La Chine se positionne comme un leader incontestable dans la production et l’exportation de modules solaires et risque de mettre en péril les industries locales de nombreux pays. En réponse au dumping chinois, l’Inde renforce sa filière solaire nationale en introduisant de nouvelles mesures fiscales sur les importations.
Des leaders de l’industrie des énergies renouvelables en Inde attendaient avec impatience l’annonce du budget de l’Union 2024-2025 révélé par le ministère des Finances le 23 juillet dernier. Ce budget détaille les recettes et dépenses prévues par le gouvernement pour la période précisée. Cette annonce était particulièrement attendue par les entreprises qui espéraient l’instauration de mesures de soutien à l’industrie locale. Conformément aux attentes, le secteur solaire a reçu un coup de pouce significatif visant à stimuler sa croissance.
De nouvelles mesures fiscales pour soutenir la filière solaire
À compter du 1ᵉʳ octobre 2024, le gouvernement indien imposera des droits de douane sur certains composants essentiels des panneaux photovoltaïques. Les importations de verres solaires seront taxées à 10 %, et les interconnexions en cuivre étamé de 5 %. La ministre indienne des Finances, Nirmala Sitharaman, justifie cette stratégie par la volonté de soutenir la production nationale. Selon elle, l’Inde possède déjà les capacités nécessaires pour produire ces éléments et satisfaire les besoins de son industrie photovoltaïque. Ces mesures interviennent alors que plusieurs entreprises indiennes spécialisées dans la fabrication de verre solaire signalent déjà ressentir les pressions de la concurrence chinoise.
L’État a également décidé de supprimer les droits de douane de base sur une sélection de produits utilisés dans la fabrication de panneaux solaires. La liste inclut de nombreux éléments tels que les composants de plaquettes de silicium, les feuilles d’EVA et les fils de cuivre, qui étaient auparavant taxés à 7,5 %. Cette mesure concerne également certaines pièces utilisées dans les batteries au lithium et restera en vigueur jusqu’en mars 2026. Ces exonérations visent à alléger le coût de production des panneaux solaires locaux.
À lire aussi Le pays le plus peuplé du monde compte sur le duo nucléaire et renouvelables pour atteindre la neutralité carboneVers une meilleure résilience énergétique
Lors de la présentation du budget de l’Union, le ministère des Finances a également réaffirmé son engagement envers la diversification énergétique pour atteindre les objectifs de transition énergétique et renforcer la résilience du système énergétique national. Parmi les initiatives annoncées, l’Inde prévoit d’investir dans les projets de stations de transfert d’énergie par pompage-turbinage (STEP) en vue d’optimiser l’intégration des énergies renouvelables. En outre, le gouvernement souhaite stimuler le développement de l’énergie nucléaire, notamment à travers un soutien aux technologies des petits réacteurs modulaires, en collaborant avec le secteur privé.
Pour rappel, l’Inde s’est fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2070. À court terme, d’ici 2030, le pays ambitionne de générer 50 % de son énergie à partir de sources renouvelables.
Bravo l Inde. Pays plein de bon sens. L administration travaille main dans la main avec ses entreprises, comme les US, l allemagne et le japon.
Bigre, c’est l’Inde qui montre la voie aux pays ‘développés’ ou impliqués (mais pas dans le Développement Durable). Bref, surtout ne pas froisser la Chine pour pouvoir lui vendre (pour l’instant) des Audi…