Pourquoi ce géant français du matériel électrique est hyper-valorisé en bourse ?


Pourquoi ce géant français du matériel électrique est hyper-valorisé en bourse ?

Des disjoncteurs Schneider / Image : RE.

La valorisation du fabricant Français de matériel électrique Schneider Electric dépasse celle de TotalEnergies. Ce mouvement boursier traduit une conséquence économique concrète : le secteur de l’électrification est porteur.

Le 26 septembre 2024 marque un tournant symbolique dans le monde de l’énergie. Ce jour-là, Schneider Electric, spécialiste mondial des équipements électriques, a temporairement surpassé TotalEnergies en termes de capitalisation boursière. Cette inversion historique entre une entreprise ancrée dans la transition énergétique et un géant du pétrole incarne la transformation profonde que traverse l’économie mondiale.

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Schneider : un leader de l’électrification de l’économie

Avec une valorisation atteignant 141,6 milliards d’euros en séance, Schneider Electric a pris l’avantage sur TotalEnergies, valorisée à 140,3 milliards d’euros. Ce basculement est d’autant plus frappant que Schneider a vu son cours bondir de 60 % en un an, tandis que TotalEnergies a perdu 5 % sur la même période. Déjà distancée par les grandes entreprises du luxe, la major pétrolière se trouve désormais menacée dans son rang au sein du CAC 40 (elle est quatrième), où Schneider pèse de plus en plus lourd en tant qu’acteur clé de la transition énergétique.

La demande en électricité augmente, comme la demande en équipement électrique. Transformateurs, disjoncteurs, onduleurs, logiciels… L’allemand Siemens affiche la même bonne santé. Il a annoncé des bénéfices nets supérieurs à ceux envisagés, avec plus de 8 milliards en 2024.

Cette performance s’explique par la demande croissante d’infrastructures électriques liées à l’intelligence artificielle (IA) et à l’électrification de l’économie. En effet, les centres de données et l’intelligence artificielle consomment des quantités d’énergie toujours plus importantes, ce qui soutient la demande pour les équipements électriques produits par des entreprises comme Schneider. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), ces technologies consomment déjà l’équivalent de 2 % de l’électricité mondiale. À terme, entre l’équivalent « d’une Suède » et « d’une Allemagne » pourraient s’ajouter à la demande mondiale actuelle.

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Aux États-Unis, une dynamique similaire avec Vistra Corp

De l’autre côté de l’Atlantique, les marchés énergétiques connaissent une révolution similaire. Aux États-Unis, Vistra Corp, une entreprise texane spécialisée dans la production d’électricité, a vu son cours tripler depuis janvier 2024, devenant ainsi l’une des stars de Wall Street. Les gérants de fonds espèrent qu’elle signe des contrats d’approvisionnement. Toujours aux États-Unis, Vistra Corp est talonnée par une autre entreprise productrice d’énergie : Constellation Energy. Elle vient de signer un contrat de 20 ans avec Microsoft pour que la firme soutire, à partir de 2028, l’électricité produite par la centrale nucléaire de Three Mile Island qu’elle va rouvrir.

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