Le site CEA de Marcoule / Image : kmaschke via Flickr
Le premier petit réacteur modulaire français devrait être installé à Marcoule, dans le Gard. Ce site du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) est en effet pressenti pour accueillir la tête de série du réacteur Nuward.
Même s’il prend moins de place qu’un réacteur nucléaire classique, un petit réacteur modulaire (SMR) nécessite un foncier conséquent pour l’implanter. Il faut de l’espace pour intégrer la zone de chantier, la conversion d’énergie… Dans la course à l’implantation de SMR, c’est désormais à la sécurisation des terrains que s’attaque les startups. Bien que les travaux ne démarreront pas avant 2030, la filiale Nuward a d’ores et déjà un lieu où s’installer : à Marcoule, dans le Gard. Alors que l’emplacement aurait dû être entériné lors du prochain conseil du nucléaire, le projet a pris une longueur d’avance selon Les Echos.
Un réacteur de 3ᵉ génération
Emmené par le consortium EDF, TechnicAtome, Naval Group, CEA, Tractebel et Framatome, le projet vise l’installation de 2 réacteurs indépendants de 170 mégawatts électriques (MWe). Le réacteur de troisième génération se veut standardisé, simplifié et s’adresse à de nombreux usages de l’énergie : production de dihydrogène, cogénération de chaleur (2 × 540 mégawatts thermiques) et d’électricité (340 MWe), chauffage urbain et dessalement d’eau de mer.
Installé sur le site préalablement envisagé pour le réacteur ASTRID (neutrons rapides), le projet entraînerait l’investissement de 1 à 2 milliards d’euros. Il apportera des emplois pérennes sur le territoire, non loin des 4 réacteurs (900 MWe chacun) à eau pressurisée du Tricastin (Drôme/Vaucluse). Rappelons que ce dernier site n’avait pas obtenu de paire d’EPR2 lors de l’annonce de la première salve de 6 installations décidée par le gouvernement.
Nuward espère conquérir l’Europe grâce à son offre décarbonée. Un marché important pour les SMR est celui du remplacement des centrales à charbon, pour les sites où l’installation de réacteurs de grande taille n’est pas envisageable à cause du faible dimensionnement du réseau électrique ou du débit du cours d’eau. L’intérêt pour les industriels réside également dans la possibilité d’offrir une alternative au gaz russe.
À l’inverse de Nuward, les autres startups n’ont pas encore de lieu où s’installer. Les réacteurs de 4ᵉ génération espèrent en « sécuriser un avec une localisation arrêtée à 2025 » explique Sylvain Nizou, PDG de la startup Hexana, à La Tribune.
Commentaires
Pour justifier ces projets, on accuse constamment le co2 comme la source du réchauffement, mais jamais la chaleur utilisée pour produire la vapeur, premier gaz à effet de serre ? Puis on oublie que même si les volumes d'eau consommés sont moindre, ceux ci viendront grossir la consommation d'eau du nucléaire que Reporterre estime déjà à 22 %, alors même que les période de sècheresses se succèdes et qu'on rationne déjà l'agriculture qui nous nourrit !..... Et ça ,c'est sans compter les déchets toxiques et contaminants dont le volume continue de grossir ,sans qu'on sache ou les mettre ? Sinon de les enfouir. Ce qui conduit à financer Cigéo,( 25 milliards quand même) sans que cela serve la production électrique ? Et sans qu'on sache ce que deviendra cette poubelle dangereuse ad vitam aeternam ?.
Tout ça alors même qu'on sait faire des stocks avec de l'air comprimé , par exemple ! Que l'air nous est fournit gratuitement comme el soleil ,le vent et l'eau dont on sait parfaitement faire des stocks TOTALEMENT écologiques sans avoir besoin de produire de la chaleur dont l'essentiel des polluants et contaminants sont issus . .
Rassurons-nous, nos amis allemands feront tout pour torpiller cette filière.