Le chantier de l'EPR de Flamanville / Image : Schoella - Wikimedia.
La rumeur circule déjà depuis quelques mois : le prix des six nouveaux EPR2 va augmenter. Désormais, c’est le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui confirme les faits. Une mauvaise nouvelle pour la filière du nucléaire français, scrutée pour son respect des coûts et des délais.
Concernant les nouveaux chantiers de construction des EPR2, les antinucléaires attendent EDF au tournant sur deux points : le coût des travaux et le respect des délais. Le secteur du nucléaire pâtit en effet de la piètre expérience du chantier de construction de l’EPR de Flamanville, qui accuse un retard de 12 ans et l’explosion de son budget passé de 3,3 à 19,1 milliards.
Ainsi, l’annonce par le président de la République lors de son discours de Belfort en 2022 de la construction de six nouveaux EPR2 et l’étude qui suivra pour envisager huit EPR2 supplémentaires a ravivé les critiques. Et on peut dire que ça commence mal pour l’énergéticien national. Il y a quelques mois, une information du journal Les Échos affirmait que le montant initial des travaux des six nouveaux EPR2 allait être réévalué à la hausse.
Une rumeur de réévaluation du coût du chantier des EPR2 confirmée par le ministre de l’Économie
À l’occasion d’une audition parlementaire qui s’est déroulée le 5 juin 2024, Bruno Le Maire a confirmé que le coût du chantier était effectivement en cours de réévaluation. Le ministre de l’Économie ne s’est toutefois pas risqué à donner un chiffre. Selon le journal les Échos, il est question d’une augmentation de 51,7 à 67,4 milliards, étant précisé que la première estimation date de 2022.
Il faut donc s’attendre à une augmentation des coûts. Concernant le financement de ses nouveaux chantiers, EDF doit prendre une décision d’ici la fin de l’année 2024. Et pour la suite, Bruno Le Maire s’est montré très prudent quant à la possibilité d’envisager la construction de huit nouveaux réacteurs, après les six premiers déjà actés. Il a précisé qu’EDF devait déjà montrer sa capacité à construire ces six premiers EPR2 « dans de bonnes conditions, dans le respect des délais et du budget ». Autant dire que pour le budget, c’est mal parti.
Où en sont actuellement les chantiers ? Les sites ont déjà été définis puisque les nouvelles paires d’EPR2 seront implantées au sein des centrales nucléaires existantes : Penly (Seine-Maritime), Gravelines (Nord) et Bugey (Ain). La première paire de réacteurs à entrer en service sera celle de Penly, pour laquelle le gouvernement vient de délivrer une autorisation environnementale qui va permettre à EDF de lancer les travaux.
Commentaires
Les prix moyens de chaque énergie et du stockage sont très suivis chaque année dans le monde donc pas la peine pour certains de diffuser des calculs de "coin de table" et de diffuser n'importe quoi çà n'éclaire pas sur les réalités en cours
Il apparaît globalement que le solaire est majoritairement devenu très compétitif malgré le besoin d'une part de stockage sur un réseau qui s'aborde dans sa globalité, l'éolien (terrestre) suit, l'offshore arrive ensuite mais peut faire mieux, la géothermie commence à nettement voir baisser ses prix (moins 22% l'an dernier) / amélioration de la recherche des meilleurs sites, des techniques de forages, des couplages avec stockage CO2, recherche de minerais etc, le biogaz va voir ses prix baisser avec l'électrométhanogénèse (utilisation sous forme CH4 des quelques 40% d'émissions de C02 actuellement encore peu exploitée dans la production de biogaz).
La gazéification hydrothermale (traitements des eaux usées etc) devrait également voir ses prix baisser assez rapidement compte tenu de ses nombreux avantages et retombées (traitement des micro-plastiques et fibres, de beaucoup d'autres molécules polluantes, eau plus propre, récupération azote, potassium et surtout phosphore indispensable à la vie, importé et qui va manquer etc
Les modélisations indépendantes n'aboutissent pas à des baisses aussi rapides de prix dans le nucléaire que dans la plupart des renouvelables.
C'est l'une des raisons pour lesquelles les compilations d'études et modélisations faîtes par les scientifiques pour le GIEC ou par ailleurs par l'IEA donnent une part restreinte pour le nucléaire d'ici 2050 : environ 80% de renouvelables pour le mix électrique mondial contre 10% pour le nucléaire donc un effet climat très inférieur, plus coûteux et moins rapide à déployer (en plus des risques et déchets et impossibilité à défendre en cas de conflit avec les armements actuels, donc de quoi mettre rapidement et facilement un pays durablement à genoux
La question à se poser c'est quand même pourquoi les commandes d'EPR2 ne pleuvent pas ! Si on croit ce que l'on entend en France ça marche et c'est pas cher ! On ne le crie peut être pas assez fort pour que d'autres pays l'entendent ? Ces EPR ne pourront au mieux que limiter la baisse de production du parc historique. De plus ils ne tourneront pas dans de bonnes conditions économiques. Ils ont en principe la capacité d'être pilotables. Ils seront donc pilotés et auront un facteur de charge annuel particulièrement faible (donc un cout d'exploitation élevé). Le solaire étant beaucoup moins cher en journée et l'éolien étant aussi beaucoup moins cher quand il tourne (80 % du temps) les débouchés du nucléaire seront restreint !
La seule question importante étant: "comment produit-on quand il n'y a pas de vent(et/ou) de soleil"?
Si la réponse est nucléaire, alors il ne faut pas installer d'éoliennes.
Si la réponse est "gaz", alors il ne faut pas espérer faire mieux que l'Allemagne qui après avoir dépense 800 milliards d'€ en éolien, solaire et modification de réseau est toujours à plus de 400 g de CO2/kW.h.
