À quelques kilomètres de Marseille, une ancienne raffinerie de pétrole va accueillir le plus puissant électrolyseur d’hydrogène renouvelable de France. Il sera directement alimenté par un complexe de fermes solaires de 100 MW via une liaison en courant continu.
Passée du pétrole brut aux agrocarburants, la raffinerie Total de La Mède dans les Bouches-du-Rhône abritera bientôt un électrolyseur géant. L’énergéticien s’est associé à Engie pour construire le plus grand site de production d’hydrogène d’origine renouvelable de France. Le projet, baptisé « Masshylia » en référence à la toute proche ville de Marseille, doit produire quotidiennement 5 tonnes de ce gaz. Il sera alimenté par des parcs solaires cumulant 100 MW, connectés directement via une ligne en courant continu.
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D’une puissance de 40 MW, l’électrolyseur servira principalement aux processus de production de la « bioraffinerie ». Celle-ci fabrique des carburants d’origine végétale et notamment le très controversé biodiesel, obtenu à partir d’huile de palme. Seule une fraction de l’hydrogène sera commercialisée à des clients externes.
Les panneaux photovoltaïques générant du courant de façon intermittente, le site bénéficiera d’une unité de stockage « de grande ampleur ». Ainsi, l’alimentation en hydrogène pourra se faire en permanence, malgré les variations du solaire.
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Selon les deux géants de l’énergie, l’installation permettra d’éviter le rejet de 15.000 tonnes de dioxyde de carbone chaque année. Un volume appelé à augmenter puisque Total et Engie envisagent d’y connecter d’autres parcs solaires à l’avenir. L’objectif est, à terme, de porter la capacité de production d’hydrogène renouvelable à 15 tonnes par jour.
Les travaux doivent commencer en 2022 et les premiers mètres cubes d’hydrogène générés en 2024. Le projet est actuellement dans l’attente de soutiens financiers et des autorisations administratives nécessaires. Son coût est estimé à 160 millions d’euros par le pôle de compétitivité Capénergie.
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POUR Réduire l’empreinte co2 sur la planète, il nous faut trouver, pas une mais des solutions alternatives tous azimutes; alors soyons tolérants. avec les chercheurs qui se décarcassent pour nous. Attendons donc les résultats pour une critique constructive.
Projet délirant à plusieurs titres.
Produire du biodiesel, alors que le diesel n’est plus en faveur et plonge dans les ventes, et quid de la pollution du diesel?
Le rendement du process de production du biodiesel est désastreux, donc coût prohibitif et invendable, l’Etat compensera?
Les éoliennes produisent de l’alternatif. La transformation en continu et la ligne vraisemblement enterrée, qui paiera, RTE, c’est à dire nous?
Pour moi c’est un projet voué à l’échec, pour nous montrer que les renouvelables ce n’est pas au point pour les transports.
La voiture électrique, c’est plus simple et moins cher à l’usage.
https://drive.google.com/file/d/1Jb4J2RCSkkyS9Dvz_iazRhye3xF5yJzI/view?usp=sharing
Alors encore plus simple , vous arrêtez d’achetez de l’huile de palme. vous collectez les huiles végétales de cuisine usagées qui sont vendues aux Italiens et Espagnols. Ce sont du colza et du tournesol pour la plupart . Vous les filtrez , les débarrassez de toutes impureté, vous adaptez les pompes à injection à la viscosité de l huile avec un système de bicarburation et de réchauffage de l’huile. Autre solution encore plus simple vous mélangez ces huiles recyclées à hauteur de 5 à 10 pourcent dans le gasoil et vous n’avez rien à faire sur les véhicules. Ou comment… Lire plus »
Panneaux solaires > électrolyseur > Hydrogène > compression Hydrogène > machine de fabrication de bio-raffinerie d’huile de palme > biodiesel > véhicules à biodiesel. Le rendement énergétique final sur véhicule à biodiesel semble très faible et de plus ces véhicules continueront à émettre du CO2. Il y a plus simple, plus efficace et beaucoup plus vertueux pour le climat : Panneaux solaires > électrolyseur > Hydrogène > compression hydrogène > véhicules à hydrogène. Le rendement final avec deux étapes de moins pourrait être bien meilleur, et de plus, ces véhicules à hydrogène n’émettraient pas de CO2 et l’absence de déforestation avec… Lire plus »
