Le paquebot 'Wonder of the Seas' entrant dans le port de Marseille / Image : Collectif Stop Croisières
La ville de Marseille dit « Stop ! » à la pollution liée aux mouvements des paquebots de croisière. Tous les citoyens sont invités à signer une pétition en ligne pour soutenir l’action de la commune et influencer les décisions des pouvoirs publics.
Avec la crise sanitaire, les croisières ont été suspendues en 2020. Pourtant, on se souvient de l’image de ces bateaux vides bloqués à quai, mais devant tout de même laisser tourner leurs moteurs pour assurer la production d’électricité, polluant les environs.
La reprise de l’activité a été autorisée fin juin 2021, un peu tardivement pour que le secteur retrouve son rythme habituel au cours de l’été 2021. Cette année, les croisières reprennent donc de plus belle, au plus grand bonheur des compagnies spécialisées. Mais le retour des énormes paquebots dans le port de Marseille n’est pas du goût du maire.
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Déjà en juin 2022, le collectif « Stop croisières » avait organisé une action pour empêcher l’accès au port de Marseille à deux grands paquebots dont le plus gros au monde, le Wonder of Seas. Une cinquantaine d’activistes en canoë refusait l’entrée dans le port de ces géants maritimes, source d’une pollution considérable de la mer et de l’air. « À Marseille, respirer tue », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les membres de l’association lors de ses actions.
À Nice, la mairie est même parvenue à chasser un paquebot particulièrement polluant le 17 juin dernier. Le navire âgé d’une cinquantaine d’années rejetait une épaisse fumée sur la ville, incommodant de nombreux habitants. Il a dû quitter le port en pleine nuit. En France comme à l’étranger, de plus en plus de villes portuaires de Méditerranée ne supportent plus la pollution dégagée par le trafic maritime.
Marseille suffoque
Le mouvement de contestation gagne du terrain et la ville de Marseille s’est emparée du sujet. Sur le site internet de la commune, les citoyens sont invités à signer une pétition en ligne pour peser sur les décisions politiques prises en matière de tourisme maritime dans la mer Méditerranée.
« Nous suffoquons », rappelle Benoît Payan, le maire DVG de Marseille avant d’inviter les citoyens à rejoindre le mouvement pour exiger « des pouvoirs publics la mise en œuvre d’une interdiction des escales pour les navires les plus polluants durant les pics de pollution ». Cette action inédite de la part d’une commune devrait permettre de rassembler la population, au-delà des cercles écologistes, pour influencer le débat public.
Les pouvoirs publics appelés à agir rapidement
L’initiative de la commune a lieu au moment où l’organisation maritime internationale (OMI) va se pencher sur la réglementation pour limiter les émissions de soufre des bateaux en méditerranée. La mairie en appelle aux pouvoirs publics pour agir rapidement.
Le gouvernement est sollicité pour multiplier les contrôles des navires. L’Agence Régionale de Santé (ARS) est invitée à rendre dans les meilleurs délais l’étude d’impact santé-environnement sur les quartiers proches du port. À ce jour, près de 21 000 personnes ont déjà signé la pétition.
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Commentaire
Il est urgent d'investir dans les infrastructures de stockage qui garantiront le pilotage des énergies renouvelables et transformeront nos moteurs pour les rendre moins polluants.
Car passer en soixante ans de 3 milliards d'humains -ce qui était déjà beaucoup-, à presque 8 milliards et bientôt 10 ? A et aura forcément d'autres conséquences sur la qualité de l'air et transformation du climat. Puisqu'il serait impossible de faire vivre ces milliards d'humains sans avoir développé en parallèle, à mesure de l'augmentation, les moyens de production énergétiques qui peuvent seuls assurer la survit des populations dans les villes ou rien ne pousse et ou il n'y aurait pas d'eau sans les pompes ! Mais se sont également ces infrastructures et équipements, qui, lorsqu'ils ne sont pas écologiques, sont la cause principale du réchauffement. Réchauffement qui impacte le climat, donc le régime des pluies. Régime des pluies qui conditionne la production agricole et forestière sans lesquelles l'humanité n'aurait pas d'existence.
On peut donc dire que si la politique internationale consiste à ne rien changer en matière d'infrastructures et surtout de contrôle des naissances - qui devrait être de la responsabilité des pouvoirs publics de chaque pays-, on peut se poser la question de son utilité ? Parce que dans ce cas, le réchauffement finira par mettre tout le monde d'accord ! Riches ou pauvres se retrouveront alors dans la même situation .C'est sans doute ce que certains appellent la justice divine ?