Une des éoliennes du parc flottant Provence Grand Large / Image : Révolution Énergétique.
L’inauguration du parc éolien flottant Provence Grand Large approche, 13 ans après le lancement du projet. Alors que la dernière étape majeure du chantier, à savoir le raccordement des éoliennes, est en passe d’être terminée, les premiers tours de pales semblent plus proches que jamais.
Les équipes d’EDF Renouvelables vont bientôt pouvoir souffler : la mise en service des trois éoliennes flottantes totalisant 25,2 MW du projet Provence Grand Large (PGL) se précise semaine après semaine. Déjà, en octobre dernier, leur ancrage définitif au large de l’embouchure du Rhône avait marqué une étape décisive du projet (voir notre reportage vidéo). Depuis, les différentes entreprises se concentrent sur le raccordement du parc, afin de permettre l’injection de l’électricité produite sur le réseau national. Ce chantier consiste à relier les trois éoliennes entre elles par le biais de câbles dynamiques. Un autre câble, appelé câble d’export, long 17 km et dimensionné pour une tension de 66 kilovolts (kV), vient d’être déployé entre l’éolienne la plus proche de la terre ferme et le poste de transformation de RTE à Port-Saint-Louis du Rhône.
Initialement prévue au début de l’année 2024, la mise en service aura finalement lieu au deuxième semestre. Selon EDF Renouvelables, l’inauguration du parc devrait avoir lieu en septembre, afin que l’évènement ne soit pas noyé en pleine organisation des Jeux olympiques.
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Si tout se passe bien d’ici la mise en service, le projet aura duré 13 ans et coûté au moins 300 millions d’euros. Des chiffres élevés qui s’expliquent par le caractère novateur de ces éoliennes et en particulier de leurs flotteurs. La technologie utilisée pour ces derniers, dite à ligne d’ancrage tendue, est une première mondiale appliquée à l’éolien. Inspirée des systèmes utilisés pour les plateformes pétrolières, cette technologie repose sur des structures flottantes semi-submersibles arrimées au fond de l’eau par des ancres à succion.
Si EDF Renouvelables espère atteindre un facteur de charge de 50 % grâce à des vitesses moyennes de vent proches des 10 m/s, seuls les premiers mois d’exploitation pourront confirmer ces attentes. À l’autre bout de la France, le facteur de charge du premier parc éolien offshore français était estimé à 40 %, mais il n’a, pour le moment, pas atteint ce chiffre malgré une année 2024 en hausse (37 % contre 35 % en 2023).
Commentaires
300 M€ pour 25 MWc... Le raccordement RTE est compris dans le prix ou est en sus comme c'est le cas dans les centrales offshore ???
300M€ pour 25 MWc : ça fait 6 milliards pour 500 MWc soit 2,5 fois plus que l'offshore classique et 18 milliards pour 1500 MWc soit plus que Flamanville3 avec un facteur de charge bien inferieur à celui du nucléaire
Sic " le projet aura duré 13 ans" c'est certes un peu moins que Flamanville3 mais pas d'un facteur 2 ... et pour produire au final très peu d'électricité par rapport à une centrale type Civaux
Est-il bien judicieux d'ouvrir de nouveaux parcs enr alors que le nombre d'heures en surproduction et prix negatifs augmente à un rythme exponentiel ?
Pour nous, non, car nous avons nos centrales nucléaires.
D'un autre côté, je crois qu'EDF a intégré cette réalité externe dans la gestion de ses centrales nucléaires : en étant moins sollicitées, elles vieillissent moins (bombardement neutronique de la cuve en acier) et les délais entre rechargement (par 1/3 à chaque fois) en uranium frais peuvent être espacés. Par contre il faut davantage piloter les réacteurs, ce qui doit probablement consommer davantage d'acide borique et user plus rapidement l'efficacité des barres grises de contrôle-pilotage fin. Autre donnée inattendue , la prolifération des ENR permet d'avoir un peu (sauf en période d'anticyclone d'hiver) de marge de manœuvre dans le cadre du suivi des corrosions sous contraintes. Le PDG d'EDF a récemment indiqué dans une interview qu'il fallait surveiller cela dans la durée car il ne sait pas à l'heure actuelle si les réparations qui ont été réalisées ne vont pas reproduire à nouveau le phénomène de corrosion sous contrainte dans un moyen terme.
Pour les Allemands, Espagnols, Italiens, NL, oui, car leur objectif est de diminuer leur exposition aux énergies fossiles.
Et si nous voulons être égoïstes (comme les Allemands savent l'être à la puissance 10) il peut être intéressant pour nous de laisser les Espagnols et autres voisins sur-investir (avec LEUR argent) dans des surcapacités pour ensuite leur acheter leurs excédents à prix négatif (ils nous payent pour qu'on leur prenne, sans que nous ayons eu besoin d'investir dedant) et en faire profiter notre industrie.
Un récent appel d'offre français sur de l'éolien marin a fait ressortir le prix du vainqueur à 98€/MWh. Les autres concurrents perdants ont protesté , disant que le prix était bradé (pas assez élevé) en étant en-dessous de 100€/MWh. C'est donc que le prix de revient du MWh d'origine éolien-marin est au-dessus des 100€ MWh...
Là vous parlez de l'éolien flottant qui n'a pas les mêmes coûts que l'éolien posé. C'est plus cher car plus novateur et l'appel d'offres est pourtant sorti à 86 EUR le MWh.
Sauf que la France aussi commence à connaître le problème des prix negatifs. En plus l'objectif de l'humanité devrait être de réduire le fossile à quasiment zéro. Avec les enr on peut passer de 100% fossile à 50%, mais les derniers 50% ne peuvent être atteints qu'avec le nucléaire. Les investissements dans les enr sont donc plus que jamais un scandaleux gaspillage de temps et d'argent.
Source? Ça vient d'où cette "limite" à 50% ? De quel étude? D'ailleurs, localement on peut être plus haut mais dans le monde, selon le Global Electricity review 2024 d'Ember, dans le monde on est à 13% de solaire/éolien et ça monte à 27% en Europe, donc, même si tu arrives à trouver une source à ces 50%, on en est loin dans le monde réel. D'ailleurs, faudrait qu'on m'explique pourquoi les prix négatifs sont un problème (je veux une étude, voir mieux, une méta-analyse).