Une éolienne en mer Mingyang / Image : Mingyang, modifiée par RE.
Les turbiniers européens risquent-ils de tomber sous les assauts de leurs concurrents chinois ? La question se pose de plus en plus, alors qu’un premier parc offshore allemand vient d’être attribué au constructeur MingYang Smart Energy. Ce dernier s’est engagé à fournir 16 éoliennes d’une puissance de 18,5 MW à l’horizon 2028.
Suite à un appel d’offre international lancé à la fin de l’année 2023, le développeur allemand Luxcara vient de signer un accord avec la société chinoise Mingyang Smart Energy pour équiper le futur parc éolien offshore Waterkant, dans la mer du Nord allemande. Ce parc, qui devrait produire l’équivalent de la consommation d’environ 400 000 foyers, devrait ainsi être équipé de 16 éoliennes d’une puissance de 18,5 MW, pour une puissance totale proche des 300 MW. À noter qu’aucune éolienne d’une telle puissance n’est actuellement commercialisée dans le monde, il s’agit donc d’un petit pari technologique. Si peu d’informations supplémentaires ont été communiquées, Mingyang aurait indiqué que les turbines seraient entièrement fabriquées à partir d’énergies renouvelables.
L’industrie éolienne européenne en danger ?
L’arrivée de la Chine sur le marché européen avait déjà été amorcée par un partenariat signé entre Mingyang Smart Energy et Opergy Group, spécialiste anglais des énergies renouvelables, pour accélérer le développement de l’éolien au Royaume-Uni. Cette nouvelle vient donc, en quelque sorte, confirmer cette incursion chinoise dans le marché de l’éolien. Si certains, y compris Luxcara, y voient là un moyen de favoriser la concurrence indispensable dans le milieu industriel, d’autres y voient une menace. En l’absence d’une réglementation européenne permettant d’éviter toute forme de concurrence déloyale, l’arrivée de la Chine pourrait, en effet, mettre à mal les grands turbiniers européens. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit sur le marché des panneaux photovoltaïques. Le raz de marée chinois est venu souffler toute l’industrie européenne, engendrant de nombreuses fermetures d’usines, comme le site de Solarwatt à Dresde, ou encore le site français de Systovi.
Commentaires
« ….d’éviter toute forme de concurrence déloyale, l’arrivée de la Chine pourrait, en effet, mettre à mal les grands turbiniers européens. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit sur le marché des panneaux photovoltaïques.. »
Espérons que les autorités compétentes de l’UE et des pays d’import sauront appliquer les taxes douanières ad hoc, pour éviter ce qui s’est passé pour le PV, avant le réveil salutaire de création d’industriels du PV en France et en UE !
YA+KA et ASAP
Slts
Guy
Essayer de copier les chinois alors que nous n'avons pas de recherche digne de ce nom dans ces domaines c'est juste construire des usines dont les productions seront rapidement obsolètes .
La roue tourne... Si on remonte le temps, vers 2015, un champion de l’éolien était Français, Alstom avec son Haliade 150 https://fr.wikipedia.org/wiki/Alstom_Haliade_150
Puis les américains sont passés par là et avec l’appui de notre cher président Macron, General Electric a tout racheté pour une bouchée de pain... Maintenant c’est à la Chine de tenter de bouffer toutes l’Europe, à défaut de marché américain. C’est déjà fait pour le photovoltaïque, les batteries, en bonne voie pour les voitures électriques, et peut-être bientôt les éoliennes, quand ils les fabriqueront plus vite qu’ils n’en installent chez eux.
Et nous n'avons toujours pas compris que le seul moyen de faire baisser les prix était la production de masse ! Nous, nous en sommes toujours à construire prototype sur prototype, voir même à lancer des séries de prototypes
Bien dit Fred !
Illustration de ce phénomène ds le NUC où EDF et partenaires viennent de se faire coiffer au poteau par les coréens en Rep Tchèque après même cas à Abou Dhabi il y a qqs années ! Les coréens du Nuc semblent maîtriser budget et calendrier !
Pas comme EDF &Co pour l’EPR de Flamanville et ceux de Hinckley Point, déjà en dérive !
Tough Luck !
Slts
Guy