Le gouvernement égyptien a saisi l’occasion de l’organisation de la COP 27 sur son sol pour conclure, en marge du sommet, neuf contrats cadres avec des entreprises locales et étrangères, dont Orascom, Norwegian Scatec et Fertiglobe, pour mettre en œuvre des projets de production d’hydrogène vert, d’une capacité globale de 100 MW.
Le ministre égyptien de l’Électricité, Mohamed Shaker, a expliqué que les projets en question seront financés, en partie, par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), et que son pays pouvait produire l’hydrogène vert « le moins cher au monde ». L’Égypte compte atteindre 8 % des parts de marché mondial en hydrogène, et multiplier, ainsi, sa production par 7 d’ici 2050, ce qui pourrait apporter au pays entre 10 et 18 milliards de dollars.
Selon l’expert en énergie égyptien Karim Al-Adham, l’hydrogène vert sera produit, en Égypte, à partir de l’électrolyse de l’eau obtenue via de l’électricité renouvelable. Une affirmation surprenante, le mix électrique du pays étant composé, en 2020, de 83,9 % de gaz fossile, 12,4 % de renouvelables (hydro, solaire et éolien) et 3,7 % de fioul, selon les données de l’Agence internationale de l’énergie (IEA).
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D’après le site arabe Attaqa, sept autres contrats similaires ont été approuvés le 7 décembre 2022 au Caire. Des partenariats ont été conclus avec le Saoudien ACWA Power, le Chinois China Energy, l’allemand, DIA, l’Indien OOS Energy, le Britannique British Oil Company et l’Émirati TAQA. Le coût d’investissement des 16 projets s’élève à 85 milliards de dollars. Ils pourraient, selon la même source, permettre la création de 275 000 emplois directs ou indirects.
En matière d’exportation, les protocoles d’accord signés par l’Égypte avec ses partenaires prévoient plusieurs installations devant permettre l’exportation à l’étranger de l’hydrogène par voie maritime. Ce choix tient compte de la situation géographique du pays, proche du marché européen et des importantes infrastructures portuaires dont dispose le pays.
D’ailleurs, un contrat a été signé avec la première compagnie maritime au monde Maersk, qui est également active dans les domaines de la construction navale et de la prospection pétrolière et gazière, afin de mettre à niveau les ports égyptiens. Pour les autorités, ces projets réduiraient les émissions de carbone jusqu’à 39 millions de tonnes par an.
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L’électrolyse de l’eau avec une éolienne off shore. Quoi de plus simple, ça fait plus de 15ans que j’interroge des sites avec des soi-disant experts (je ne le suis pas) sans aucune réponse en retour (même le roi de l’atome j m jancovici) et là, dans l’article, ça marche! Bon, avec un seul parc off shore en service on va pas pouvoir être autonome avant longtemps…Ici on a peur de l’éolien, des méthaniseurs (qui pourrait remplacer le gaz fossile) des STEP, des lacs artificiels mais les centrales nucléaires sont rassurantes et apparemment incontournables pour la plupart de nos concitoyens (c’est… Lire plus »
100 MW = 0,1 GW soit 10% d une centrale nucleaire classique. Pas de quoi exporter grand chose
Oui, Karl, je me pose la même question. Je pense qu’il y a un problème d’unité. Difficile de penser que 16 milliards d’euros d’investissement vont mener à une production si faible (un EPR mal conçu coûte autant et produit presque EN PERMANENCE 16 fois plus). Par ailleurs si l’on part des chiffres d’affaire affichés en début d’article, même la fourchette basse (10 milliards d’euros, on suppose que c’est par an) correspond très grossièrement à 100 millions de MWh à 100 €/MWh. Cela nécessiterait plutôt une capacité de production de 12000 MW d’Hydrogène (sans doute 35000 à 50000 MWc de PV… Lire plus »
l’Europe n’a toujours pas intégré qu’en matière d’énergie, il vaut mieux éviter d’être tributaire d’un pays tiers.