Il suffit de regarder les pays faisant un "bon score CO2" pour s'apercevoir qu'ils produisent tous avec de l'hydraulique, du nucléaire ou du géothermique.je ne connais aucun "bon score" avec beaucoup de renouvelable.
Cette question n'a aucun sens tant que l'augmentation du nucléaire ne sera pas de 40 % par an ! le nucléaire n'a eu aucune augmentation notable depuis 30 ans et à même baissé de moitié en proportion. Même en chine la part relative du nucléaire n'est au mieux qu'en très légère augmentation. Pour que le nucléaire ait une influence il nous faudrait 3000 réacteurs dans les dix ans et cela permettrait de décarboner la moitié de notre production électrique actuelle. Si on lançait dans le monde 1 chantier par jour, on pourrait croire à quelque chose en lancer moins de 1 par mois ne sert à rien . Le photovoltaique va cette année installer 660 GW soit l'équivalent de 100 réacteurs nucléaires qui vont démarrer cette année. Ce n'est pas suffisant, cependant cela devient significatif et influe sur les émissions de CO2 immédiatement..
Au rythme actuel, le temps de construire 1 réacteur nucléaire permet de diviser le prix des batteries par 10 et le prix du photovoltaique par 7 ou 8..
Quand on regarde dans le monde le nombre de forges capables de forger une cuve de réacteur et le temps nécessaire à la mise en route d'un tel équipement on ne peut qu'être septique quand à notre capacité à construire plus d'une vingtaine de réacteurs par an au niveau mondial dans les prochaines décennies ! Parler de nucléaire permet de ne surtout rien faire en attendant que quelques chantiers soient un jours lancés . Meme en prenant le cas particulier de la France , on sait déja que la production nucléaire va baisser dans les prochaines années.
A moins d'un coup de baguette magique ou de la decouverte d'une nouvelle technologie n'ayant ni besoin d'une industrie lourde très développée, ni d'années de mise au point , investir dans le nucléaire actuellement est un sabotage pur et simple de la transition énergétique. Le RN l'a par ailleurs parfaitement compris.
EDF étant son propre fournisseurs, car il est propriétaire de Framatome (chaudière nucléaires), son intérêt est de faire en sorte que les coûts soient maîtrisés, afin que l'investissement soit suffisamment rentable, en situation de concurrence économique.
C'est à la fin de la foire qu'on peut compter les bouses de vaches.
A comparer au cout des eoliennes pour une puissance equivalente et une disponibilite equivalente
ces 3 parcs construit en 3 ans sont l equivalent d un EPR, en energie produite mais pas en cout
eolien offshore de st brieux (500MW), 2,4 milliards
eolien offshore de Fecamps (500 MW) 2 milliards
eolien offshore de saint nazaire (500MW) 2 milliards
cout des 6 nouveaux EPR 2 ; 67 milliards ou 11 milliards chaque (1500 MW) (en 2024,sachant que le cout va augmenter)
cout EPR flamanville; 19,1 milliards
QUand arreterons nous de prendre les français pour des jambons ?
et comment produit-on quand il n'y a pas de vent?
et que ce passe t il quand tout un parc s'arrête brutalement par ce qu'une rafale a dépassé 45 noeuds?
et avez vous tenu compte que la durée de vie d'un parc est 3 fois plus courte que celle d'une centrale?
et où sont les coûts de transformaztion de réseau?
et pourquoi l'Allemagne qui a investi 800 milliards en éolien, solaire et modif réseau est elle toujours à 450 g de CO2/kW.h quand la France est à 50?
Vous oubliez de prendre en compte beaucoup de choses...
Par exemple, rien qu'avec le facteur de charge (22 % pour l'éolien et 70 % pour le nucléaire), pour que les éoliennes produisent autant d'électricité sur un an, il faut installer 3 fois plus d'éoliennes.
Donc avec vos chiffres cela donne (3 * (2,4 + 2 + 2)) = 19,2 milliards pour l'éolien contre 19,1 pour le nucléaire.
Vous pouvez également prendre en compte:
Alors vraiment, quand va-t-on vraiment arrêter de prendre les Français pour des jambons ?
effectivement, je ne prends pas en compte, le cout des dechets nucleaires, et le cout exorbitant de demantelement des centrales nucleaires. on ne parle içi que des couts de fabrication des centrales........
Si l'éolien est si performant, pourquoi doit on rendre sa production prioritaire sur le réseau et lui garantir des prix de vente supérieurs au prix du marché surtoût quand ils produisent beaucoup plus que demandé?
Pour finir, il suffit de regarder le classement des pays producteurs en g de CO2/kW.h et leurs moyens de production principaux pour constater que les bons "scores" sont faits par l'hydraulique et le nucléaire.
Est-ce que vous savez combien ça coûte de démanteler une centrale nucléaire ?
Personne ne le sais. La centrale de Brennilis (75 mw) est en démantèlement depuis 1985 avec une fin prévue en 2040 !
C'est pas parce que ça prend du temps que nécessairement ça coûte cher !
Avant de pouvoir démanteler le bâtiment, ils doivent atteindre au moins 30 ans le temps que la radioactivité baisse.
EDF l'évalue a 850 millions d'euros (et on commence a connaitre leurs "évaluations"). Pour une centrale comme Fessenheim on comptera en milliards.
l'arrêt de cette centrale venant de recevoir l'autorisation de 10 ans de production a privé notre réseau de 1800 MW * 70 % pilotable et l'ensemble de tous les parcs en mer non pilotables ne produiront guère plus et en "non pilotable".
On vous a déjà répondu là dessus mais visiblement vous faites semblant de pas comprendre....
Bon sens... mon œil !