Gare aux gros pollueurs : les centrales électriques seront bientôt traquées en temps réel pour leurs émissions de CO2.
WattTime, un organisme sans but lucratif basé à San Francisco, en Californie, connu pour avoir mis au point un vaste logiciel de réduction d’émissions de CO2, va lancer un projet qui s’appuiera sur le réseau mondial de satellites d’observation – plus de 800 actuellement – pour observer les émissions polluantes des centrales électriques à travers le monde.
L’objectif du projet est de responsabiliser les usines polluantes par rapport aux normes environnementales, afin qu’elles mettent en œuvre des technologies pour réduire leurs émissions.
En 2018, une étude indépendante avait révélé l’existence cachée de plusieurs centrales au charbon en Chine. Plusieurs pays tentent en effet d’escamoter le véritable niveau d’émissions polluantes de leurs centrales électriques. Car le flou qu’ils font régner sur ces statistiques rend difficile la mise en place de normes environnementales adaptées à la situation réelle, et compliquent l’adoption d’un éventuel système de sanctions.
Le projet révélera les émissions de gaz à effet de serre les plus importantes, ainsi que les rejets de nitrates et de mercure dans les eaux.
Il sera financé à hauteur de 1,7 millions de dollars par Google.org, la filiale philanthropique de Google, et recevra l’aide de Carbon Tracker, une ONG basée à Londres qui étudie depuis 2011 l’impact du changement climatique sur les marchés financiers, et propose des solutions pour investir dans les technologies propres.
Les informations obtenues par le projet seront gratuites, accessibles à tous et en temps réel.
Les données seront récoltées à partir de plusieurs sources. Les émissions de fumée à la sortie des cheminées, mais aussi le rejet des eaux de refroidissement seront analysés par détection infra-rouge, et croisés par analyse spectrale afin de déterminer la quantité de gaz à effet de serre qu’une centrale émet. WattTime s’appuiera sur le World Resources Institute, qui possède la base de données la plus complète sur les 28 500 centrales électriques opérationnelles dans le monde.
D’autre part, les échappements naturels ou humains de méthane sont difficiles à détecter (seulement en infrarouge) et à différencier d’autres signatures thermiques. L’I.A. va être mise à contribution en deep learning à cet effet : (www.EurekAlert.org) De plus, le méthane est invisible, ce qui rend la détection par des moyens classiques difficile. Ainsi, lorsque le chercheur de l’UC Santa Barbara, Satish Kumar et ses collègues ont noté l’utilisation croissante de la détection infrarouge comme moyen de détection des gaz à effet de serre, comme cela a été souligné dans une récente histoire du New York Times, ils étaient satisfaits. La… Lire plus »
Et le méthane en trop dégagé de partout, déjà des coupes d’herbe des bords de routes et talus, laissés pourrir sur place en masse ?
https://sciencepost.fr/2019/06/levolution-intrigante-du-methane-au-cours-de-la-derniere-vingtaine-dannees/
D’après les américains, bien que le méthane soit éliminé en 100 ans, il serait de 28 à 35 fois plus à effet de serre que le CO2 !§! UNE PAILLE !!!!!!!!!
https://sciencepost.fr/2019/06/lindustrie-des-engrais-rejette-100-fois-plus-de-methane-que-prevu/
Le nombre de centrales fonctionnant au charbon à travers le monde est de 6000 dont la moitié en Chine et le quart en Inde. On parle de centrale dès qu’il y a au moins deux hauts fourneaux réunis. Il y a actuellement sur terre environ 12 000 hauts fourneaux qui tournent quotidiennement 24/24. Cela représente environ 37% des émissions de CO2 annuelles. C’est le principale foyer de l’incendie climatique, il mérite un traitement particulier de la part des gouvernements dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ce n’est pas encore le cas malheureusement.