La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a récemment publié les nouveaux tarifs et primes pour les installations photovoltaïques de puissance inférieure ou égale à 500 kWc. Ces prix concernent les installations sur bâtiments, hangars ou ombrières et s’appliqueront aux projets dont la demande de raccordement sera effectuée du 1ᵉʳ novembre 2024 au 31 janvier 2025.
En France, le soutien financier pour les installations photovoltaïques dépend de leur puissance. Pour celles qui sont montées sur des bâtiments, des hangars ou des ombrières avec une puissance inférieure à 500 kWc, il existe un tarif d’achat garanti. Cela permet aux propriétaires de vendre l’électricité produite à un prix prédéfini par l’État. Les tarifs d’achat sont révisés trimestriellement par la CRE, qui les ajuste en fonction du volume des demandes de raccordement. La dernière mise à jour des tarifs pour le trimestre 12, du 1ᵉʳ novembre 2024 au 31 janvier 2025, a déjà été annoncée le 25 octobre dernier.
Les tarifs et des primes appliqués du 1ᵉʳ novembre 2024 au 31 janvier 2025 :
Puissance de l’installation (kWc) | Vente en totalité de l’électricité (c €/kWh) | Vente du surplus (c €/kWh) | Prime à l’autoconsommation (€/kWc) |
≤ 3 | 10,31 | 12,69 | 220 |
≤ 9 | 8,76 | 12,69 | 160 |
≤ 36 | 13,02 | 7,61 | 190 |
≤ 100 | 11,32 | 7,61 | 100 |
≤ 500 | 10,52 | Non éligible | Non éligible |
Une baisse notable sur la prime à l’autoconsommation
Afin d’encourager l’autoconsommation, l’État attribue une « prime à l’autoconsommation » aux propriétaires qui installent des systèmes photovoltaïques. Selon la dernière mise à jour de la CRE, le montant de la somme a été revu à la baisse pour les installations résidentielles inférieures ou égales à 9 kWc. Concernant les systèmes de 0 à 3 kWc, la prime est désormais de 220 €/kWh, en baisse par rapport aux 260 €/kWh du dernier trimestre. Pour ceux de 3 à 9 kWc, elle est réduite de 190 à 160 €/kWh. La tendance à la baisse a été constante durant les six derniers trimestres. En mai 2023, ces primes étaient respectivement de 510 et 380 €/kWh. Toutefois, pour les installations de plus grande puissance, les primes restent inchangées depuis le trimestre 11, soit 190 €/kWh pour les installations de 9 à 36 kWc et 100 €/kWh pour celles de 36 à 100 kWc.
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Concernant le rachat de surplus d’électricité par EDF OA, les nouveaux prix n’ont connu qu’une très légère diminution d’un trimestre à un autre. Pour les systèmes de puissance inférieure ou égale à 9 kWc, les tarifs sont passés de 12,76 à 12,69 c €/kWh, et installations de puissance inférieure ou égale à 100 kWc ont vu leur prix passer de seulement 7,65 à 7,61 c €/kWh. La stabilité s’est maintenue au cours des 18 derniers mois. Par ailleurs, avant novembre 2022, le tarif de rachat était fixe, mais depuis cette date, il est ajusté tous les trimestres en fonction de l’inflation.
Quant à la vente en totalité de l’électricité produite par les installations, la baisse des prix est également marquée, surtout dans les segments résidentiels. D’un trimestre à l’autre, le prix pour la tranche de 0 à 3 kWc est passé de 12,05 à 10,31 c €/kWh, et pour celle de 3 à 9 kWc, il a diminué 10,24 à 8,76 c €/kWh. En revanche, pour les installations plus grandes, de 9 à 500 kWc, les prix n’ont connu qu’une légère évolution.
Afin de comprendre ces tendances à la baisse, il est important de noter que ces tarifs sont calculés à partir des prix du trimestre précédent et intègrent plusieurs coefficients influents. Le coefficient Bn, par exemple, reflète la réduction à long terme des coûts associés à la filière photovoltaïque. Il y a également le coefficient Kn qui suit l’évolution de sept indices de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), ainsi que des coefficients de dégressivité, principalement ajustés suite aux décisions politiques. Pour ce nouveau trimestre, certains de ces coefficients n’ont cependant pas été pris en compte.
Il y a une faute dans le titre. On parle ici l’Achat pas le Rachat. Le terme Rachat est une invention ancienne des détracteurs des Enr et souvent d’EDF. Les producteurs d’énergie solaire ne Revendent pas leur énergie mais la vende tout simplement et directement.
ils ne vendent pas directement puisque c’est l’état qui compense les bas prix du marché lorsque le soleil brille. Si la vente était directement sur le marché ils feraient faillite immédiatement.
