Maquette du futur site de stockage souterrain Cigéo / Image : Révolution Énergétique - HL.
Si les avis rendus récemment par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ainsi que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) soulignent des progrès significatifs dans le stockage longue durée des déchets nucléaires de Cigéo, il reste « des sujets nécessitants des compléments importants » relèvent les deux agences.
Cigéo, porté par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA), vise à confiner pour l’éternité les déchets de haute activité et à vie longue issus des centrales nucléaires françaises. Actuellement, c’est un laboratoire déclaré d’utilité publique après des décennies de recherches. Et depuis 2023, il a déposé sa demande d’autorisation de création (DAC), qui est en cours d’examen par l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), née de la fusion entre l’ASN et l’IRSN. Cette demande a été évaluée dans deux avis différents, de l’ASN et l’IRSN.
Des garanties et des questionnements ouverts sur les déchets
Dans son avis publié le 16 janvier 2025, l’IRSN salue la maturité du projet en phase d’exploitation. Les installations de surface et les infrastructures souterraines ont atteint un niveau de sûreté jugé « globalement satisfaisant ». La robustesse des données géologiques, des matériaux et des colis de déchets a également été confirmée lors d’une précédente évaluation en juin 2024.
Malgré cet avis positif, des préoccupations subsistent notamment en matière de prévention des incendies et des explosions. Les experts soulignent que la gestion des risques liés à l’incendie, en particulier pour les déchets bitumés enveloppés dans des alvéoles, nécessite une analyse approfondie, car l’émission de dihydrogène, gaz hautement inflammable, entraîne un risque d’explosion. Même s’il est « difficile » d’estimer si la démonstration de sûreté peut être apportée à ce stade de développement du projet.
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L’ANDRA s’est engagée à fournir des éléments complémentaires à des étapes clés de la construction, avant le stockage effectif des premiers colis. La phase industrielle pilote, incluant les premières années d’exploitation, sera déterminante pour valider les hypothèses de sûreté et ajuster les infrastructures en conditions réelles. Les conclusions de cette phase éclaireront le Parlement sur la poursuite du projet.
Alors que l’évaluation en phase d’après-fermeture est attendue pour 2025, la controverse autour de Cigéo persiste. Les opposants, préoccupés par les impacts environnementaux et les risques d’accidents, appellent à plus de transparence.
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Commentaires
Sauf erreur de ma part, l'objectif est de pouvoir "oublier" les produits stockés, en sécurité (supposée). Leur durée de vie dépassant largement celle des humains, ces colis doivent pouvoir rester confinés sans que les générations futures ne s'en occupent, si elles existent. Et même puissent finir par oublier leur présence. Lu dans un article ancien rédigé par Cigeo, je suppose qu'ils savent de quoi ils parlent. J'espère.
Je vois déjà un de nos lointains descendants forer un puit de geothermie et se prendre une éruption de déchets radioactifs... Il faut laisser ces déchets en surface avec des têtes de mort gravées dans des rochers. Ce sera bien plus sûr et bien moins cher.
C'est peu probable.
Soit il y a un effondrement de la civilisation et de la technologie, il ne sera donc certainement plus possible de creuser à cette profondeur.
Soit il est toujours possible de creuser à cette profondeur et donc la technologie permettra de détecter une anomalie dans le forage et la radioactivité.
Et rien ne permettra aux déchets de jaillir tel un geyser radioactif
Pourquoi ne pas entreposer les déchets en surface ?
C'est ce qui se fait pour les eoliennes et panneaux solaires usagers.
Mais dans l'industrie nucléaire on est plus sérieux dans la gestion des déchets.
dans la maison de Karim?