Les panneaux solaires hybrides produisent à la fois de l’eau chaude et de l’électricité. Plus coûteuse que le photovoltaïque classique, cette technologie ne fait toujours pas l’unanimité chez les particuliers. Mais que vaut-elle réellement ? Témoignage d’un particulier qui a fait le choix d’en installer sur son toit.
Depuis une quinzaine d’années, Pierre André puise une partie de ses besoins en énergie dans le soleil. Cet habitant du Rhône disposait de 3 capteurs solaires thermiques du fabricant Giordano, qui lui fournissaient uniquement de l’eau chaude sanitaire. Il les a remplacés en avril 2022 par une centrale hybride, capable de produire de l’électricité en même temps que de l’eau chaude.
D’une puissance de 6 kWc, sa nouvelle installation est composée de 12 panneaux photovoltaïques « Flash » et de 4 panneaux hybrides « Spring » conçus par DualSun. La centrale est placée sur son toit avec une orientation très favorable, plein sud et 27 degrés d’inclinaison. Un investissement qui lui a coûté 17 400 € pose comprise, financés par un crédit dans le cadre d’une rénovation globale du logement. Mais pour quel résultat ?
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Cet ingénieur informaticien à la retraite affirme que les panneaux hybrides ont couvert 100 % de ses besoins en eau chaude sanitaire durant l’été. Il remarque toutefois devoir « ajouter un peu d’appoint électrique en journée » à son cumulus de 300 litres depuis mi-septembre, la météo étant de moins en moins favorable à l’approche de l’automne. Un complément sans grande conséquence sur son bilan énergétique, puisqu’il est fourni par la partie photovoltaïque de sa centrale.
« Les panneaux Giordano étaient beaucoup plus efficaces [pour produire de l’eau chaude, NDLR], ils chauffaient à 90 °C. Là, les panneaux hybrides sont volontairement limités à une cinquantaine de degrés pour ne pas pénaliser le rendement photovoltaïque » concède-t-il. Si ses anciens capteurs thermiques lui assuraient davantage d’eau chaude durant les intersaisons, il devra désormais consommer un peu plus d’électricité pour compenser la perte de chaleur sur cette période.
Pierre André confie ne pas regretter ce remplacement, car dans tous les cas, « en plein hiver, les panneaux thermiques ne donnent rien, zéro ! » assure-t-il. Qu’ils soient uniquement thermiques ou hybrides, ces capteurs produiraient très peu d’eau chaude durant la saison froide chez ce rhodanien. Un phénomène qui est toutefois très dépendant du type d’installation et de l’emplacement géographique, certaines personnes parvenant à obtenir suffisamment de chaleur des capteurs thermiques en hiver.
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Le retraité compte surtout sur l’électricité produite par sa centrale, qui lui permet essentiellement de recharger sa Volkswagen ID.3. Ses panneaux auraient produit 40 kWh quotidiennement en juillet et aout. C’est un peu moins en mai, avec un total de 994 kWh (soit 32 kWh/jour).
« Pour l’instant, j’arrive à réaliser un peu plus de 50 % d’autoconsommation, car je ne l’ai pas encore optimisée » explique-t-il. Sa voiture électrique occupe déjà une place importante dans ce taux. Elle est en grande partie biberonnée au solaire, grâce à « un chargeur de 10 A, qui charge lentement, mais me permet de ne jamais dépasser la production des panneaux photovoltaïques » précise-t-il.
Le véhicule électrique et l’onduleur de l’installation solaire / Image : Pierre André.
Ainsi, l’été, l’ex-ingénieur recharge « entre 11 h et 17 h, soit pendant 6 h ». Il récupère environ 14 kWh chaque jour bien ensoleillé, ce qui suffirait à ses petits déplacements urbains. « En cas de besoin plus important ou de manque de soleil, je complète la nuit avec une wallbox qui charge à 32 A et une nuit suffit pour charger à 100 % le VE, qui a une batterie de 52 kWh » détaille-t-il.
À lire aussi Autoconsommation, injection ou batteries : que choisir pour mes panneaux solaires ?Des automatismes pour optimiser l’autoconsommation
Pierre André envisage d’installer des automatismes afin d’augmenter son taux d’autoconsommation. Ces appareils permettront d’allumer et éteindre l’alimentation électrique de certains équipements en fonction de la production solaire, sans intervention manuelle. Il souhaite les fabriquer avec l’aide d’autres passionnés qui échangent sur un forum spécialisé dans le solaire.
Car, s’il revend 0,10 €/kWh l’électricité non consommée injectée sur le réseau, il doit en parallèle l’acheter à un tarif supérieur. Il est donc davantage intéressant d’utiliser sa propre production solaire.
Hélas, les installateurs et fabricants de centrales solaires informent rarement leurs clients sur les moyens de favoriser l’autoconsommation sans avoir à tout planifier manuellement. Seuls les particuliers les plus exercés installent d’eux-mêmes relais et autres prises connectées pour enclencher les appareils gourmands lorsque le soleil brille au plus fort.
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Salutation à toutes et tous, le reportage de Hugo LARA, réellement est extrêmement utile, surtout il permet d’éviter d’être piéger par le démarchage, des commerciaux aigrefins chasseur des primes et aides en tous genres, de l’État. D’établissements commerciaux vendeur de pseudo économies d’énergies de toutes sortes, ainsi que de panneaux solaires, le but de ces seigneurs-l’arsouilles, est uniquement faire signé en leurs faveur un contrat bien juteux, ce sont professionnels de l’arnaque en tous genres. Donc merci pour ce reportage bien argumenter, il évite surement au consommateurs lambda de ce faire ferrer hameçonner par téléphone ou visite à domicile, des… Lire plus »
« en plein hiver, les panneaux thermiques ne donnent rien, zéro ! » Ce n’est pas du tout étonnant. Pour produire de la chaleur en hiver, il faut que les panneaux soient inclinés entre 50 degrés et la verticale, ce qui n’est pas le cas ici. Il est d’autre part impératif que l’orientation soit sud avec un écart maxi d’environ 10 degrés. Pour ma maison, au mois de décembre, le mois le moins ensoleillé, les jours de soleil, mes 80 m2 de plancher chauffant montent à 28°C. Pour en savoir plus sur mon auto construction, voici les caractéristiques de ma… Lire plus »