Un décret de délestage devrait être pris prochainement par le gouvernement à l’égard des gros consommateurs, pour préparer les difficultés d’approvisionnement en gaz au cours de l’hiver prochain. Pour éviter les coupures, les français sont invités à « tendre vers la sobriété énergétique »
La guerre en Ukraine a conduit à un bras de fer entre la Russie et le pays occidentaux, lesquels s’efforcent de faire vaciller l’économie russe pour mettre un terme au conflit. De son côté, Vladimir Poutine tente de maintenir le rapport de force à son avantage, en agitant la menace d’une interruption de fourniture de gaz russe à l’égard des pays qu’il nomme « inamicaux ».
Les pays européens réfléchissent à des parades, leur permettant d’être moins dépendants de la Russie pour ses approvisionnements en gaz. En complément d’une réflexion autour de la diversification des sources d’importation de gaz, la mise en œuvre d’opérations de délestage est également à l’étude.
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En France, le distributeur GRDF est dans l’attente d’un décret qui devrait être publié prochainement au sujet du délestage des gros consommateurs pour l’hiver prochain. Il s’agit d’organiser des coupures programmées et ponctuelles de la fourniture de gaz, afin de soulager le réseau.
Sont ciblés les professionnels qui consomment le plus de gaz fossile, à l’exception de ceux qui assurent une mission d’intérêt général telle que les écoles ou les hôpitaux. D’après le gouvernement, ils seront 5 000 environ concernés par cette mesure. Il s’agit de ceux qui consomment plus de 5 GWh/an.
Tendre vers la sobriété énergétique
Des coupures ne sont pas prévues pour les consommateurs particuliers même si tout le monde peut se sentir concerné par la situation et tendre vers la sobriété énergétique. C’est d’ailleurs ce qu’a indiqué le président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) Jean-François Carenco dans une récente interview, en enjoignant les Français à économiser l’énergie pour éviter les difficultés de fourniture l’hiver prochain.
Enfin, la directrice générale de GRDF Laurence Poirier-Dietz a affirmé que pour l’heure, la France avait suffisamment de réserve pour assurer la fin de l’hiver en cours. Toutefois, la difficulté se présenterait lors du remplissage des stocks, effectué en principe au cours de l’été en vue de l’hiver à venir.
Commentaires
Le retard de nos capacités électriques en éoliens et en photovoltaïque et même en hydraulique et Steps vont se payer cash en coupure de gaz et évidemment en coupures électriques. Il faut avoir le courage de le dire. Sans parler du retard de nos EPR!
les Français préfèrent râler en générale que d’agir en comptant sur nos politiques incompétents pour le faire à leur place. Alors après l’hiver 2022 2023 oui cela sera un priorité pour la majorité d’ente nous.
un Français qui râle et agit depuis bien longtemps!
[NDLR : Ce commentaire a été effacé car il diffuse des contre-vérités]
On demande encore aux ménages de faire des efforts. Lundi limitons notre consommation d'électricité. La tour Eiffel, les grands magasins, les villes restent allumé. La aussi il y a peut être du bon sens à éteindre....
Quand on mesure les besoins électriques que représentent rien que la consommation de l'éclairage public des villes la nuit , on peut facilement imaginer que si plutôt que d'éclairer la lune on privilégiait le stockage, il y a longtemps qu'on pourrait au moins se chauffer, sans dépendre du pétrole Russe ,ou Américain !
Idem pour tous les gadgets électriques allumés en permanence et qui force la consommation à nos dépends.
C’est une première ! Le solaire et l’éolien ont représenté conjointement 10,3 % de l’électricité produite dans le monde en 2021, dépassant d’une courte tête le nucléaire (10 %). Par ailleurs, la transformation la plus rapide du réseau électrique se produit aux Pays-Bas, en Australie et au Vietnam. En effet, entre 2019 et 2021, ces pays ont connu un recul de la part des combustibles fossiles dans leur mix électrique allant de 9 à 15 points de pourcentage. Ainsi, aux Pays-Bas, la part de l’énergie éolienne et solaire est passée en deux ans de 14 % à 25 %. La progression de l’éolien et du solaire à l’échelle globale est d’autant plus remarquable qu’elle a été réalisée dans un contexte de très forte augmentation de la demande d’électricité, puisque en 2021 le niveau a bondi de +1 414 TWh par rapport à 2020 (année de crise sanitaire) « ce qui équivaut à ajouter une nouvelle Inde à la demande mondiale d’électricité »,