La centrale nucléaire de Cattenom / Photo : EDF
Le phénomène a intrigué les habitants de Cattenom, en Moselle. Au cours de la nuit du 8 au 9 février, une épaisse couche de neige a recouvert une partie de la ville en épargnant mystérieusement certaines communes voisines. Un micro-climat causé par les températures polaires mais surtout par… la toute proche centrale nucléaire !
Les prévisions météo prévoyaient bien des températures glaciales en Moselle, mais pas de chutes de neige aussi abondantes. Pourtant, ce 9 février, quelques zones très localisées de Cattenom se sont réveillées les pieds dans 30 cm de poudreuse. Une ambiance sibérienne tranchant avec les alentours, totalement dépourvus de flocons.
❄ Scène assez incroyable la nuit dernière et ce matin à #Cattenom, en #Moselle, où un épisode de #neige très localisé s'est produit avec à la clé une couche de 30 cm ! Il est lié à l'apport d'humidité de la centrale nucléaire de la ville rejetant de la vapeur d'eau… @LCI pic.twitter.com/nhiLSsE8Ql
— Guillaume Woznica (@GWoznica) February 9, 2021
Le phénomène est surprenant mais tout à fait explicable. Il s’est produit sous l’action conjuguée de la vague de froid intense et des rejets de la centrale nucléaire de Cattenom. Rien d’effrayant malgré les apparences. L’usine électrique refroidit ses réacteurs principalement au moyen de quatre tours aéroréfrigérantes. Ces cheminées géantes libèrent en permanence de très grandes quantités de vapeur d’eau.
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Dans la nuit du 8 au 9 février, la température a chuté bien en dessous de 0 °C, provoquant une intense condensation de cette vapeur. De la « neige industrielle », tout à fait identique à des flocons naturels, s’est alors précipitée sous le nuage. « Les aéroréfrigérants servent à refroidir les installations. En cas de très faibles températures extérieures, la vapeur d’eau qui s’en échappe peut contribuer à produire des flocons de neige » a résumé le service communication d’EDF sur le compte Twitter de la centrale.
L’épisode s’est toutefois démarqué par son intensité. Les radars météorologiques l’ont d’ailleurs détecté comme s’il s’agissait d’averses de neige naturelle. Si l’influence du site de production d’électricité sur le climat local est déroutant, il ne présente aucun danger. La vapeur libérée, issue du circuit tertiaire dédié au refroidissement, ne provient pas du réacteur nucléaire et n’est évidemment pas radioactive. Les centrales nucléaires, qui ne craignent généralement pas le froid, sont cependant bien plus vulnérables aux canicules et sécheresses.
Commentaires
Bah si certains pensent qu'envoyer en permanence des montagnes de vapeur d'eau dans l'atmosphère, pourrait être sans conséquence sur le climat général , je ne vois pas comment on peut ensuite affirmer que le co2 ,lui, en serait la cause ? Surtout quand on sait que la chaleur fait fondre la glace des sommets et des pôles et que cette fonte augmente de façon exponentielle les émissions des gaz qui amplifient le réchauffement ? D'ailleurs sans augmentation de la chaleur fatale due à la multiplication de l'utilisation de la chaleur dans d'innombrables processus de transformation énergétique dans le monde ,il n'y aurait pas de production supplémentaire de co2 .C'est la raison qui me fait préférer les Enr puisqu'elles peuvent produire de l'électricité pendant des temps très longs sans utiliser la chaleur. Et associées à des systèmes de stockage, elles sont seules à pouvoir nous rendre indépendant énergétiquement.
Attention,ce n'est pas de la vapeur à proprement dit mais de l'eau condensée. Lorsqu'elle quitte les tours elle est déjà à une température très basse. Pour preuve puisqu'elle permet des averses de neige. Ce qui n'est pas si mal puisqu'on connaît le bénéfice du manteau neigeux qui renvoie les rayons du soleil vers l'espace. Ce serait dramatique si au contraire la température des condensats empêcherait la chute de neige.