Le rêve de construire une ville fonctionnant à l’hydrogène en Corée du Sud est sur le point de devenir une réalité. Le 24 décembre 2022, le Parlement de ce pays a adopté, dans le cadre de ses prévisions budgétaires pour la période 2023-2026, une dotation de 40 milliards de wons (près de 30 millions d’euros) pour la promotion d’un projet de conversion de la ville de Gwangyang en « ville à hydrogène ».
Si les grands axes du projet sont esquissés, rien n’a été révélé sur le coût global, ni sur les détails techniques. Une commission d’études doit élaborer un plan directeur, afin d’en estimer le coût d’investissement. Selon les déclarations à la presse du responsable de la gestion de l’énergie de la municipalité de Gwangyang, les résultats de l’étude seront rendus publics durant l’année 2023 par la commission en charge du projet.
Cette décision vient couronner une politique entamée par Séoul au milieu de 2022, et visant à réduire de 50 % le coût des énergies propres. Le pays compte sur le projet pour approvisionner 430 000 voitures par an en carburant dit « propre », à faible coût. La ville industrielle de Gwangyang a été choisie pour accueillir ce projet parce que disposant des infrastructures de base nécessaires pour la production, le stockage et le transport d’hydrogène.
Cette ville est située à la frontière de la province de Jeolla et compte un port, géré par Yeosu Gwangyang Port Corporation, et une aciérie, Posco Gwangyang, classée quatrième producteur mondial. Ces deux entités sont parties prenantes du projet.
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Selon les projections des initiateurs du projet, l’hydrogène devrait occuper une position primordiale dans les sources d’énergie à usage domestique, ainsi que dans le secteur des transports. L’opération pilote concernera, en premier lieu, les transports en commun et les camions de nettoyage qui fonctionneront désormais à l’hydrogène. En parallèle, un sondage d’opinion sera lancé auprès de la population.
Plus complexe que la transformation en véhicule électrique à batterie, la conversion d’un véhicule thermique en véhicule l’hydrogène reste néanmoins possible. Le moteur thermique peut être conservé et adapté pour brûler de l’hydrogène plutôt que de l’essence, ou retiré afin de laisser place à un moteur électrique alimenté par une pile à combustible.
À lire aussi L’hydrogène pour sauver le climat : une fausse bonne idée selon certains scientifiquesSeconde étape, l’opération touchera les quartiers résidentiels, les centres sportifs et autres infrastructures, via des installations de piles à combustible à hydrogène. Enfin, les tracteurs de chantier et les drones de la Yeosu Gwangyang Port Corporation seront dotés de piles à hydrogène.
Il faut savoir que le projet nécessite la construction de 19 km de pipelines d’hydrogène, entre les électrolyseurs produisant l’hydrogène, l’aciérie de Posco, les stations de ravitaillement, les piles à combustible et le port de Gwangyang. Forte de cette expérience, Séoul est sollicité par des pays comme l’Arabie Saoudite avec lequel des contrats ont déjà été signés, depuis novembre 2022.
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30 millions pour transformer une ville ? Tout ça paraît bien farfelu, musk a un cousin en Corée ?
Oui, 30 millions, c’est plutôt suspect 🙂
c’est mentionné dans la première phrase que le cout global n’a pas été révélé , les 30 millions c’est jsqute pour la promotion du projet
Ah oui, exact, merci. C’est moins drôle, mais c’est plus crédible.
C’est bien clair dans l’article que les 30 millions c’est juste pour la promotion du projet.
D’où proviendra l’hydrogène ?
Et c’est à base de vapoformation de gaz de pétrole que cet hydrogène sera produit, avec émission de millions de tonnes de CO2 ?
L’article évoque bien les électrolyseurs qui produiront l’hydrogène.