L’autoconsommation est à ce point avantageuse que de nombreux systèmes voient progressivement le jour pour vous permettre de calquer au mieux votre consommation journalière sur votre propre production solaire. Aujourd’hui, atteindre 80% d’autoconsommation n’est plus une utopie.
L’autoconsommation, c’est consommer l’énergie que l’on produit soi-même sur place. C’est aussi se prémunir contre une hausse constante du prix de l’électricité, mais c’est surtout assurer son autonomie énergétique, privilégier les circuits-courts, et donc réduire son empreinte carbone.
Etant donné la difficulté d’utiliser ses appareils domestiques uniquement lorsque le soleil brille, le taux moyen d’autoconsommation peine souvent à dépasser les 30% en moyenne. S’il est possible de programmer son lave-linge pour midi ou treize heures, tout le monde n’a en effet pas l’occasion de cuisiner, d’aspirer ou de repasser au moment où le rayonnement solaire est à son maximum. Sans oublier les voitures électriques, de plus en plus nombreuses et dont la plupart se chargent pendant la nuit.
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Prévoir l’ensoleillement avec précision
L’entreprise MyLight Systems a imaginé un système très simple : « Le solaire est une ressource intermittente, mais on peut prévoir les temps de production avec précision. L’enjeu est donc de moduler la consommation afin qu’elle s’adapte aux pics de production des panneaux », précise Ondine Suavet, cofondatrice de la société.
L’entreprise a développé ses propres algorithmes, lesquels synthétisent un certain nombre de paramètres (prévisions d’ensoleillement, puissance des appareils électro-ménagers, ordre de priorité des consommations, etc.) et permettent de lancer automatiquement le chauffage ou le lave-linge, en fonction de l’ensoleillement annoncé.
Grâce à ce système prédictif intelligent, le taux d’autoconsommation peut grimper jusqu’à 70%, ce qui représente le double du taux moyen d’autoconsommation des ménages français.
100% d’autoconsommation grâce au stockage virtuel
Mais depuis 2019, MyLight Systems promet même d’atteindre le taux d’autoconsommation maximum.
Pour tenir son engagement, l’entreprise propose un système de stockage virtuel, qui se fonde sur l’excédent d’énergie qu’une installation photovoltaïque va produire en été. Le système MySmartBattery calcule en temps réel, pour chaque foyer, le surplus d’électricité produit, et le lui restitue lorsqu’il en a besoin. Il s’agit en fait ni plus ni moins d’un accord conclu avec un distributeur d’électricité qui fournit l’énergie demandée, moyennant souscription d’un abonnement mensuel.
Le consommateur a ainsi l’impression d’autoproduire 100% de sa consommation.
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Et le PVheater ?
Le PVheater offre une alternative intéressante au stockage virtuel.
Plutôt que de consommer l’excédent produit par exemple l’été dernier (et virtuellement stocké), le PVheater permet de convertir le surplus d’électricité généré en eau chaude.
Il suffit pour ce faire d’installer un déviateur entre les panneaux photovoltaïques et le ballon d’eau chaude (appelé aussi cumulus par les Français, ou boiler par les Belges).
Le déviateur détecte le moment à partir duquel votre production photovoltaïque devient excédentaire et, au lieu d’injecter sur le réseau le surplus produit, il dévie l’électricité produite par les panneaux pour chauffer une résistance dans votre cumulus.
Même avec une météo fort nuageuse, et un nombre élevé de kilowattheures prélevés sur le réseau public pour chauffer l’eau de votre douche, des études ont démontré que le taux d’autoconsommation pouvait atteindre 70% de l’énergie produite par vos panneaux solaires grâce au PVheater.
Combien ça coûte ?
Il faut compter entre 400 € et 1.500 € pour une telle installation.
Le PVheater est néanmoins moins cher qu’un chauffe-eau solaire ou qu’une pompe à chaleur, et est plus facile à installer.
Le système n’est pas encore très répandu, mais plusieurs fournisseurs proposent des solutions PVheater sur le marché.
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Convertir l’électricité photovoltaïque en chaleur, sans PVheater
La solution la moins chère consiste à ne pas investir directement dans un PVheater, mais à programmer le chauffage de l’eau chaude de votre cumulus aux heures où vos panneaux solaires sont les plus productifs.
Il ne s’agira pas d’un système intelligent capable de convertir votre excédent d’énergie en chaleur, mais cette solution augmentera de manière significative votre taux d’autoconsommation.
Et la batterie domestique ?
Souvent présentée comme LA solution d’avenir, le coût de la batterie domestique est encore élevé.
La capacité des solutions actuelles varie entre 3 kWh et 14 kWh. Il est bien sûr essentiel d’adapter sa production et la capacité de stockage d’électricité à son niveau de consommation. Comptez entre 4.000 € (capacité de 3 kWh) et 10 000 € (capacité de 14 kWh).