Et il y a encore 10 fois plus efficace : panneaux solaires > véhicule à batterie. Rendement beaucoup meilleur que la filière hydrogène qui n’a aucun sens sauf d’essayer de sauver le business des multinationales pétrolières, leurs usines et leurs réseaux de distribution
Oui, je pensais à l’hydrogène seulement pour quelques engins mobiles de très grande puissance qui auraient du mal avec des batteries (le poids de batteries serait pénalisant). Je suis d’accord pour ce plus efficace dans le cadre des voitures et véhicules électriques à généraliser. Proposition : panneaux solaires au-dessus des réseaux routiers > chargement continu de batteries amovibles standard par les stations-services. Batteries amovibles de 30 kg sur les deux flancs du VE. Échange en station-service via un robot prendrait 2 à 3 minutes, le conducteur restant à bord. Pour un VE type Zoé : 2 batteries de chaque côté, échange… Lire plus »
Non, le système de changement de batteries est une très mauvaise solution. Pourquoi compliquer les choses quand il est si simple de charger sa batterie sur n’importe quelle prise électrique, sans devoir construire un réseau de changement et chargement de batteries supplémentaire. Une voiture n’est en moyenne utilisée que pendant 5% du temps. Pendant tout le reste du temps elle a tout le temps de se recharger. Notamment pendant le nuit. Jr roule en Zoé depuis 7 ans et je l’utilise tous les jours pour des trajets de 100 à 250 km. Elle se recharge toutes les nuits, tranquillement, à… Lire plus »
Pour des trajets en Zoé de 100 à 250 km c’est convenable car cela correspond à l’autonomie de la batterie. Personnellement, et c’est aussi le cas de beaucoup d’utilisateurs et aussi de tous les poids lourds, les trajets font plus de 600 km et le temps de recharge en station-service sur autoroute est pénalisant. C’est pourquoi, le système de batteries amovibles serait utile, ce qui n’empêche pas aussi de recharger chez soi sur une simple prise sans enlever les batteries.
Et plus simple encore, ou plutôt plus partagé, sachant que c’est dans la journée lorsque l’activité économique est au plus haut, comme le Soleil, pourquoi vouloir stocker un produit dont on manque déjà, autant l’injecter directement dans le réseau. Ici il fera tourner une fraiseuse dans l’usine, là il chargera une batterie sur le parking, ailleurs il fera tourner le tambour de la machine à laver dans la buanderie, ailleurs encore ce sera le compresseur d’un congélateur, …..
Completement d accord ,enfin une vrai logique a tous les niveaux, reste a creer des moteurs a Explosions a hydrogene ou a creer des adapteur pour voiture classique qui viendrait complementer leur carburants dans un premier temps, reste le soucis des reservoirs de stockage . Mais deja ca avance
Un moteur à explosion à hydrogène !!!!! L’ineptie totale ! Déjà que la production d’hydrogène à partir d’électricité renouvelable affiche un rendement médiocre par rapport à son stockage dans une batterie et son utilisation dans un moteur électrique, mais utiliser ensuite cet hydrogène dans un moteur à explosion avec un rendement de 25% est encore plus aberrant. Avant d’échafauder quelque scénario que ce soit, il faudrait que les apprentis sorciers apprennent ce que c’est qu’un rendement de conversion énergétique. L’énergie est un bien précieux, et la gaspiller dans des conversions qui affichent de piètres rendements juste pour satisfaire les intérêts… Lire plus »
Une station passive (solaire eolien) ou non passive(excedent des centrales nucleaires ..)pour produire et stocker un gaz a hydrogen explosif (pour sur) c est toujours mieux que de declarer la guerre a un pays pour remplir nos reservoirs du sang de nos soldats.
Le site utilisera-t-il de l’eau de mer ou de l’eau douce pour produire son H2 ? Il me semble important de le préciser, surtout dans une région sèche…
Vu l’emplacement de la raffinerie ce sera de l’eau douce. Si ils devaient faire de la désalinisation cela ferait exploser le coût de production, qui est déjà extrêmement élevé.
Région sèche sans doute, mais où l’eau est très abondante grâce aux travaux du 19ème siècle destinés à acheminer les eaux du Verdon et du Gard (des Alpes en fait) vers Marseille et la côte d’azur. Eau qui est parfois exportée vers Barcelone. Et pour 15 tonnes d’H² il faut en gros 150m3 d’eau, ce n’est pas la mer à boire…La raffinerie préexistante devait en consommer bien plus encore chaque jour.