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Dans le monde, il y a de plus en plus de capacités de production d’électricité solaire. Bientôt suffisamment pour répondre à la hausse de la demande. Mais pour rester dans les limites de l’accord de Paris sur le climat, nous aurons besoin d’autres sources bas-carbone et d’un déploiement encore plus rapide.
Il y a eu l’âge de pierre et puis l’âge du bronze. L’âge du fer, ensuite. Désormais, les experts de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estiment que nous sommes entrés dans celui qu’ils appellent l’âge de l’électricité. Ils détaillent, dans le dernier World Energy Outlook (WEO), comment ils en sont arrivés à cette conclusion.
D’abord, parce que la demande en électricité explose. Selon l’AIE, chaque année, c’est « l’équivalent de la consommation d’électricité des dix plus grandes villes de la planète qui s’ajoute à la demande mondiale ». Résultat, la demande en électricité devrait augmenter 6 fois plus rapidement que la demande en énergie en général d’ici 2035. Pour comparaison, elle n’a augmenté que 2 fois plus vite depuis 2010. Et l’AIE estime qu’elle augmentera déjà de 1 700 térawattheures (TWh) d’ici 2030. C’est 5 % de plus que l’estimation du World Energy Outlook de l’année dernière. Le résultat, notamment, de l’adoption plus rapide que prévu des véhicules électriques et d’une activité industrielle fortement mobilisée pour la fabrication… de technologies propres.
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La nouvelle est seulement bonne — pour notre climat en tout cas — si ce surplus d’électricité peut être produit à partir de sources bas-carbone. Et l’AIE note qu’il y a désormais 40 fois plus de puissance solaire installée dans le monde qu’en 2010 et 6 fois plus d’éolien. En 2023, une capacité record de ces renouvelables a même été installée : 560 gigawatts (GW). Cependant, cela restait, jusqu’ici, insuffisant pour répondre à la demande croissante en électricité. Alors que les énergies fossiles ont continué de progresser, elles aussi. Mais, leurs jours semblent désormais comptés.
Notamment grâce à l’essor de l’électricité solaire – désormais généralement moins chère que ses cousines fossiles. Les données de l’AIE montrent en effet que le photovoltaïque devrait être multiplié par 4 d’ici 2030. Et encore par 9 à l’horizon 2050. Les productions solaires dépasseront ainsi le nucléaire, l’hydraulique et l’éolien dès 2026, le gaz en 2031, et enfin le charbon d’ici 2033. Le photovoltaïque sera alors la première source d’électricité au monde. Il contribuera ainsi pour une part significative au recul de la production au charbon. L’AIE estime d’ailleurs que celle-ci reculera de 13 % d’ici 2030 et de 34 % d’ici 2035.
Peut-être plus intéressants encore, les chiffres présentés par les experts. En 2050, ils voient la capacité solaire passer à 16 000 GW. Soit 10 fois plus qu’en 2023. Ce n’est pas moins de 30 % de plus que ce qui était annoncé… l’année dernière seulement.
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Le rapport souligne malgré tout la nécessité de « disposer d’un large éventail de sources d’énergie bas carbone ». Comprenez du solaire et de l’éolien, mais aussi de l’hydraulique, des bioénergies et du nucléaire. Le regain d’intérêt pour ce dernier devrait d’ailleurs permettre aux sources bas-carbone de produire plus de la moitié de l’électricité mondiale d’ici 2030. Le rapport insiste aussi sur la nécessité d’investir également dans les réseaux électriques et les capacités de stockage.
Ainsi, l’électricité pourrait compter pour 24 % de l’énergie consommée dès 2030 et pour 32 % dès 2050. C’est 50 % de plus qu’aujourd’hui. La Chine, championne du monde de l’installation de capacités renouvelables, consomme déjà 26 % de son énergie sous forme d’électricité et elle pourrait atteindre les 45 % en 2050.
Résultat, le charbon, le pétrole et le gaz devraient bientôt atteindre leur pic d’utilisation. Dès 2025 pour le premier, mais en tout cas avant 2030 pour les deux autres. L’explosion des achats de voitures électriques en Chine, par exemple, ralentit d’ores et déjà la croissance de la demande en pétrole dans le monde. D’ici 2030, ce sont 6 millions de barils de pétrole qui devraient ainsi être remplacés chaque jour. Le WEO 2023 misait encore seulement sur 4 millions.
