporter toutes les informations sur ce secteur tout en répondant aux principales idées reçues.
En 46 pages et avec un effort notable sur le graphisme, le document publié le 7 mars 2022 a pour ambition de fournir des réponses fiables et documentées dans le domaine du photovoltaïque et également de démêler le vrai du faux dans les affirmations régulièrement entendues dans les médias.
Et les rédacteurs ont pensé à tout : il y a même un « résumé pour gens pressés » qui tient en 4 pages et passe en revue l’essentiel des informations sans entrer dans les détails.
Un tour d’horizon complet du secteur
Les chercheurs répondent à une vingtaine de questions pour faire un tour d’horizon complet du secteur. Les interrogations peuvent être basiques, portant par exemple sur la définition d’un panneau photovoltaïque pour aborder ensuite des points plus pointus sur le coût d’une installation et le recyclage des panneaux notamment.
Les termes sont précis et accessibles au grand public. L’atout de ce guide porte également sur le fait que chaque affirmation est justifiée par des références tirées de la documentation scientifique, pour ne pas prêter le flanc à la critique.
Chaque question est suivie d’une réponse courte qui permet d’avoir connaissance de l’essentiel puis d’un paragraphe plus long pour le lecteur qui voudrait obtenir davantage d’informations.
Tordre le cou aux idées reçues
La dernière partie traite des idées reçues dans le domaine photovoltaïque. Les auteurs épinglent ainsi des spécialistes intervenant régulièrement dans les médias, tels que Jean-Marc Jancovici, Sébastien Candel ou encore Marc Fontecave.
Le but n’est pas de créer la polémique mais de remettre à plat certaines notions en s’appuyant sur des données scientifiques. Par exemple, un argument souvent entendu à l’encontre du photovoltaïque est qu’il nécessiterait 1000 fois plus de surface que le nucléaire pour une production électrique équivalente, ce qui aboutirait à terme à l’artificialisation des sols.
Les chercheurs reconnaissent qu’il faut davantage de surface pour produire de l’électricité avec le photovoltaïque par rapport au nucléaire mais le rapport n’est pas 1/1000 mais 1/100. De plus, l’artificialisation des sols n’est pas à craindre puisque, le plus souvent, les infrastructures existent déjà pour supporter le développement d’installations solaires (toitures, façades, parkings, etc.).
Ce guide permettra à coup sûr de remettre à plat certaines notions et d’enrichir le débat sur l’avenir des énergies renouvelables.
Télécharger le Guide solaire PV
Commentaires
Pas de réponse à ma quetion....
Je ne suis pas le seul à sécher!
Pourquoi y aurait-il de la disto harmonique? Je suppose que les onduleurs sont capables de faire du "beau" sinus!
Hélas non... donc la qualité de la sinusoïde tension est affectée, mais je n'arrive pas à savoir quantitativement de combien!
tout depend évidemment de l'impédance du circuit et de la technologie des récepteurs, mais je suppose que les fournisseurs doivent connaitre une fouchette.
Pour l'autre paramètre (la puissance de cout circuit) mème problème impossible d'obtenir ce type de renseignement.
J'ai été voir le document mais je me suis arrêté bien vite tant l'analyse est biaisée.
La consommation moyenne annuelle d'un foyer francais est de environ 4600 kwh. Donc il faudrait plutôt 10 m2 de panneau par foyer pour la moitié de la consommation. Ou bien si je comprends bien la présentation 5 m2 par habitant. Il y a un problème avec cette présentation moyenne.
En hiver un foyer non chauffé à l'électricité consomme 25% de plus et un foyer chauffé à l'électricité consomme 4 fois plus. Pour couper la poire en 2 on va dire qu'il faudrait doubler la surface pour la conso l'hiver. Ceci en se basant sur la production solaire moyenne. Zut l'hiver les jours sont 2 fois plus court que l'été et certainement beaucoup moins ensoleillés. On multiplie encore par 2. Pour passer l'hiver on est plutôt à 20m2 par habitant, et on a toujours ce problème d'intermittence à gérer. La nuit les jours de pluie pas ou peu de production donc batterie avec une bonne capacité.
On peut faire une vérification globale. Pour produire la moitié de l'électricité nucléaire sur l'année (379 TWh) il faut avec les chiffres du rapport. 728km2 de panneau. Ca se tient avec les chiffres du résumé entre 400 et 1200. Même problème de temporalité 2 fois plus de conso l'hiver avec 2 fois moins de production soit un besoin de 3000 km2 l'hiver. Et ça ne règle toujours pas le besoin énorme de stockage pour les jours très peu ensoleillés.
