D’ici 2030, seul le déclassement de 10 % de la capacité mondiale actuelle de production d’électricité au charbon est planifié. Pourtant, bien plus de centrales pourraient être mises à l’arrêt et remplacées par des énergies renouvelables.
Les centrales à charbon sont indéniablement celles qui émettent le plus de gaz à effet de serre. À elles seules, encore quelque 15 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) chaque année. C’est autant que les émissions de plus de 3 milliards de voitures. Pourtant, seulement 10 % de celles qui restent en fonctionnement dans le monde sont destinées à être mises à l’arrêt d’ici 2030. Parce que sur le papier, le démantèlement des centrales à charbon coûte cher. Y compris en matière de reconversion des économies locales.
Commencer à arrêter les plus anciennes centrales à charbon
Un rapport de l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA) identifie toutefois plus de 800 centrales à charbon en fonctionnement dans des pays émergents qui pourraient littéralement être mises hors d’état de nuire de manière tout à fait rentable. Loin des 10 % planifiés, il est question ici du tiers des sites de production dans le monde.
Pour nous aider à comprendre, les experts rappellent que le démantèlement de ces centrales à charbon est surtout coûteux dans les premières années, lorsque celles-ci, par exemple, sont encore liées par des contrats d’achat (PPA) qui les engagent à fournir de l’électricité, parfois sur des décennies. Ainsi l’IEEFA vise-t-elle tout naturellement, en premier lieu, quelque 600 centrales à charbon construites il y a plus de 30 ans déjà. Qui ne sont donc plus soumises à un quelconque PPA.
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Mais les experts affirment qu’il est possible désormais d’aller plus loin. De s’intéresser au cas de 200 centrales à charbon construites il y a entre 10 et 30 ans. Des centrales d’une puissance d’au moins 800 mégawatts, surtout. Car les marges bénéficiaires des énergies renouvelables sont aujourd’hui suffisantes pour couvrir les coûts de fermeture d’une centrale à charbon. En d’autres mots, l’IEEFA soutient qu’investir dans une transition du charbon vers le renouvelable plutôt que dans un démantèlement pur et simple serait, dans ces cas-là, économiquement rentable. Cela permettrait même d’accélérer la sortie du charbon de 10 ans ou plus. À condition que des subventions aux combustibles fossiles ne continuent pas à venir gonfler artificiellement les valeurs des actifs…
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Les pays riches et industriels peuvent payer leur conversion. 96% des voitures sortent des pays brûlant 86% du charbon et concurrentiels entre eux ils ne lâchent pas l’énergie à moins chère gage d’être concurrentiel. Il faut donc sur tous, une taxe d’importation charbon 12 tonnes par hab.par an = 12% etc. Et contrairement au protectionisme, demander la réciprocité identique….