Produire de l’hydrogène renouvelable dans les déserts, c’est possible !


Produire de l’hydrogène renouvelable dans les déserts, c’est possible !

Quelle est la place de l’hydrogène vert dans le futur énergétique mondial ? C’est une question que plusieurs institutions étudient depuis quelque temps. Selon l’IRENA, il devrait être possible d’en produire de grandes quantités dans les déserts.

La Commission européenne a récemment indiqué qu’elle entendait s’appuyer sur l’hydrogène renouvelable pour décarboner le secteur de l’industrie et du transport des marchandises. C’est maintenant au tour de l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) d’évoquer la place de l’hydrogène vert dans l’avenir énergétique mondial. Le directeur général de cette organisation, Francesco La Camera a récemment déclaré que « l’hydrogène pourrait s’avérer être le chaînon manquant vers un avenir énergétique sans danger pour le climat ».

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Dessaler l’eau de mer pour produire de l’hydrogène dans le désert

Dans un récent rapport évoquant le coût et le potentiel de l’hydrogène vert, l’IRENA fait part de la possibilité de produire par électrolyse, de l’hydrogène renouvelable dans les déserts. En effet, c’est là que le fort ensoleillement et l’espace disponible permettraient de produire de grandes quantité d’électricité à bas prix.

Rappelons qu’en juin 2021, un accord a été signé entre l’institution et le Maroc pour développer la production d’hydrogène dans ce pays ensoleillé.

Mais l’hydrogène vert est fabriqué à partir de l’électrolyse de l’eau. Comment faire en zone désertique pour accéder à cette eau indispensable au fonctionnement d’un tel site de production ? Selon l’IRENA, le dessalement de l’eau de mer pourrait permettre de surmonter cette difficulté sans pénaliser la rentabilité de l’installation. Pour cela, il faudrait néanmoins que cette dernière soit située au maximum à 50 km du littoral.

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Une hausse du coût de production de 3,8 % qui n’entrave pas la rentabilité

Même si le transport de l’eau constituera une charge financière, l’IRENA chiffre à + 3,8 % l’augmentation du coût de production de l’hydrogène vert dans cette configuration. Ce montant est calculé sur la base d’une production annuelle de 2 500 tonnes d’hydrogène avec un prix du dessalement à 3 dollars le m3 et une consommation d’eau de 60 m3 par jour.

Ainsi, la production d’hydrogène permettrait par la même occasion de relever le défi de l’approvisionnement en eau dans certaines régions car l’eau acheminée pourrait également servir à d’autres utilisations (sanitaires par exemple).

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Plusieurs États africains déjà en marche vers l’hydrogène vert

Pour l’institution, le développement de l’hydrogène vert en Afrique présente aussi l’avantage d’être créateur d’emplois localement.
Le rapport a identifié plusieurs pays qui seraient idéalement situés pour accueillir des sites de production d’hydrogène renouvelable. Il s’agit du Kenya, de la Mauritanie, de la Namibie mais également du Congo, de l’Éthiopie et de l’Égypte. D’ailleurs, l’Égypte est le pays avec la plus forte demande d’hydrogène sur le continent africain.

Des projets voient le jour un peu partout dans ces différents pays tels qu’un barrage hydroélectrique soutenu par l’Allemagne en République démocratique du Congo ou encore deux projets d’hydrogène vert en Mauritanie.

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