Une solution avec autant de solaire implique de l'énergie pilotable rapidement: gaz ou charbon.
On n'en sort pas avec les énergie renouvelable.
Enfin un commentaire pertinent ;)
Et le stockage inter-saisonnier qu'on devrait mettre en place est énorme, et qu'on ne sait pas le faire.
Pour les step on est quasi au max), en power2gaz on se limite au rendement exécrable ( 20%), en batterie, n'en parlons pas ...
L'énergie à stocker est colossale.
Quand le ciel est nuageux il faut quelle surface de panneaux pour une production équivalente à un réacteur nucléaire?
Moi je reste couché quand il fait nuit par temps de pluie et je reste sous la couette s'il fait pas couette et le jour où il fait soleil la j'hesite en travailler et me balader. Ce jour là le soleil travaille pour moi donc....laissons faire les gents qui savent. On peut aussi agir à notre échelle.
La question n'a aucun intérêt car on utilise des surfaces déjà utilisées pour d'autres usages (toitures, façades, parkings, etc.). Par contre on pourrait poser d'autres questions : quand les réacteurs nucléaires sont en fin de vie, on fait quoi avec les déchets radioactifs hyper dangereux pendant des centaines de milliers d'années ? Ou encore : en cas de guerre, quel est le risque quand les réacteurs se font bombarder. Ou encore : qui va produire notre électricité quand il faudra arrêter les réacteurs pendant les périodes de sécheresse et de canicule de plus en plus fréquentes parce qu'il n'y a plus assez de débit dans les cours d'eau pour les alimenter. Où encore : il vient d'où l'uranium nécessaire pour les réacteurs puisqu'il n'y a plus de mines en France ? De pays hyper démocratiques et hyper sûrs comme la Russie, l'Ouzbékistan, le Kazakhstan, le Niger, etc .... Ou encore : qui va payer le démantèlement des réacteurs en fin de vie et la gestion des déchets puisque leur propriétaire EDF est au bord de la faillite et doit être renfloué par l'Etat. Le contribuable, c'est bien ça ???
Monsieur Karim, arrêtez de vous rendre ridicule en cherchant n'importe quoi pour essayer à tout prix de nuire au développement des renouvelables en cachant systématiquement les immenses défauts et risques du nucléaire. Vous êtes payés combien par le lobby pour mener cette croisade ridicule ?
Bravo, vous avez regroupé dans un message toutes les bêtises des anti-nucléaires ! Ce que l'on fait des déchets radioactifs, on enterre les plus plus radioactifs et à vie longue (0.01%) dans un site géologique sûr, on entrepose en surface pour laisser décroitre les autres avant de les recycler ou brûler. Vous voudriez peut-être que tout soit recyclable à 100%, sauf que cela n'est pas le cas dans aucune des industries. Si on reste dans les énergies, les panneaux PV et les éoliennes ne sont pas recyclables à 100%. Vous-mêmes, vos consommations de plastiques et de polyesters (dans les habits par exemple), ca va où après ? Quand vous lavez votre polaire, des particules vont dans l'eau, ne sont pas filtrées par les stations d'épuration et finissent dans l'océan.
Le risque de bombardement de réacteur nucléaire : on aime bien se faire peur, notamment avec le conflit actuel. Poutine, s'il veut rayer de la carte l'Ukraine, il balancera une bombe nucléaire. Plus précis, plus efficace. Péter un réacteur nucléaire ne déclenche pas forcément une explosion nucléaire et s'il y a contamination comme à Tchernobyl, les retombées pourraient toucher la Russie, donc pas une super idée pour Poutine. Et si un réacteur nucléaire était touché, il serait condamné (et justifierait l'entrée en guerre contre lui de la moitié de l'occident) comme s'il avait effectué une attaque nucléaire.
Les problèmes de sècheresse : pas de soucis sur la sûreté nucléaire aujourd'hui ni dans les décennies à venir. Seuls certains réacteurs en France, sur des périodes de temps courtes, peuvent avoir besoin de réduire leur production ou s'arrêter, non pas car il n'est plus possible de refroidir le coeur (ce qui serait un risque de sûreté nucléaire), mais pour éviter d'impacter la faune et la flore qui souffriraient d'un eau anormalement chaude à cause d'une canicule.
