Pour agir efficacement sur notre empreinte carbone, encore faut-il savoir lesquelles de nos habitudes nous coûtent le plus cher en émissions de CO2. C’est ce que propose le calculateur MyCO2. Je l’ai testé.

Vous l’avez peut-être vu passer sur les réseaux sociaux. Une nouvelle vidéo de Mcfly et Carlito fait parler d’elle. « Lequel de nous deux pollue le plus ? » Les deux compères se posent la question. Pour arbitre, ils ont choisi le très médiatique polytechnicien Jean-Marc Jancovici. Cela fait désormais presque trois ans que Carbone 4, le cabinet de conseil dont il est le co-fondateur, a développé un calculateur d’empreinte carbone. Un temps, MyCO2 était accessible par le biais de conférences publiques interactives. C’est à cette époque que j’ai testé l’outil. J’ai donc profité d’une introduction aux préoccupations liées au réchauffement climatique, puis d’une phase de diagnostic guidée et enfin, d’une phase au cours de laquelle la possibilité nous était donnée de quantifier l’impact des leviers de réductions de nos émissions actionnables dès maintenant.

Quelques questions pour calculer son empreinte carbone

Aujourd’hui, tout cela est devenu gratuitement accessible à tous en ligne. D’abord, le calcul de l’empreinte carbone personnelle. Comprenez, le calcul de l’ensemble des émissions nécessaires à vivre comme vous vivez. Le questionnaire se remplit en 15 minutes environ. Il est découpé en 5 grands postes : je me déplace, je mange, je me loge, j’achète et dépense publique — poste sur lequel nous n’avons que peu d’impact. La voiture avec laquelle vous vous déplacez. Dans quelles conditions vous vous en servez. Le logement que vous habitez. Vos modes et habitudes de chauffage. Vos préférences en matière d’alimentation. Et jusqu’à vos équipements électroniques, la qualité et la quantité de vos produits ménagers et la taille de votre dressing. Pour ceux qui veulent affiner le résultat, il est même possible de détailler un certain nombre de réponses.

Capture de notre simulation sur MyCO2.

Une empreinte carbone décortiquée

Le résultat, le chiffre brut de votre empreinte carbone. Autour de 8,9 tonnes d’équivalent CO2 par an, me concernant. C’est moins que la moyenne française. D’ailleurs, pour aller plus loin dans l’analyse, un graphique compare les différents postes de votre empreinte carbone à ceux de l’empreinte moyenne d’un Français. De quoi visualiser rapidement le poste sur lequel vous pouvez vous améliorer. « Je me loge », me concernant. Et puis, MyCO2 donne aussi le détail de vos émissions, sur un graphique toujours très parlant et qui permet d’identifier immédiatement celles de nos habitudes qui ont le plus de poids en la matière. Me concernant, et sans aucune surprise, le recours à une chaudière au fioul pour le chauffage d’une partie de notre logement. À peine derrière, des déplacements en voiture à essence.

Capture de notre simulation sur MyCO2.

S’engager à réduire ses émissions de CO2

Une fois le diagnostic posé, il ne reste plus qu’à franchir le cap des engagements que vous souhaitez prendre pour réduire votre empreinte carbone. En repassant sur les questions qui ont servi au diagnostic et en modifiant les réponses, vous faites grimper la « jauge d’engagement ». Si vous parvenez à atteindre les 100 %, c’est que votre objectif de réduction de vos émissions — celui nécessaire à maintenir notre pays sur la voie des 2 °C de réchauffement — sera atteint. Me concernant, acheter des vêtements de seconde main permettrait déjà de remplir près d’un quart du contrat pour l’année. Et ce, sans engager de frais supplémentaires. Pour le remplacement de la chaudière au fioul — ou une meilleure isolation de ma maison — ou le passage à une voiture électrique — à la campagne, pas de transport en commun —, il faudra attendre l’accord de mon banquier…

Capture de notre simulation sur MyCo2.