Balayée par la tempête Luis, la France a produit environ 20 % de son électricité à partir de l’énergie éolienne au cours de la journée du 13 mars. Si la performance est validée, il s’agirait d’un nouveau record.
Un vent violent a soufflé sur la quasi-totalité de l’hexagone samedi 13 mars 2021. En conséquence, la production éolienne a représenté autour de 20 % du mix électrique français au cours de cette journée. Il pourrait s’agir d’un nouveau record, qui doit être confirmé par RTE (Réseau de transport d’électricité), le gestionnaire du réseau national. Le précédent plafonnait à 18 % pour 12 323 MW en moyenne, une performance obtenue le 14 mars 2019 dans un scénario météo similaire à celui de samedi.
Hier, la puissance délivrée par les aérogénérateurs de France s’est établie autour de 13.000 MW avec un pic à 13.884 MW en milieu d’après-midi. L’énergie éolienne a ainsi représenté la seconde source d’approvisionnement en électricité, derrière le nucléaire (60 à 65 % du mix). Son facteur de charge est également remarquable puisqu’il s’est élevé à environ 80 %. Un chiffre bien supérieur à la moyenne annuelle, qui se situe généralement autour de 20 % (21 % en 2018).
L’ensemble du parc éolien national semble donc avoir fonctionné à très haut régime à la faveur du passage de la tempête Luis.
À lire aussi Floatgen, l’unique éolienne flottante française a-t-elle bien résisté à la tempête Alex ?Une électricité verte et abondante qui a toutefois été massivement exportée, la production ayant été supérieure à la consommation. Selon les données instantanées publiées par RTE sur sa plateforme Eco2mix, entre 4 200 et 9 800 MW de puissance a été drainée vers les pays voisins au cours du 13 mars. La fin de l’épisode venteux doit faire revenir l’éolien dans ses valeurs habituelles. Si les pics sont enthousiasmants, ils restent très ponctuels et totalement aléatoires. En l’absence de systèmes de stockage d’énergie suffisamment dimensionnés tel que les STEP et giga-batteries, la production est plus difficile à valoriser. En 2020, les éoliennes ont ainsi représenté 7,9 % du mix électrique français.
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1) pourquoi est-ce que les turbines à gaz fonctionnent et fournissent 4% de l’électricité, alors qu’elles devraient être à l’arrêt ? Cette question mérite une réponse claire. 2) ce même jour, la production éolienne était également très forte en Allemagne (donc pas d’exportation vers ce pays), pas contre, la production éolienne était modérée en Espagne, qui a visiblement reçu les excès d’éolien français pour réduire sa consommation de gaz. 3) en cas de surproduction générale, il y a le stockage par pompage-turbinage dans certains pays, et désormais par batteries, et l’écrêtage de l’offre durant quelques jours par an fait également… Lire plus »
On peut voir également que, ce même jour, cela a permis à la Suisse d’utiliser très peu son hydroélectricité de barrage, et donc de conserver ses réserves.
La Suisse, qui ne veut pas d’éolien pour préserver ses paysages, peut donc néanmoins participer au foisonnement éolien en Europe en absorbant les surplus de ses voisins (France, Allemagne, Autriche et Italie).
Elle participe également par ses STEP à l’utilisation de l’énergie éolienne en Europe.
vivement le stockage par hydrogene ( 9 milliards d investissements) !!!
Et il n’y a pas que la France qui a connu des prix négatifs. Les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne. Marché de l’électricité – Suivez les données des bourses | RTE (rte-france.com) La France s’en sort même mieux!
Ce qui n’est pas préciser dans l’article est que généralement lorsqu’il y a beaucoup de vent, effectivement l’électricité est massivement exporté mais à un tarif proche de zéro voir parfois négatif car personne n’en veux à ce moment là. Un comble !
Il serait honnête de donner les chiffres: combien ça a rapporté au promoteur éolien vu les tarifs imposés, combien Engie a perdu en revendant à perte et combien ça coûte aux contribuables vu que l’état compense les pertes ?
Parler d’un facteur de charge sur une journée n’a aucun sens. Le facteur de charge sur un réacteur nucleaire en panne est zéro mais cela signifie t’il quelque chose ? De même dire que le régime que vous qualifiez de normal n’a aucun sens non plus car ce que l’on voit dans cette normalité c’est surtout l’état venteux du Nord-est de la France, sachant que plus de la moitié des éoliennes du pays sont rassemblées dans deux seules régions, les hauts de France et Grand est qui ne représentent que 16% de la surface du territoire. Ceci à une influence… Lire plus »
comme le dit l’auteur, « difficile à valoriser », cet excédent de production a été vendu à prix négatif ou voisin de zéro.
Cette électricité n’a pas été exportée. Elle a été mise sur le réseau et les Français en ont supporté le surcout . L’excès sur le réseau a été bradé vraisemblablement. Aussi bien cette journée a été un désastre pour la France.