Le réacteur de Flamanville sera arrêté jusqu’à fin mars, annoncent Les Echos. Sur les 100 premiers jours de mise en service, il aura connu 76 jours d’arrêt.
L’EPR de Flamanville accumule les contretemps. Depuis son raccordement au réseau électrique le 21 décembre 2024, l’unité nucléaire a connu de multiples arrêts, programmés ou non. Le dernier en date, initié le 15 février, a été prolongé jusqu’au 30 mars en raison d’aléas techniques imprévus.
Selon EDF, ces interventions concernaient initialement un circuit de refroidissement par eau de mer, utilisé uniquement en cas de situations exceptionnelles. Puis, l’arrêt a été prolongé le 22 février pour une intervention sur une sonde de température du circuit primaire, qui assure la transmission de la chaleur du cœur du réacteur au circuit secondaire. Enfin, le 28 février, EDF a décidé d’anticiper des réglages du groupe turbo-alternateur, afin d’optimiser son fonctionnement. « Ce n’est pas un aléa nucléaire mais un problème mécanique, lié à des frottements qui entraînent un échauffement des paliers, qui demandent des réglages très fins », explique une source syndicale citée par Les Échos.
À lire aussi EPR de Flamanville : quels sont ces problèmes de vibration qui entachent le démarrage du réacteur ?Une période de « rodage »
Le réacteur aura ainsi été immobilisé 76 jours sur ses 100 premiers jours d’exploitation. Une période de rodage inévitable, selon EDF, qui rappelle que la montée en puissance d’un réacteur de cette envergure nécessite des ajustements progressifs. « Sur une installation nouvelle, cela n’a rien de choquant. Ils auront d’autres problèmes de ce type. C’est toujours embêtant, mais sur des installations neuves, il y a toujours une période de rodage », indique un haut cadre du groupe à l’AFP.
Malgré ces contretemps, EDF assure que l’objectif d’atteindre 100 % de puissance à l’été reste inchangé. Une montée en charge qui devra toutefois composer avec d’autres arrêts programmés, prévus pour réaliser des ajustements supplémentaires. En parallèle, la centrale doit aussi gérer d’autres opérations de maintenance sur ses unités existantes. L’unité de production n°1, arrêtée depuis décembre 2024, ne redémarrera que mi-avril 2025, tandis que l’unité n°2 verra son arrêt repoussé à novembre.
À lire aussi L’EPR de Flamanville consomme plus d’électricité qu’il en produit : pourquoi ce n’est pas un scandaleQuelle fiabilité pour les EPR ?
Le retard de Flamanville soulève des questions sur la fiabilité du modèle EPR alors que la France mise sur cette technologie pour relancer son programme nucléaire. Avec une construction qui a déjà pris 17 ans de retard et des coûts explosant à plus de 13 milliards d’euros contre 3,3 milliards initialement prévus, ce projet est devenu un symbole des difficultés industrielles françaises dans le secteur nucléaire.
Les prochaines étapes seront scrutées par les autorités. La montée en puissance de Flamanville à l’été 2025 constituera un test alors même que la France prévoit d’en construire six nouveaux dans les décennies à venir.
Et pendant ce temps là
La la la
On joue à la pétanque
Et pendant ce temps là
La la la
A l’abri des calanques
On se fait des bisous dans le cou
On se fait des câlins
On est bien
Les commentaires ont fait ma journée. Du grand art, du même niveau que les abrutis qui crachent toutes la journée contre les ENR.
Et dire que c’est le 4eme et on ne sait toujours pas l’utiliser… Il en faudra combien pour maitriser le sujet ?
a force d’essayer il va peut être finir par tomber en marche ?
vas-y , Karim. On attends ton commentaire !!!
Bon allez j’essaye à sa place: le solaire et l’éolien sont intermittent donc ça peut pas le faire!!!
Par contre l’EPR de Flamanville lui, comme cet article le démontre parfaitement, produit de l’électricité non intermittente… sauf lorsqu’il n’est pas à l’arrêt lors d’aléas techniques non prévus, lorsque les vibrations dans le circuit primaire n’endommagent pas les crayons de combustibles et lorsque le couvercle n’est pas en cours de remplacement.
De plus avec les EPR2, on a une électricité peu chère assurée. Enfin presque, Il suffit juste d’attendre
2035,2036,2037,2038,2039,2040 et cela coûtera seulement51,67,100,150,200 Md€. 8)Merci ! Du pur karim !
Pourquoi chiffrer ce cout à 13 Mds € alors que dans l’article en lien vous citez 23,7 Mds € ?
L’évaluation de 13 Mds € était l’estimation de la Cours des Comptes faite en 2020, donc ce n’est plus le chiffre actuel.
Selon le dernier rapport de la Cour des Comptes publié en janvier, le coût total du projet est estimé à 20,4 milliards d’euros en euros constants de 2015, soit 23,7 milliards d’euros actualisés en 2023.
C’est difficile de ne donner qu’UN seul chiffre, vu qu’il change toute les années 😉
Donc Avec les dernières péripéties on devrait avoir passé les 24 milliards d’euro actuellement ?
on peut quand même se poser des questions !
chargement en mai 2024
divergence en septembre 2024
en mars 2025 on à pas encore atteint 50 % de la puissance (ni même 25 % si mes renseignements sont exacts).
Pour une mise en service qui se passe bien cela semble quand même un peu long !
D’après l’article sur leséchos sur lequel cet article est basé, la puissance atteinte au moment de l’arrêt le 15 février était de seulement 200MW, donc 12,5% de la puissance nominale.