Provenance du nucléaire : vous ne citez pas le Canada et l'Australie... des pays à risques, c'est sûr ...
Qui va payer le démantèlement ? C'est provisionné et pour compléter la vente de RTE (les 51% restants à l'Etat) sont prévus pour cela. Mais à force de taper dans la trésorerie d'EDF, de piller la filière nucléaire pour la sacro-sainte concurrence (ARENH) et pour des raisons électorales (bravo Macron !), c'est sûr qu'on va finir par avoir des soucis de financement à EDF. D'où le point concernant le besoin de renflouer EDF. On peut pas demander à cette entreprise de subventionner les EnR, les concurrents, rattraper les bourdes de l'Etat (blocage des prix, rachat de la turbines Arabelle, sauver PhotoWatt, ...), donner des milliards à des actionnaires (dont l'Etat) alors que les bénéfices sont en bernes et s'attendre qu'à un moment donné ses finances ne soit pas exsangues.
Le jour où on Aura notre accident nucléaire bien à nous on va faire un truc simple les pro nucléaire échangent leur maison avec les anti nucleaire dans les zones contamine. Au moins tous le monde gagné les pro seront ravis de pouvoir contribuer à leur petit mesure a la grandeur de notre pays, avoir de l'électricité pas trop chère pas trop dangereuse.
D'autant plus que si on parle du démantèlement de l'éolien, ce n'est pas tout rose. Les km3 de béton qui resteront enfouis.
Sans parler des quantités de matière et de métaux phénoménaux utilisés pour produire du recyclable à grande échelle...
Avec les prix des métaux qui augmentent, on n'est pas sortis de l'auberge
Au USA la plus grande centrale nucleaire est en plein désert et fonctionne depuis des dizaines d'années, ... une autre question ?
On fait comme les Suedois ou la Finlandais, ... don votre question est déjà résolue...
Bernard 1 - Karim 0
Dommage de ne pas avoir édité un fascicule en 1 ligne pour les politiques en 3 mots pour les français.
Économique et vertueux pour nous tous, facile et sans danger. Arnaque et pot de vin difficile.
Indépendance et prise en main des peuples vis à vis de l'énergie.
Voilà le résumé de pourquoi on n'y arrive pas.
Economique, pas par rapport au nucléaire, l'éolien ou l'hydraulique et même par rapport au gaz ca se discute si on met la qualité du service rendu dans la balance (bon sauf en ce moment où les prix du gaz ont flambé). Vertueux, pour des panneaux construits en Chine modèle de démocratie, de respect des droits de l'Homme et irréprochable sur le point écologique ? Facile d'installation, c'est le seul point que je vous concède.
Arnaque et pot de vin difficiles ? Mdr, partout où il y a de l'argent, il y a des personnes qui veulent tricher ! Le vendeur de panneaux PV sur toit qui vous promet des revenus que vous n'atteindrez jamais. Des "subventions" des associations et élus pour avoir l'autorisation de poser des panneaux PV sur une zones préservée, tout cela c'est du fantasme ? A faire des ENR, je trouve que l'hydraulique et l'éolien sont préférables sur quasiment tous les points, et de loin, à faire du PV. Le seul cas où le PV reste la meilleure solution, c'est pour alimenter une habitation ou un zone isolée avec une main d’œuvre peu qualifiée pour l'installation et la maintenance de l'ouvrage.
Au risque de m'attirer les foudres des défenseurs du PV, ce "rapport" ne semble pas issue du CNRS, mais de chercheurs du CNRS qui profitent du nom de leur employeur. Je ne dis absolument pas que ce qu'ils écrivent est faux mais les sources cités ne sont pas des articles a commité de lecture, seule source crédible pour un rapport de ce type d'institution. Citer Greenpeace ou Negawatt comme sources m'interpelle fortement si c'est un rapport du CNRS. D'autres éléments sont aussi non crédibles dans une démarche scientifique qui se respecte
..: comparer encore une fois PV et nucléaire n'a pas de sens quand l'un est pilotable et l'autre pas. Bref, bien que ce document apporte un certain éclairage sur le PV, les éléments que j'évoque jette le doute sur le sérieux de l'étude dans sa globalité. Vraiment dommage, un vrai documents sourcé aurait vraiment du sens dans le débat actuel.
Toutes les references sont sourcées sans exeptions dans ce document... donc affirmer le contraire c'est de la FUD de bas niveau.
Bien essayé, mais il faudra faire mieux la poochaine fois pour avoir une chance d'être crédible ;)