Le plus grand complexe hydro-photovoltaïque au monde est entré en construction dans le Sichuan, au sud-ouest de la Chine. Un barrage de 3 GW sera bientôt accolé à une centrale solaire de 1 GWc. Mais quel-est l’intérêt d’une telle association ?
Pour réaliser sa complexe transition énergétique, la Chine investit massivement dans les énergies renouvelables « classiques » : solaire, éolien, hydroélectricité et biomasse. Elle déploie également des systèmes moins répandus mais tout aussi pertinents, comme le stockage par STEP et… l’hydro-photovoltaïque. Le pays inaugurera prochainement le plus puissant complexe de ce genre au monde.
L’idée consiste à associer la centrale hydroélectrique de Lianghekou actuellement en construction (3 GW) à un immense parc solaire de 1 GWc. Situé sur un plateau montagneux de la province du Sichuan, le projet est porté par Yalong Hydropower, une société co-détenue par l’État chinois. Elle y a investi 5,3 milliards de Yuans (environ 780 millions d’euros au cours actuel).
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Plus de 2 millions de panneaux photovoltaïques et 5 000 onduleurs seront placés à 1,90 m au-dessus de pâturages. S’inspirant du concept de l’agrivoltaïsme, ce choix permettrait de maintenir la croissance des végétaux consommés par le bétail, explique l’opérateur.
La centrale bénéficiera d’un excellent rayonnement solaire au regard de son emplacement, à une altitude située entre 4 000 et 4 600 mètres. Sa production sera injectée sur le réseau à travers une ligne de 220 kV exploitée par le barrage hydroélectrique ainsi qu’une nouvelle ligne de 500 kV en cours d’installation.
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L’association des deux filières doit optimiser l’intégration des renouvelables dans le réseau. Ainsi, durant la nuit ou lorsque la puissance solaire est insuffisante, la centrale hydroélectrique assure la production d’électricité. De jour, elle fonctionne à faible régime pour laisser place au photovoltaïque. Elle en profite également pour reconstituer son stock d’eau, contenu dans un réservoir de 6,56 milliards de mètres cubes (soit 5 fois plus que le lac de Serre-Ponçon en France, qui est le plus grand lac artificiel d’Europe continentale).
L’hydro-photovoltaïque évite l’utilisation de centrales fossiles pour compenser la variabilité du solaire. Ce concept bas-carbone peut tout à fait être étendu à d’autres ressources variables comme l’éolien ou les énergies marines. Encore faut-il bénéficier de reliefs et d’une excellente hydrologie. Le complexe de Lianghekou devrait entrer en service d’ici la fin 2023, selon Yalong Hydropower.
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Les raisons qui expliquent ce choix de barrage-centrale solaire ne sont pas très claires. Soit c’est pour la reconstitution du stock d’eau en journée, mais alors pourquoi faire un barrage qui se vide si vite ? Soit c’est pour répondre à une demande qui évolue fortement au cours du temps (qui peut passer rapidement de 4GW à moins de 1GW), soit c’est intéressant d’installer cette centrale solaire en montagne et mutualiser la connexion au réseau. Je ne vois pas bien d’autres raisons à vouloir baisser volontairement le facteur de charge d’un barrage. Il serait plus intéressant d’accoler les centrales photovoltaïques aux… Lire plus »
Les chinois ont des problèmes avec la démocratie à géométrie variable une chose est sûre il profite de se paradoxe pour ne pas prendre du retard sur les énergies renouvelables et se débarrasser a thermes du charbon. Dans les années 60 la France savait prendre des décisions exemple serre ponson les libertés étaient plus contrôlé. Visiblement on n’arrive a pas grand chose en se moment et notre appauvrissement intellectuel nous sera fatal.