Une nouvelle structure baptisée Open-C est en cours de création pour unifier les sites d’essais dédiés aux énergies marines renouvelables et à l’éolien flottant en France. Un partenariat public-privé qui devrait dynamiser la filière.
Quand on parle d’énergies renouvelables, on évoque souvent le solaire, l’hydraulique et l’éolien (terrestre ou en mer). Mais les énergies marines renouvelables en font également partie. Elles regroupent l’ensemble des technologies qui permettent de produire de l’électricité à partir des forces du milieu marin. Hydrolien, houlomoteur, hydrogène en mer et photovoltaïque offshore flottant en font partie.
Avec ses 11 millions de km2 de mer et 20 000 km de côtes, la France dispose d’un potentiel important dans le secteur, qu’il convient de développer pour atteindre notre objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Pour coordonner et développer la filière des énergies marines renouvelables et de l’éolien flottant, une fondation a été mise en place.
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Basée à Nantes, Open-C (pour Offshore Power and Energy Network Center) a pour ambition de coordonner, développer, et piloter les essais en mer dans les domaines des énergies marines renouvelables et de l’éolien flottant. L’objectif est de devenir ainsi le plus grand centre d’essais en mer européen. Issue d’un partenariat public-privé, la fondation est le fruit de plusieurs mécènes comme Centrale Nantes, EDF, RTE et Total Énergies, qui ont travaillé de concert pendant trois ans pour monter cette structure. 5 régions soutiennent également le projet : la Normande, la Bretagne, les Pays de la Loire, l’Occitanie et la région Sud.
Dans un premier temps, la fondation va regrouper les 5 sites en mer dédiés aux tests des prototypes dans le secteur : Mistral, Bordeaux, SEM-REV, Sainte-Anne du Portzic et Paimpol-Bréhat. Ces parcs étaient jusqu’ici gérés par des acteurs distincts. Avec Open-C, la mutualisation des ressources des différents sites facilitera notamment les opérations de maintenance.
À lire aussi L’énergie des marées recharge les voitures électriques aux Îles ShetlandObjectif : accueillir 16 prototypes totalisant 95 MW de puissance
Ces parcs marins offrent aujourd’hui une puissance de 35 mégawatts (MW) et peuvent accueillir 12 prototypes. L’objectif pour demain est de pouvoir augmenter la puissance à 95 MW et le nombre de prototypes à 16. Un nouveau site de « Grande Puissance » devrait également voir le jour pour tester en même temps 2 à 3 éoliennes pouvant aller jusqu’à 20 MW. Sa localisation n’est pas encore connue et des études doivent être menées avant de lancer les travaux. La mise en service est envisagée entre 2025 et 2027, selon le site internet de la fondation.
Pour faire fonctionner cette nouvelle structure, un budget de 400 millions d’euros est prévu pour les dix premières années. Le financement sera réalisé aux deux tiers par des investissements privés et à un tiers avec des fonds publics.
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