Le Kazakhstan, premier pays producteur d’uranium, va bientôt utiliser la voie référendaire pour entériner ou non la construction de sa première centrale nucléaire. Si la construction d’une telle centrale pourrait participer à sécuriser la production électrique du pays, elle réveille des souvenirs douloureux qui divisent la population.
Le président Kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a annoncé, le 1ᵉʳ septembre, la tenue prochaine d’un référendum sur la possible construction d’une centrale nucléaire dans la région d’Almaty, la première du pays. Celle-ci doit aider à résoudre les problèmes de sécurité énergétique du pays tout en diversifiant son mix électrique extrêmement carboné.
Aujourd’hui, l’alimentation électrique du Kazakhstan dépend à 89 % des énergies fossiles, et repose en partie sur la production des pays voisins. De plus, certaines infrastructures, datant de l’époque soviétique, se révèlent vétustes. En conséquence, le pays a connu des pannes énergétiques d’ampleur nationale, comme celle du 25 au 28 janvier 2022 qui a paralysé l’ensemble du pays. Plus récemment, en décembre 2022, une ville de 150 000 habitants a été privée d’électricité pendant près d’une semaine.
Le Kazakhstan et le nucléaire, une histoire douloureuse
Le Kazakhstan est le premier exportateur d’uranium et représente 42 % de la production mondiale. Il produit chaque année 20 000 tonnes de ce minerai radioactif grâce aux 18 mines principalement réparties dans le sud du pays. Selon le président kazakh, il paraît donc logique que le Kazakhstan se tourne vers le nucléaire pour améliorer son indépendance énergétique et réduire son impact carbone.
Néanmoins, l’éventualité d’une nouvelle centrale nucléaire divise la population, et réveille des cicatrices laissées par les 450 essais nucléaires menés pendant l’ère soviétique sur le site de Semipalatinsk. Les éléments radioactifs libérés pendant des décennies sur ce site auraient causé des problèmes de santé à plus d’1,5 million d’habitants, soit un dixième de la population du pays.
Face à cette situation, le député Aidarbek Khojanazarov, président du parti Respublica de centre-droit, a insisté sur l’importance de sensibiliser les populations avant le référendum, afin que le vote de chacun soit basé sur un avis informé et pas sur une émotion. La date du référendum n’a pas encore été rendue publique.
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« Le Kazakhstan est le premier exportateur d’uranium et représente 42 % de la production mondiale. Il produit chaque année 20 000 tonnes de ce minerai radioactif grâce aux 18 mines principalement réparties dans le sud du pays. Selon le président kazakh, il paraît donc logique que le Kazakhstan se tourne vers le nucléaire pour améliorer son indépendance énergétique et réduire son impact carbone. »
Il faut surtout comprendre dans cette déclaration ,qu’on va leur construire des centrales en échange du minerai !
c est avant tout une dictature. Seul le vote du 3 president3 reelu tout les 20 ans compte…
Oui bien sûr
Mais sur le principe c’est bien pensé……
Engager le pays sur 100 ans dans l’aventure nucléaire peut mériter un référendum.
Jupiter aurait été bien inspiré de faire pareil chez nous avant d’engager la France dans une relance du nucléaire par sa décision de lancer les EPR2 . Au moins il y aurait eu un débat contradictoire et éclairé entre pour et contre. Les français auraient décidé …….. et accepté le résultat ….démocratiquement ……
Peut-être avait il peur du résultat ?
….comme en Autriche…..