Interdits aux bateaux de pêche et aux chalutiers, les parcs éoliens en mer attirent une faune marine étonnante : poissons, moules et autres crustacés y trouvent un habitat idéal. Au large des côtes belges, un projet pilote vise à installer autour des éoliennes offshore des élevages de moules, de coquilles Saint-Jacques et même d’huîtres.
Les parcs éoliens offshore sont-ils néfastes pour la biodiversité marine ? Cette question s’est posée depuis l’installation des premières éoliennes en mer et elle a bien entendu fait l’objet d’observations et d’études.
Au large des côtes de la mer du Nord, l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique coordonne depuis 2008 la surveillance des effets environnementaux des 4 parcs éoliens belges déjà opérationnels. Les 5 autres concessions attribuées par le gouvernement seront mises en exploitation d’ici 2020.
Les scientifiques de l’institut n’ont pas observé de bouleversements importants de l’écosystème marin autour des parcs. Certaines espèces de poissons semblent même y avoir découvert un habitat idéal, comme la plie commune qui, à l’abri des bateaux de pêche, y trouve d’abondantes ressources alimentaires.
Des études menées par les scientifiques allemands du centre Helmholz de recherche sur le littoral ont abouti à des résultats encore plus étonnants. Ils ont récemment observé que les fondations en béton des éoliennes marines, similaires à des massifs rocheux, abritaient une faune riche et variée. Des moules s’y sont d’abord installées et elles ont attiré leurs prédateurs naturels que sont crabes et poissons. Ceux-ci ont déclenché à leur tour une migration de phoques pour lesquels cette faune constitue des proies recherchées. Apparemment les parcs éoliens offshore auraient donc un effet positif sur la biodiversité des fonds marins.
Elevages de moules
Ce constat inattendu est à la base d’un projet pilote lancé par un consortium de 7 entreprises belges menées par l’université de Gand et l’Institut flamand pour la pêche et l’agriculture (ILVO). Un des objectifs est d’étudier la faisabilité technique et économique d’un élevage de moules dans les parcs éoliens offshore C-Power et Belwind situés entre 30 et 50 km de la côte.
A cet effet, une nouvelle technique d’élevage est expérimentée depuis mai 2017 : des câbles, auxquels sont accrochées des cordes, sont tendus entre la partie immergée des mâts et le fond de la mer. Les moules sont donc élevées sur ces cordes, en pleine mer. Grâce aux marées elles peuvent se nourrir seules et leur croissance est plus rapide. La récolte peut se faire après un an au lieu de 18 mois pour les fameuses moules de Zélande.
Si les résultats de la première récolte sont positifs, le consortium envisage d’expérimenter ensuite l’élevage dans ces parcs offshore de coquilles Saint-Jacques et même d’huîtres.
Quid des oiseaux, migrateurs en particulier ?
Chaque éolienne est-elle équipée d’une anode sacrificielle constituée de 5 voire 15 tonnes d’aluminium comme cela est prévu pour les futurs champs offshore en Normandie ? Si oui, mesure-t-on en Mer du Nord l’impact de la dissolution de l’aluminium sur les mollusques fileyeurs telles les moules ? Impact sur l’homme qui consomme ces moules ? Merci de votre réponse.
Mollusques filtreurs.
L aluminium est naturellement présent dans énormément de roches sous forme de son minerais Al2O3. Innofensif dans l eau de mer.
STOCKAGE ELECTRIQUE / KEMWATT gagne un concours mondial de stockage :
– https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/innovation/stockage-d-energie-kemwatt-gagne-le-concours-mondial-de-l-innovation-5675626
Si les premières conclusions de l’implantation d’éoliennes offshore sont assez positives (développement de la biodiversité marine dans ces parcs), la conclusion de l’article est quand même un peu triste, c’est assez paradoxal de constater ce développement et d’embrayer immédiatement sur une potentielle exploitation de cette faune marine (ce qui pour le coup semble de suite moins positif pour elle) ; je suis pas sûr qu’il faille s’en réjouir.
Quand nous reflechirons avant de nous reproduire, on pensera peut être à moins produire…
Bravo pour le site et l’article intéressant
Bravo pour ce nouveau site et cet article
Petite note d’humour : avec toutes les moules-frites qui sont mangées en Belgique il va en falloir des éoliennes 😉