Le prix de l’investissement est à mettre directement en regard de sa durée de vie, estimée actuellement entre 10 et 15 ans. Il faut donc calculer le rapport entre le coût de la quantité d’électricité puisée sur le réseau (le solde de l’autoconsommation) et le coût de la batterie annualisé.
L’avantage de la batterie est toutefois de permettre à votre taux d’autoconsommation de passer d’une moyenne de 30% à environ 80%.
Commentaires
DU coup pour le chauffe eau ..
on peux rajouter un module pour la gestion wifi
Car dans ses prises connecté il y a des logiciel suivant localisation qui peuvent démarrer les éléments suivant des scénarios dont....la météo....
donc ca peux au final coûter peux chère en investissement
Après je dis ca...c'est une idée .....
Je viens d'obtenir un devis de la filiale d'un fournisseur d'électricité très connu pour 9 kWc. Ça ne le fait pas.
1/ Il faut choisir entre autoconsommation et revente à 100%; ce serait une obligation légale; notre consommation est trop faible pour que ce soit viable. 2/ Les prix de rachat sont prévus sur 20 ans avec une hausse annuelle ridicule; le rachat serait sous le monopole d'une seule firme au niveau national; ce serait une obligation légale. 3/ Le devis montre un point mort de l'investissement à 13 ans, mais la garantie du matériel ne couvre pas la main d’œuvre (déplacement, location de nacelle, etc); de plus la garantie est adossée à des filiales (seront-elle pérennes?); le devis ne comporte pas de nettoyage (idem nacelle, etc).
En étant plus réaliste que l'agent qui présente l'offre, je m’aperçois que ce n'est pas rentable. Il semblerait que le législateur ne soit pas très favorable aux petites installations chez les particuliers qui serait très heureux d'obtenir un placement à 4% tout en produisant de l'énergie sans émission de pollutions et de nuisance sanitaires locales. C'est très décevant, surtout quand on constate l'importance médiatique accordée au "réchauffement climatique". Je ne comprends pas...
Ce qui est dommage, c'est que personne ne dit que l'on peut économiser 20% d'électricité sur un cumulus installé dans un garage pour 50€ en auto-installation : juste avec de l'isolant (textile recyclés par exemple).
Soit un gain de 400 à 500kWh/an (mesures à l'appui) ... ce ne sera pas vrai pour tout le monde, comme il ne sera pas vrai que tous les gens arriveront à 70% d'autoconso avec leurs algorithmes qui permettent de déclencher du chauffage quand il fait soleil !
Quant au PV Heater, ils comparent son coût à celui d'un CESI ... quitte à comparer, ils oublient peut-être aussi le coût des PV associés.
Pourquoi? Solaire thermique, rendement de 50% contre 20% pour le PV.
Comme écrit en fin d'article, "Le consommateur a ainsi l’impression d’autoproduire 100% de sa consommation." ... ça n'est bien qu'une impression.
Quant à l'autonomie ... elle sera totale quand on saura réparer soi-même un panneau ou un MO ou une batterie ... cette autonomie est donc toute relative dans le sens où on cherche à fuir un service public (avec ses travers certes) pour se réfugier auprès de sociétés privées.
Cet article est de la publi information pleine de mensonges. Les super algos hyper intelligents ne font que déclencher les appareils électriques au milieu de la journée. Bravo pour l'auto consommation virtuelle consistant à vendre et à acheter du courant. Et le ballon d'eau chaude aux heures creuses, cela date des années 70...
Bonjour,
soit j'ai mal lu, soit il me manque l'essentiel.
Quelle superficie de panneaux solaires pour de tels chiffres en rapport avec la composition de la famille (et donc quel budget) ?
J'ai une installation photovoltaïque d'une puissance de 2176 Wc dans l'ouest de la France, installation qui date de 2009, époque qui n'a plus rien à voir aujourd'hui avec les prix de vente pratiqués !
Je ne stocke pas l'énergie, et vu ma production en hiver, malgré une maison classée B, je trouve cet article fort optimiste.
Il m'est arrivé en hiver de produire 1 kilo en 3 jours !
Donc quelle surface de panneaux prenez-vous comme base pour annoncer de tel chiffres ?
xx mètres carrés pour une famille de 2 personnes avec une maison RT 2005, ou 2012 ?
xx mètres carrés pour une famille de 5 personnes avec une maison RT 2005, ou 2012 ?
J'ai également eu le bonheur d'avoir une voiture electrique que je rechargeais à domicile ...
Il me faut environ 5 ans pour produire ma consommation annuelle (sans tenir compte de la voiture électrique), ce qui pourrait faire un 20% théorique annuel ... mais en janvier, qui est le mois où la production est rachitique par rapport aux besoins, on sort les bougies ?