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Tout cela ne semble toutefois pas encore suffisant pour nous ramener sur une trajectoire de réchauffement climatique « bien en dessous » des 2 °C évoquée par l’accord de Paris sur le climat. Même si nos émissions de dioxyde de carbone (CO2) devraient, elles aussi, enfin atteindre bientôt un pic. Possiblement dès 2025. L’AIE entrevoit une réduction de 4 % de nos émissions d’ici 2030. Alors que pour être en ligne avec l’objectif de l’accord de Paris, elles devraient reculer, à la même échéance, de… 33 % !
Ainsi notre monde a-t-il « la nécessité d’aller beaucoup plus vite » en matière d’énergie solaire, d’énergie éolienne, de nucléaire, de véhicules électriques, de pompes à chaleur, d’hydrogène bas-carbone et de captage et de stockage du carbone. Mais les experts de l’AIE l’assurent, « nous avons la capacité de le faire ».
Commentaires
Ce qui est clair, c'est que le plus efficace, cela aurait été que les gros consommateurs d'énergie se calment.
On a eu une convention citoyenne sur le climat qui avait beaucoup de propositions, mais on a malheureusement un Président qui les a toutes mises à la poubelle par idéologie.
Produire plus c’est bien, mais il faudrait d’abord se poser la question des usages.
Si le Bitcoin était un pays, sa consommation d'énergie serait classée au 31ᵉ rang mondial (sur 230): ça interroge, non? Et on prend le même chemin avec l’IA, là encore avec des usages plus que discutables.
Pour le solaire et pour être honnête il faudrait quand même rappeler que par rapport à la puissance crête annoncée on est en réalité à 15-20 %.
Il faut aussi garder en mémoire que la production se fait aux heures ou l'électricité est abondante à des prix de marché souvent négatifs.
Enfin il faut rappeler que même si on ajoute le prix des batteries, on peut stocker sur 24 heures éventuellement quelques jours, mais on est en rade l'hiver et une bonne partie de l'année.
Pour être honnête il aurait surement mieux valu que les panneaux soient étiqueté en puissance moyenne, cela aurait été tout aussi juste que de les étiqueté en puissance crête, mais cela aurait fait couler beaucoup moins d'encre !
Il faut aussi garder en mémoire que au niveau journalier les heures ou à lieu la production solaire étaient et sont toujours des heures de consommation importante. Pourquoi les heures creuses étaient elles placée la nuit même en été ?
On peut finir par remarquer que la production photovoltaïque l'hiver est loin d'être nulle et qu'elle est bien complétée au niveau saisonnier par l'éolien .
tout cela pour être parfaitement honnête
Pour honnête surtout, il faudrait peut-être mettre quelques chiffres comme par exemple rappeler que le facteur de charge du solaire en hiver ( période où à le plus besoin d'électricité) tourne autour de 5%....
Il est vrai que l'éolien complète bien le solaire, tout le monde sait très bien que le vent se met à souffler dès la tombée de la nuit.
Mon petit bouboule avez vous vérifié vos chiffres avant de les écrire ?
Êtes vous à l'aise avec la notion de pourcentage ( il me semble bien voir quelques lacunes ...)
Le concept de facteur de charge n'est pas vraiment compris
Avec quelques efforts vous y arriverez peut-être (restons positif) !
C'est vous qui n'avez pas compris la notion de facteur de charge. Ce n'est qu'une moyenne, la charge réelle varie entre 0 et 100%. Comment vous faites quand c'est zéro pendant 2 semaines ?
Pauvre fred,
Toujours les mêmes réponses minables dès qu'il se retrouve à court d'arguments.
Sinon pour les chiffres ???
C'est fatigant mon petit Bouboule,
Mais pour vous je vais encore faire une leçon de calcul !
le facteur de charge c'est (l'énergie produite sur une période)/ la puissance nominale x durée de la periode)
vous me dites " facteur de charge du solaire en hiver ( période où à le plus besoin d’électricité) tourne autour de 5%…."
l'hiver étant du 21 décembre au 21 mars pour plus de facilité je prend du 1 janvier au 31 janvier ( vous pourez faire le calcul jours par jours si vous voulez vraiment que cela coresponde pile poil à l'hiver
je choisi donc le 1er trimestre 2023 ( les données consolidées sont sorties
je vais sur Energy chart et je cherche la production photovoltaïque pour la France (métropolitaine).
jusque la vous suivez ?
on trouve une production de 3601 GWh
la puissance du parc passe de 15,9 GW en début de trimestre à 16,4 CG en fin de trimestre je choisi donc de prendre 16,2 comme puissance.
vous suivez toujours ?
