Elle a été assemblée au Danemark en quelques semaines seulement, avant de produire ses premiers kilowattheures à la fin décembre 2022. « Elle », c’est la dernière née du fabricant danois Vestas. Une gigantesque éolienne offshore d’une puissance impressionante de 15 mégawatts (MW).
Pour produire toujours plus sur un espace limité et ainsi, faire baisser les coûts, les concepteurs d’éoliennes se sont lancés dans une véritable course au gigantisme. Imaginez. À la fin des années 1950, la première « grande » éolienne à produire un courant alternatif affichait une puissance de 200 kilowatts (kW), soit 0,2 MW. Aujourd’hui, la plupart des éoliennes installées ont une puissance comprise entre 1 et 3 mégawatts (MW), c’est 5 à 15 fois plus. Les éoliennes offshore, elles, montent classiquement jusqu’à 6 ou 8 MW. Et déjà, de nombreux projets sont en cours pour aller au-delà. Bien au-delà.
Le franco-américain GE Renewable Energy vient même d’obtenir la certification de son éolienne Haliade-X à 14,7 MW. De quoi la propulser au rang d’éolienne la plus puissante du monde actuellement en service. Mais le fabricant danois Vestas est également dans la course. Depuis plusieurs années, il développe une éolienne offshore d’une puissance de 15 MW. L’installation d’un prototype avait débuté au Danemark, sur le centre d’essais d’Østerild, en novembre dernier. Et fin décembre, celle que l’on nomme V236-15.0 MW a enfin produit ses premiers kilowattheures (kWh).
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Avec ses 280 mètres de haut, elle est présentement la plus grande éolienne au monde. Presque autant que notre tour Eiffel. Ses pales de pas moins de 115,5 mètres de long — c’est plus qu’un terrain de foot — lui permettent aussi de battre le record de la plus grande surface balayée. De quoi lui permettre, sur le papier, de produire assez d’électricité — de l’ordre de 80 gigawattheures (GWh) par an — pour alimenter plus de 20 000 foyers. Grâce à un rendement d’environ deux tiers de plus que l’une de ses petites sœurs, la V174-9,5 MW.
La V236-15.0 MW va désormais subir un programme de test visant à garantir sa fiabilité. Viendra ensuite l’étape de certification. Une étape indispensable à valider sa puissance et incontournable avant le lancement de la production en série. Mais déjà, l’éolienne géante de Vestas est pressentie pour équiper plusieurs parcs offshore en mer du Nord (projet He Dreiht, Allemagne, 900 MW), au large de New York (projets Empire Wind 1 et 2,1 GW), au large de l’Écosse (projet Inch Cape) ou au large de la Pologne (projet Baltic Power).
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