Bonjour Karim, je ne m’adressais pas à vous. Je m’adressais à l’autrice Mme RANDRIANARISOA pour sa bonne connaissance. Cela fait longtemps qu’on a compris que vous, vous êtes pro-nucléaire/anti-Enr de base et que tous vos commentaires sont sans intérêt, orientés et jamais étayés. Bonne journée.
Subventionner, c’est une bonne façon pour l’état de ne pas prendre de risques à soutenir un secteur. Il peut moduler la subvention, voire l’arrêter, comme pour le vélo. Financer le nucléaire, c’est une autre affaire, on n’arrête pas en cours de route des projets qui durent 70 ans. Entre les coûts de construction, d’entretien, de fonctionnement, des visites décennales de plus en plus chères avec l’âge des centrales qui n’étaient pas prévues pour durer 60 ans, le grand carénage et la gestion des déchets, même EDF n’arrive pas à chiffrer combien cela représente. Subventions ou financement public, c’est la même… Lire plus »
Erreur d’unité dans le texte: la prime auto-conso est en €/kWc et pas en €/kWh.
Ouais , parce qu’une prime de 220 euros par Kwh, ça serait le bon plan !!!
3 mois pour installer tout cela ?
Annoncé une semaine avant le départ.
Toujours aussi doués pour les effets d’annonces.
Mais le solaire est tellement rentable, il ne devrait pas y avoir de subventions!
C’est comme tout avec l’Etat français. Dès qu’il y a subvention, les prix des installateurs sont indécents, comme avec les PAC.
Le solaire, installé soi-même et bien dimensionné, peut être rentabilisé en 5 ans. Peu d’investissements sont aussi rentables.
Non. parce que la plupart des gens font le calcul d’amortissement en divisant bêtement le cout des panneau solaires par la production électrique des panneaux pour obtenir un cout au kwh de l’électricité produite. Sauf que les panneaux solaires produisent surtout en millieu de journée et en été qui sont des périodes ou les gens consomment globalement assez peu. Donc au final , le gros de la prod électrique des panneaux ne sera pas valorisé ce qui signifie que le calcul bidon ou on divise l’intégralité de la production des panneaux par leur cout d’installation ne marche pas. Et c’est… Lire plus »
Ce n’est pas parce que « la plupart des gens » sont idiots que le photovoltaique n’est pas rentable. Et j’ai bien précisé que l’installation doit être correctement dimensionnée. Si la personne ne compte pas piloter la consommation, alors installer 600W solaire permettra de compenser la conso résiduelle de la maison, avec une rentabilité très rapide. Ajouter un ballon thermo que l’on fait fonctionner la journée (quand il faut plus chaud que la nuit, pour un meilleur COP), permet d’utiliser 400 à 600W solaire supplémentaires. Si on a un chauffe eau classique à résistance blindée, faire un routeur solaire coûte 20 balles… Lire plus »
C’était rentable, mais cela ne le sera plus avec les nouvelles heures creuses solaires en préparation.
Ceux qui n’ont pas écoutés les pessimistes du photovoltaïque et ont installés leur panneaux -intelligemment – il y a 4/5 ans les ont déjà rentabilisés. Et aujourd’hui, quand on voit le prix des batteries LFP, il est judicieux de prévoir toute nouvelles installation photo avec quelque kWh de batteries pour s’assurer de rentabiliser l’installation, avec en prime, la sécurisation de son installation électrique en cas de coupure réseau. Je persiste, le solaire reste rentable encore aujourd’hui, et même demain avec le changement des heures creuses. Il faut en revanche le faire intelligemment, et ne pas succomber aux marketing et discours… Lire plus »
Les heures en prix négatifs explosent à cause de la surproduction photovoltaïque. Si les producteurs photovoltaïques (même les particuliers) etaient soumis aux prix du marché, ils devraient payer pour produire… Avec un état surendetté je suis persuadé que la rente artificielle du photovoltaïque ne va plus durer longtemps.
Dans tous les cas, les possesseurs de photovoltaïque seront gagnants. Si prix négatif, on coupe les panneaux.
Ceux ayant des batteries, ou VE, chargent à fond.
Les seuls perdant sont ceux qui n’ont pas investis.
Lol.
On dirait un slogan de commercial.
Mais si les prix négatifs deviennent la norme tous les jours d’été, vous croyez vraiment que le photovoltaïque reste rentable sans subventions ?
Si les prix négatifs deviennent la norme, et je souhaite de tout cœur que ça arrive, ça ne le sera pas pour longtemps car :
Les batteries vont voir leur rentabilité exploser, et comme l’objectif c’est l’électrification des usages, il ne faut pas oublier que 80% de l’énergie consommée en France reste fossile, donc on n’aura pas suffisamment de production = hausse du prix de l’électricité.
Alors là oui il est possible que les batteries deviennent rentables grâce la surproduction du photovoltaïque. Si cela se produit je m’équiperai mais uniquement en batteries, pas en panneaux 🙂
Attention toutefois aux risques d’incendies qui se multiplient, voir reporterre ce matin.