Illustration : RoyBuri - Pixabay.
Le ministère de la Transition Énergétique vient de dévoiler son tableau de bord du premier trimestre 2023, révélant l’installation de 40 400 nouvelles installations photovoltaïques. Si la croissance du solaire se poursuit, elle reste inférieure aux objectifs et la courbe s’infléchit progressivement.
La transition énergétique est un enjeu capital pour la France, et le solaire y joue un rôle clé. Cependant, l’évolution du secteur suscite à la fois espoirs et interrogations. Bien que la puissance installée de cesse d’enfler, un ralentissement dans le rythme de déploiement est également constaté. Cette situation engendre une incertitude quant à la capacité à atteindre les objectifs fixés pour cette année.
601 MW raccordés au premier trimestre
Fin mars 2023, la France a atteint une puissance photovoltaïque installée de plus de 17 GW grâce à l’ajout de 601 MW de nouvelles installations au cours du premier trimestre de cette année. D’après le rapport du ministère, ces capacités ajoutées correspondraient à 40 411 systèmes nouvellement raccordés, dont 93 % sont des installations inférieures à 9 kWc. Cette tendance met en évidence la popularité croissante des installations solaires à petite échelle, telles que les installations résidentielles et celles sur les toits des bâtiments commerciaux. Les particuliers et les entreprises embrassent de plus en plus les avantages économiques et environnementaux de l’énergie solaire. Ces systèmes photovoltaïques à petite échelle représentent 22 % de la puissance nouvellement installée en France.
Concernant la répartition géographique de ces nouvelles installations, les régions Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est ont été les plus actives. D’ailleurs, ces lieux concentrent désormais 73 % de la puissance installée dans le pays. Par ailleurs, le solaire a produit 3,6 TWh durant le premier trimestre 2023. Cela représente 2,7 % de la production nationale au cours du premier trimestre 2023. Bien que ce taux reste modeste, il témoigne de la contribution croissante du solaire à l’approvisionnement en électricité du pays.
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Le secteur photovoltaïque en France affiche un faible dynamisme par rapport à d’autres pays et aux objectifs établis. Au premier trimestre 2023, 601 MW de capacité solaire ont été installés contre 596 MW l’année dernière à la même période, soit une hausse de seulement 0,8 %. De même, la production d’énergie photovoltaïque n’a augmenté que de 0,5 % par rapport à l’année précédente. En comparaison avec d’autres pays, la France avance à un rythme plutôt lent. Au cours du premier trimestre, les États-Unis ont enregistré une hausse de 47 % de leur capacité solaire par rapport à la même période de l’année précédente, la Chine a progressé de 158 %, l’Allemagne de 30 %, et l’Italie a enregistré une croissance supérieure à 200 %.
En 2021, une année record, la filière solaire en France avait connu un bond exceptionnel avec 2 835 MW de nouvelles installations. Cependant, depuis lors, la croissance s’est estompée, et le secteur n’a pas progressé de manière significative.
À lire aussi Pourquoi les panneaux solaires recyclés coûtent si peu cher ?Il convient de rappeler que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) a fixé un objectif de 20,1 GW d’ici la fin de l’année 2023. Au premier trimestre, en prenant en compte les installations en attente, le total de la capacité solaire s’élèverait à environ 18,5 GW. Cela signifie que pour atteindre l’objectif fixé, 1,6 GW supplémentaires devraient être branchés au cours des trois prochains trimestres de cette année. En progressant au rythme actuel, le pays pourrait parvenir à ces buts. Mais dans le cas contraire, on risque, une fois de plus, d’être un mauvais modèle dans le développement des énergies renouvelables. Ce qui n’empêche pas la France de rester, pour l’instant, un pays faiblement émetteur de CO₂ pour la production d’électricité.
Commentaires
L’accélération du déploiement du photovoltaïque (PV) en France ne passera que par le fait de ne plus consulter les Architectes des Bâtiments de France (ABF) lors des déclarations de travaux. Ces gens ne savent que soit refuser un projet (même invisible d’un monument historique) soit imposer l’intégration au bâti (IAB), solution dangereuse (voir site d’Engie (entre autres) qui indique que sur 100 sinistres (incendie ou dégât des eaux) de panneaux solaires PV, 99 concernent des IAB) et plus coûteuse en plus d’être moins efficace et moins écologique (puisque diminue le rendement et la durée de vie des panneaux du fait qu’ils ne peuvent pas refroidir efficacement) et j’en passe. Il faut donner aux mairie la compétence et le droit de choisir par elles-mêmes si une solution de surimposition est acceptable ou non. Les ABF sont des murs avec qui il est impossible de discuter (on peut leur démontrer par A+B que l’IAB est une aberration, ils s’en moquent – et encore une fois, même lorsque le projet est invisible depuis le monument historique – et très peu depuis l’espace publique).
Entièrement d'accord. Les ABF sont un frein au photovoltaique. Même de nombreux bâtiments publics pourraient être équipés de PV mais refusés par les ABF.
Quels objectifs ? Ceux de la nation vus par les yeux du gouvernement ?
Auquel cas il est possible de reprendre du poil de la bête en couvrant les bâtiments administratifs avec l'aide des impôts prélevés.
Je m'intéresse depuis fort longtemps au photovoltaïque.
Et je constate que Mr Jancovici à parfaitement raison.
Croire en se mode de production ne fait qu'accroître le réchauffement climatique.
Les émissions de CO2 ne baisse absolument pas.
Je fais le constat suivant :
La voie de la décroissance est la seule à suivre, que ça nous plaise où pas !!
L'activité industriel humaine n'est pas compatible avec l'écologie.
Je rappelle que pour fabriquer un panneau photovoltaïque où un smartphone il faut exploiter des mines gigantesque que nous ne voyons pas en France.
Et pourtant elles existent et c'est bien là le problème.
Qui voudrait d'une mine à proximité de son lieu de vie !?
La vérité c'est que nous sommes confrontés à une profonde remise en cause de notre mode de vie.
Nous vivons avec 500 esclaves en permanence à nos côtés c'est intenable dans le temps.
Mais les clefs ne sont pas entre nos mains.
Le mode de fonctionnement de nos sociétés nous menes dans le mur.
Il faudra je pense bien des catastrophes pour réagir dans le sens que la vie terrestre impose.
La modernité dans un monde capitaliste à déjà montré ces limites depuis longtemps.
Mais je doute fortement que l'homme dans son ensemble est la capacité de remise en cause nécessaire.
C'est juste l'avis d'un simple citoyen français.
Pour information je suis salarié d'une filiale de totalenergies.
Bonnes lecture et merci pour votre indulgence.
on voit l impact du lobby nucleaire !!!!
Arrêtez de voire du lobby nucléaire partout ! Je suis pro-nucléaire, cela ne m'empêche pas d'avoir des panneaux PV chez moi. Quand cesserez-vous votre éternel sectarisme ?
Moi, je vois 2 bonnes nouvelles
Et dans le 2e cas, nos voisins Allemands, les très écologistes si purs et si vertueux, n'ont aucun état d'âme à ce sujet.
La hausse se poursuit, alors de quoi se plaint-on ? Ah mince, il n'y a pas de hausse de la hausse. La belle affaire. N'est-ce pas Jean-Louis Borloo et ses comparses qui voulaient nous faire entrer dans une ère de la décroissance énergétique ? Alors tout va bien.
Vous avez raison, un représentant du lobby nucléaire est venu me voir et m'a payé pour que je ne mette pas de panneaux chez moi...