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Le secteur du nucléaire veut recruter en masse pour entretenir le parc existant et construire les nouveaux EPR voulus par le gouvernement. Un véritable défi à relever pour EDF et ses sous-traitants.
Le président de la République avait annoncé la couleur dès avant sa réélection, lors du discours de Belfort le 10 février 2022 avec la proclamation du plan d’investissement « France 2030 » : il souhaitait redynamiser le secteur du nucléaire pour produire davantage d’énergie décarbonée. Cela passe par la prolongation du parc nucléaire existant, mais également par la construction de six nouveaux réacteurs de type EPR2. La possibilité d’ériger huit réacteurs nucléaires supplémentaires a aussi été évoquée.
Un coup d’accélérateur doit donc être donné du côté du recrutement. En principe, le secteur embauche environ 5 000 personnes par an depuis 2019. Pour la période comprise entre 2023 et 2030, ce seront 10 000, voire 15 000 personnes qui devront être recrutées chaque année. C’est le délégué général à la qualité industrielle et aux compétences nucléaires d’EDF, Alain Tranzer, qui l’a annoncé, lors d’une conférence de presse donnée le 15 novembre 2022.
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Pour relever ces défis, il faut du personnel qualifié. Or, EDF peine à recruter. Un plan de formation devra donc être mis en place pour attirer et former les professionnels indispensables à la filière. Le groupement des industriels français de l’énergie nucléaire (GIFEN) a ainsi lancé un programme appelé « Match » qui a pour but d’estimer les besoins dans 80 métiers du secteur de l’atome. Les résultats devraient être publiés au premier trimestre 2023.
La mission reste délicate alors même que l’exécutif avance au pas de charge dans le domaine. Le 2 novembre, un projet de loi d’accélération sur le nucléaire en France a été présenté en conseil des ministres, afin de gagner plusieurs années dans la construction de nouveaux réacteurs, grâce au rétrécissement des délais des procédures administrative.
Commentaires
Toujours plus d'énergie nucléaire n'est ce pas aussi toujours plus de déchets ingérables tant pour la sécurité que sur la durée du stockage? N'est ce pas un besoin en eau pour le refroidissement de plus en plus important alors que plane l'incertitude sur le niveau des cours d'eau de par la diminution des précipitations et leur moindre stockage sous forme de neige et de glaciers. Ne convient il pas aussi de s'interroger sur la disponibilité et le coût et les conditions des approvisionnements en matière fissible. Enfin ne faut il pas s'interroger sur les risques d'accidents tant pour causes humaines que défaillances techniques, voire activité tectonique, terrorisme....?
bien sur, ce n est qu un complement a notre reflection.Cet etat de fait expliquerait le fonctionnement partiel des EPR chinois, finliandais pour ne pas trop elever le pression. L accident de fukushima est eclairant a ce sujet; nous avons un reacteur nucleaire en fusion ayant atteint le nappe phreatique. Le pouvoir de corrosion de la radioactivite est tel qu elle fait fondre le beton et les robots qui encostent aux elements radioactifs.C est une constante. on a le meme phenomene a Tchernobyl ; l UE est oblige de changer le sarcophage de beton car le beton a veillit prematurement. on peut penser la meme chose pour des tuyaux ou circule de l eau radioactive ( circuit primaire)
si j ai bien compris. ce sont les tuyaux sous pression (avec de l eau irradiee) qui posent un probleme techniquement insoluble. d ou fissures a repetition et arrets a repetition. L EPR travaillant avec des pressions plus elevees...
Là, je pense que vous évoquez des problème techniques concernant les centrales en fonctionnement (même si elles peuvent être arrêtées temporairement). Pour moi le problème évident est l'incapacité à gérer les déchets hautement radioactifs des centrales. D'autre problèmes relèvent du risque d'accident, d'attentat, de mouvements tectoniques...Comme l'actualité nous le montre de façon inquiétante, ce peut être aussi une cible militaire.
Ces questions sont légitimes mais ont déjà été maintes fois traitées ici et ailleurs et je ne vois pas trop ce qu'elles viennent faire dans un sujet concernant l'emploie. En vrais je sais très bien à quoi servent ces questions : on présente un avantage du nucléaire, et plutôt que contrer l'argument, on fait un mille-feuille argumentatif.
Voici une autre comparaison qui me semble plus pertinente:
Sur ma commune, un parc PV d'environ 11MWc est en construction.
Sur ce sujet, il me semble que le nucléaire et les EnR peuvent tous occuper beaucoup de monde.
Même s'ils peuvent avoir un aspect de répétitions, ces arguments gardent tout leur poids. Le nombre d'emplois créés ne me semble pas l'argument décisif. S'il suffisait que chacun travaille par exemple à mi-temps pour satisfaire les besoins de tout un chacun, où serait le problème. Bon c'est vrai que cette manière de posé le problème ne tiens pas compte du désir infinis de certains d'avoir toujours plus. Oui les énergie renouvelable peuvent créer de l'emploi à la fabrication, pour la pose et la maintenance. Pour ma part j'ai installé des panneaux photovoltaïques et d'autre tubulaires pour l'eau chaude. Mais cela demande peu ou très peu de maintenance, et je ne vais pas m'en plaindre. En aucun cas on ne doit faire un choix en ne prenant comme seul critère l'emploi.