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EDF va-t-il être pénalisé par une nouvelle taxe XXL ? Alors que l’énergéticien français sort à peine la tête de l’eau, le gouvernement sortant envisageait de taxer les producteurs d’électricité en France à hauteur de 3 milliards d’euros.
Ce n’est un secret pour personne, les finances publiques françaises sont pour le moins inquiétantes, et la situation ne semble pas prête de s’arranger. Déjà, en 2023, le déficit public s’était révélé plus important que prévu. Selon un récent courrier des ministres, il semblerait que la France soit de nouveau dans la même situation. Alors que le déficit public était annoncé à 5,1 %, Bercy l’estime désormais à 5,6 %. Pire encore, si l’État ne parvient pas à faire 60 milliards d’euros d’économie, en 2025, il pourrait grimper à 6,2 % au lieu des 4,1 % initialement annoncés.
Face à cette situation, depuis le printemps, les équipes du ministère de l’Économie cherchent désespérément des moyens de générer des financements, et ainsi combler ces immenses déficits. Parmi les axes de réflexion : une nouvelle taxe sur l’énergie aurait été envisagée. Étant donné que la taxe sur les superprofits ne rapporte plus suite à la baisse des prix de l’électricité, le gouvernement aurait imaginé une taxe sur la production d’énergie en France, qui concernerait les centrales de plus de 260 MW. Avec un tel intitulé, difficile de ne pas comprendre qu’EDF est la principale cible de ce potentiel nouveau mécanisme financier, qui pourrait rapporter environ 3 milliards d’euros à l’État.
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Il est vrai qu’au premier semestre 2024, EDF a affiché une forme olympique, enregistrant un bénéfice net de 7 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de 60 milliards d’euros sur les six premiers mois. Pourtant, malgré cette belle remontée de l’énergéticien français, qui coïncide avec une hausse des exportations, la situation financière d’EDF reste compliquée.
EDF doit, en effet, faire face à une dette colossale de 54 milliards d’euros, ainsi qu’à de très gros investissements indispensables pour répondre aux enjeux de la transition énergétique. En novembre dernier, Luc Rémont, PDG d’EDF, a annoncé vouloir augmenter les investissements du groupe pour atteindre 25 milliards d’euros par an. Selon le PDG, ces investissements répondent aux besoins de maintenance du parc nucléaire, ainsi qu’à la construction des nouveaux réacteurs.
Compte tenu de cette situation, la « taxe EDF », comme l’appellent les équipes de l’énergéticien, risque de pénaliser les efforts du groupe pour redresser la barre et assurer la production électrique de demain. Cette taxe pourrait, soit, entacher les capacités d’investissements d’EDF, soit se répercuter sur le prix de l’électricité pour les français. Il reste maintenant à savoir si le nouveau gouvernement poursuivra cette voie, ou non.
Commentaires
C'est complètement idiot, l'état étant actionnaires d'EDF à 100% il reçoit déjà 100% des bénéfices
"Alors que le déficit public était annoncé à 5,1 %, Bercy l’estime désormais à 5,6 %. Pire encore, si l’État ne parvient pas à faire 60 milliards d’euros d’économie, en 2025, il pourrait grimper à 6,2 % au lieu des 4,1 % initialement annoncés."
Alors là, je comprends pas.
Bruno Lemaire avait fait un super boulot.
Vraiment, je suis deçu...
Autre idée: suspendre les subventions, obligations d'achat et compléments de rémunération accordés aux enr. 4 milliards de gains par an.
Ces discussions autour de cette soit disant taxe EDF, c'est une campagne orquestrée sûrement par les même qui voulait la renationalisation... Et maintenant que les petits actionnaires ne sont plus là pour embêter l'actionnaire principal, on s'étonne que l'Etat fasse ce qu'il veut. Il est évident que l'état va presser le citron au max vu qu'il ne faut pas oublier que la dette d'EDF, c'est enfin de compte la sienne maintenant.
A l'époque l'Etat contrôlait 83% d'EDF, les petits actionnaires n'ont jamais été un problèmes car ils étaient totalement minoritaires.
Remarque en effet pertinente et la raison pour laquelle à l'époque, je n'aurai jamais acheté des actions d'EDF ;)
Je pense que le fait que la société ne soit plus côté en bourse lui permet de ne plus être dépendant de l'avis des agences de notation financières. Vu que le coût de sa dette ne dépend plus de la solvabilité d'EDF (vu que l'Etat agit en tant que prêteur de dernier ressort), sa dette est maintenant devenue de la dette publique qui est moins chère qu'auparavant et l'Etat estime qu'elle peut se permettre de s'endetter encore plus et l'aider par la même occasion à ramener le déficit public pour rentrer dans les clous européens d'ici 2027.