Comme chaque semaine, nous vous proposons une compilation des principales nouvelles qui ont émaillé l’actualité de la transition énergétique ces derniers jours.
Reprise des travaux du parc offshore en baie de Saint-Brieuc
Au large de Saint-Brieuc, la 2e phase des travaux de construction du parc éolien offshore a débuté ce 7 mars. Le chantier avait été interrompu depuis début octobre. Le navire Aeolus de la société néerlandaise Van Oord en charge de l’installation des pieux et des fondations des turbines travaillera maintenant sans interruption en 2022 et 2023, la mise en service du parc étant prévue fin de l’année prochaine.
La fabrication des fondations par la société Navantia-Windar se poursuit sur le polder de Brest. 24 fondations sont déjà assemblées et stockées, et 21 autres sont actuellement en cours de montage. Les premières arriveront sur la zone du parc au début du deuxième semestre 2022. Au cours du printemps, la société Saipem transportera et installera la sous-station électrique sur le site. Parallèlement, la société Prysmian débutera la pose des 90 km de câbles sous-marins entre les éoliennes. L’ensemble de ces travaux mobilisera plus d’une vingtaine de bateaux.
Aux USA, le solaire et les batteries constituent 60% des nouvelles capacités électriques
Aux Etats-Unis, les producteurs d’électricité projettent la mise en service en 2022 et 2023 de 51 gigawatts (GW) de nouvelles installations photovoltaïques et de batteries de stockage. Selon l’Administration de l’énergie (EIA), cela représentera 60 % des nouvelles capacités d’injection dans le réseau électrique. Si les batteries ne constituent pas à proprement parler des capacités de production, elles contribuent à stabiliser le réseau et à lisser la production des énergies variables.
Les autres 40 % seront principalement constitués d’éolien terrestre (15 GW) et de centrales à gaz (16 GW). Les énergies renouvelables et le stockage par batteries ont connu une forte croissance aux USA en 2021. Cela est dû à la baisse des coûts de ces technologiques – en particulier pour les batteries – et aux crédits d’impôt qui leur sont alloués, selon l’EIA.
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TotalÉnergies mise sur les alliances pour accélérer sa transition énergétique. Après avoir signé le mois dernier un partenariat avec Veolia, portant sur la production de biométhane, l’énergéticien français a conclu une convention avec la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). L’accord a été rendu public à l’occasion du Salon international de l’agriculture à Paris. L’objectif est de « favoriser l’émergence de réseaux économiques circulaires » et de « garantir l’acceptabilité des projets et le partage de la valeur avec les agriculteurs ». La FNSEA mobilisera son réseau d’agriculteurs apportera son expertise du monde agricole alors que TotalÉnergies partagera son savoir-faire industriel, ses moyens et sa connaissance de toutes les énergies, a déclaré Patrick Pouyanné, le PDG de l’entreprise. Trois types de projets seront développés : l’installation ce centrales agrivoltaïques, la valorisation de déchets agricoles pour la production de biométhane et l’utilisation de résidus de culture dans la filière des agrocarburants.
À lire aussi France : l’agrivoltaïsme plébiscité par un rapport de l’Assemblée nationaleLe WWF évalue le potentiel énergétique de la biomasse en France
À travers son rapport “Biomasse : un réel potentiel pour la transition énergétique ? ”, le WWF France s’est intéressé au défi que représente cette ressource, première énergie renouvelable consommée en France. Pour réaliser cette prospective, l’ONG a fait appel au bureau d’étude Solagro pour modéliser la quantité de biomasse mobilisable pour l’énergie en France métropolitaine en 2050.
L’étude met en évidence que les gisements de biomasse agricole et forestière pourraient couvrir environ 30% de la consommation énergétique finale de la France en 2050, soit environ 270 TWh/an. Ces chiffres sont significativement plus faibles que ceux annoncés dans les études (ADEME, NégaWatt, SNBC) réalisées il y a cinq ans qui annonçaient des résultats compris entre 370 et 430 TWh/an à l’horizon 2050. Aujourd’hui ces potentiels sont revus à la baisse, pour intégrer le respect de critères de durabilité plus stricts et les nombreuses autres attentes de la biomasse pour la transition écologique.
Horizeo : les enseignements du débat public
Après plusieurs mois de débat public sur le projet de plateforme photovoltaïque « Horizeo », l’équipe du débat a publié son compte rendu, restituant l’ensemble des arguments recueillis. La présidente de la CNDP, Chantal Jouanno a également dressé le bilan du débat.
Le projet prévoit le défrichement de 1000 hectares de pins en Gironde pour installer le parc photovoltaïque, mais aussi des batteries, un électrolyseur et un data-center. L’implantation de ce complexe bas-carbone dans une forêt a été et reste le principal point de discorde. Bien que les maîtres d’ouvrage, Neoen et Engie, aient prévu des reboisements compensateurs, l’impact sur la biodiversité et les conséquences sur le bilan carbone global et le climat local ont soulevé de nombreuses interrogations. Dans trois mois, les maîtres d’ouvrage présenteront une version adaptée du projet, pour en compte les remarques et interrogations soulevées pendant le débat public. « Dans 58 % de cas, les projets sont modifiés après débat public », a rappelé Chantal Jouanno. « La CNDP vérifiera ensuite que la nouvelle version répond bien à tous les questionnements».