Les énergies renouvelables pas concernées par la loi de restauration de la nature ?


Les énergies renouvelables pas concernées par la loi de restauration de la nature ?

Le parc éolien en mer de Saint-Nazaire vu du Pouliguen / Image : Révolution Énergétique - Kevin Champeau.

L’Europe vient de s’engager à restaurer ses écosystèmes endommagés. Avec, pour exception notable, celle des zones dédiées au développement de projet de production d’énergies renouvelables.

En Europe, plus de 80 % des écosystèmes seraient en « mauvais » état. Un constat qui a poussé la Commission européenne a proposé, en juin 2022, l’adoption d’une loi sur la restauration de la nature. Elle vise, non seulement à conserver ce qui reste de nature, mais aussi à restaurer d’ici 2030, au moins 20 % les terres — et des mers — endommagées par l’activité humaine. L’ensemble des zones abîmées, même d’ici 2050. En plantant des arbres, en restaurant des haies, en réduisant le recours aux pesticides ou en revitalisant des zones humides, par exemple.

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Après un parcours quelque peu houleux, cette loi sur la restauration de la nature a finalement été votée par le Parlement européen ce 12 juillet 2023. Mais les députés européens ont tenu à souligner que des dérogations aux règles de restauration pourront s’appliquer notamment aux espaces utilisés pour des projets dans le domaine des énergies renouvelables, des projets considérés comme « d’intérêt général ».

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Pourtant, l’Office français de la biodiversité (OFB) est formel. En France, sur la dernière décennie, la biodiversité est essentiellement menacée par la destruction et la fragmentation des écosystèmes à des fins, surtout, d’aménagement du territoire. Alors est-il réellement possible de concilier les besoins en terrains des projets éoliens ou photovoltaïques et la protection de la biodiversité ? Publié en début d’année 2023, un bilan des travaux de recherche en la matière, réalisé justement par l’OFB en collaboration avec le cabinet de conseil PwC et l’Institut de la Transition environnementale de Sorbonne Université, proposait quelques pistes.

Et en premier lieu, celle de la sensibilisation et de la communication des connaissances scientifiques relatives aux incidences des installations d’énergies renouvelables sur la biodiversité, les sols et les paysages. Mais également, aux moyens d’y remédier. Le tout à destination du grand public et des acteurs économiques, publics et privés. Afin d’objectiver le débat et d’en ressortir avec des solutions réellement efficaces.

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Parmi les autres idées à explorer, la mise en place de critères de biodiversité indispensables à obtenir une certification « verte » pour l’électricité produite. Ou même, l’intégration de critères de biodiversité dans les contrats d’achat d’électricité de long terme qui permettent de financer le développement des installations de production d’énergies renouvelables. Ou encore, le développement d’un appui aux entreprises dans leur démarche d’auto-évaluation et de réduction de leurs impacts sur la biodiversité.

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