Pour la centrale de Olkiluoto, cela avait pris environs quand même 6 mois entre la divergence et la puissance maximale atteinte. Mais la après 6 mois, on est en effet encore très loin de la puissance max.
Il n’y a pas urgence avant l’hiver prochain. Le parc actuel suffit largement à satisfaire la demande tout en emportant presque en continu. Mieux vaut une montée en charge douce et précautionneuse, et être prêt au moment voulu.
Totalement intermittent le nucléaire ! 1 an de panne à Taishan ! Sans compter l’arrêt prochain pour changer le couvercle qu’EdF savait défectueux mais qui l’a installé quand même avec un contrôle technique trafiqué et falsifié… Les falsifications se comptent en plusieurs centaines, sur des réacteurs en France et à l’étranger, et durent depuis les années 1960. Elles concernent plusieurs fournisseurs, notamment Areva à l’usine du creuzot, mais aussi Japan Steel Works et d’autres entreprises. Quand une pièce de réacteur nucléaire n’est pas conforme, c’est ennuyeux car il faut la refaire, ça coûte cher et ça prend du temps Au… Lire plus »
Il faudrait en savoir un peu plus sur ces non-conformités et anomalies, et si cela peut entraîner des problèmes de sécurité ou pas. Cela est facile de toujours faire un procès à charge sur des ressentis ou des postures idéologiques.
Bah bien sûr ! Tous ces contrôles et toutes ces normes, c’est pénible… Rouler dans une vieille bagnole rouillée, avec des freins défaillants, sans payer l’assurance, longerons fissurés, contrôle technique falsifié et sans respecter les normes de rejets polluants ne coûte pas cher… jusqu’à l’accident. C’est ce qu’on fait avec le nucléaire On a découvert par hasard des fissures datant des années 1980 : 24 mm fissurés sur 27, mais tout va bien madame la marquise, il restait 3 mm ! L’accident majeur est évalué entre 430 et 5800 milliards par L’IRSN. Ce n’est pas votre assurance qui paiera si… Lire plus »
Cette attitude peut être qualifiée soit de criminelle soit d’ignorance crasse !
Les spécifications sont calculées à la conception et leur respect est impératif.
Si les spécifications ne sont pas respectées le système ne se comportera simplement pas comme prévu dans un certain nombre de cas de figures envisagés lors de la conception.
choisir le niveau de securité lors de la conception peut en effet être un choix politique, jouer avec en toute opacité plus tard est simplement criminel.
C’est oublier que les normes ou spécifications sont établies avec un coefficient de sécurité très important, tout comme en matière de toxicologie. Avant de qualifier de « criminel » une entorse aux normes, vous devriez y réfléchir à deux fois (ou trois).
https://www.asn.fr/content/download/195337/file/YM_Avis%20Flamanville.pdf
La sécurité, c’est L’IRSN qui en parle le mieux
A consulter sur le site de l’ASN avant qu’ils ne le suppriment…
Dans un réacteur, outre l’enceinte béton, il n’y a grosso-modo que 2 pièces qui ne peuvent pas être changées : le fond de cuve le corps de cuve. Tout le reste est changeable au cours de la vie. Par exemple, un échangeur de chaleur ne fait pas la vie entière du réacteur : ils sont plusieurs à se succéder au cours de la vie du réacteur. Et c’est très bien comme cela. Et c’est surveillé. Et la logique industrielle, ajoutée au caractère « sensible » du nucléaire, fait que les pièces sont construites en intégrant des marges de sécurité. Lorsque les tolérances… Lire plus »
Le fond de la cuve de Flamanville est aussi défectueux, ne respecte pas les normes de sécurité et a aussi un contrôle qualité falsifié. Comme on ne peut pas le changer, en effet, l’ASN a été obligée d’avaler son chapeau, sinon, l’EPR finissait à la poubelle. « Ma » liste est celle de l’ASN, pas la mienne Le nucléaire est tellement surveillé que c’est une tôle rouillée qui s’est détachée qui a entraîné la fusion du cœur à st Laurent des eaux Le niveau est tellement fort que l’ASN a mis 55 ans pour découvrir que les industriels la baladaient avec des… Lire plus »
Mmmm’enfin…. Saint-Laurent-des-Eaux…de quoi parlez-vous … Vous parlez de vieux réacteurs UNGG , technologie qui n’est plus utilisée en occident depuis longtemps car trop instable. Vous invoquez une vieille technologie obsolète qui n’existe plus, pour justifier un risque actuel. Faudrait quand-même sortir du registre des vieilles badernes. Pour ce qui est d’un fond de cuve. Sur la face extérieure il y a…le béton, qui fait donc office de contrefort face à la pression interne de la cuve. On n’est pas dans le registre d’une pièce qui n’a sur sa face externe que la simple pression atmosphérique à opposer aux 155 bars… Lire plus »
On a frôlé l’accident majeur en 1999 à Blayais, ou 1984 à bugey, c’est aussi une technologie obsolète ? Si la filière française était instable, doit-on remercier EDF de l’avoir installée quand même ? Et fait fonctionner pendant des décennies ? Et doit-on remercier l’ORTF de nous avoir épargné toute inquiétude en oubliant de nous parler de la fusion du cœur en 1969 ? Et idem pour celle de 1980 ? Quant à vos assertions débiles sur le fond de cuve de Flamanville : il n’est pas aux normes, et le contrôle qualité a été trafiqué. Point ! C’est pas… Lire plus »