Les fondations des éoliennes offshore pourraient-elles abriter la faune marine ?


Les fondations des éoliennes offshore pourraient-elles abriter la faune marine ?

Pour son nouveau parc Hollandse Kust Zuid situé au large des Pays-Bas, l’énergéticien suédois Vattenfall a commandé une étude d’envergure pour savoir si les fondations des éoliennes pourraient être bénéfiques à la biodiversité marine.

Le sujet n’est pas nouveau puisque depuis l’installation de la première éolienne en mer en 1991 au Danemark, les études se sont multipliées pour établir l’impact sur la faune aquatique.

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Les bienfaits des parcs offshore sur la biodiversité

Il en est ressorti un résultat étonnant puisque les chercheurs ont découvert que les parcs éoliens, interdits aux bateaux et donc à la pêche, avaient vu la population aquatique de poissons et crustacés augmenter.

Mais ces bienfaits pour la biodiversité sont à nuancer puisqu’en apportant du béton dans des zones qui étaient initialement dépourvues de récifs, un biotope adapté aux environnements rocheux peut se développer au détriment de la faune locale.

Une nouvelle étude lancée dans Hollandse Kust Zuid

Pour son nouveau parc éolien maritime en construction à une distance comprise entre 18 et 34 kilomètres des Pays-Bas, le géant suédois de l’énergie, Vattenfall, a commandé une nouvelle étude pour analyser les répercussions que son installation de 225 km2 pourrait avoir sur la biodiversité maritime.

En collaboration avec l’organisation néerlandaise de protection de la biodiversité , l’étude aura pour but de déterminer avec précision si les fondations des éoliennes permettront de développer la biodiversité dans cette zone. Cette enquête, inédite sur le plan mondial, permettra de savoir dans quelle mesure les poissons et autres espèces utilisent l’intérieur des fondations des turbines.

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Des fondations innovantes utilisées pour le plus grand parc éolien en mer au monde

Pour encourager la biodiversité marine, les fondations des éoliennes utilisées dans ce parc prévoient des ouvertures elliptiques mesurant environ 30 cm sur 1 mètre et situées juste sous la surface de l’eau. Elles devraient permettre aux espèces marines d’entrer et de sortir sans difficulté pour s’installer, s’abriter et se nourrir. L’étude devrait durer deux ans et sera basée sur des observations faites directement au sein du périmètre des éoliennes.

À noter qu’Hollandse Kuste Zuid, sera le plus grand parc éolien en mer au monde et devrait produire 1,5 GW quand il sera totalement opérationnel en 2023. Mais pas pour longtemps : au large des côtes britanniques, les projets Norfolk Vanguard et Norfolk Boreas, visent tout deux une capacité de 1,8 GW. L’énergéticien danois Ørsted développe Hornsea 3, un parc éolien de 2,4 GW au large du Norfolk lui aussi. Mais, à terme, le champion hors catégorie de l’éolien offshore sera le Dogger Bank, un projet qui sera construit en 3 phases dans la Mer du Nord, pour une capacité installée record de 3,6 GW sur une superficie de 1700 km².

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