1 trimestre c'est 1/4 d'année et une année c'est 8760 h donc 1 trimestre dure 2190 h
le facteur de charge sera donc 3601/(16,2x2190) = 0,1 ou 10 %.
Vos chiffres sont donc faux, bidons, mensongers !
comme à votre habitude vous vous plantez
En même temps, on s en fout un peu du facteur de charge. L important, c est les 3601gwh produits au 1er trimestre, qui sont 3601 économisés sur du fossile pour un coût financier et en co2 bien plus bas, mais ca économise aussi un peu d hydraulique et de combustible nuc qui restent dispo pour les périodes de pointe de conso.
Mais visiblement, certains ont beaucoup de mal à avoir une vision globale.
Sauf que ces 3,6 Twh, ne représentent quasiment rien par rapport à la consommation de la période (2 a 3 jours de consommation electrique)
Mais surtout sont produits en milieu de journée alors qu'en hiver, les pics de consommation sont en début et fin de journée donc ne servent presque à rien.
Bravo les prix Nobel !
eh oui, mon petit bouboul, on sait bien que l'hiver il faudra compter plus sur l'eolien que le solaire, mais que le solaire fera quand même une partie du boulot !
Pour l'instant nous avons une puissance installée ridicule, il faut un peu de temps pour la multiplier par 10 ou 20 !
mais cela vient.
Vous pouvez multiplier par 200 même, mais quand y a pas de vent vous faites comment?
fera une partie du boulot....
17 Gw de puissance installée pour au final ne produire que l'équivalent de 2 jours de consommation sur 3 mois dont rien pendant les pics de consommations.
Je propose de laisser faire les gens qui s'y connaissent.
Vu que vous avez, disons, un certain embarras avec les notions les plus basiques, il n'est guerre étonnant que l'avis de gens qui s'y connaissent ( comme l'AIE dans cet article) n'illumine pas tous vos étages.
Allez, tentez d'allumer une petite lueur, faites ce calcul dont on à parlé, vous y arriverez peut être.
courage
Ah ben voilà !
A court d'arguments donc on se cache derrière l'AIE, M. Le professeur.
A, l'AIE, ils savent !
On ne sait pas ce qu'ils savent mais ils savent....
Bravo, M. Le professeur !
Si l'on considère la période où les journées sont les plus courtes, soit autour du solstice d'hiver, on peut s'intéresser au facteur de charge du photovoltaïque pour les mois de décembre ou janvier. Pour décembre 2023 et janvier 2024, RTE indique respectivement un facteur de charge de 4,9% et 5,6%.
Production d'énergie solaire - Accès aux données | RTE
Oh, il a mis Mars au lieu de Décembre pour gonfler le FC à 10%.
De la manipulation moisi à la Fred.
Whaou !! 10 % de FC je m'attendais pas à ça !
C'est bon on peut fermer les centrales nucléaires ! lol
Sinon, on prenant les mois décembre, janvier et février, ça donne quoi ?
Hein , M. le professeur ?
Mon petit bouboule, je vous invite à prouver votre capacité à faire ce calcul somme toute assez simple ! (c'est pas gagné)
Mais peut être le plus intéressant est que vous êtes passé à coté des paramètres qui influent sur cette valeur !
en clair , qu'en plus de ne pas être capable de faire un petit calcul, vous ne comprenez rien au concept de facteur de charge.
Diablerie ! Si vous faites ce calcul sur le premier trimestre des 20 dernières années vous constaterez que cette valeur à une tendance régulière (corrigée des variations climatiques annuelles) à augmenter !
Comment ? le facteur de charge n'est pas une valeur immuable ?
je vous laisse y réfléchir
Dommage de s'écharper, car je trouve le débat intéressant. Le facteur de charge augmente certainement grâce à un meilleur rendement des installations. Néanmoins, 10%, cela reste peu, et nécessite effectivement d'autres sources de production.
Quoi ? les chiffres ont de nouveau disparu ?
Ben que se passe t-il fred ?
Vous ne voulez plus faire le calcul sur novembre , décembre , janvier ?
Ou allez, je suis sympa, décembre, janvier, février.
Décembre, le moi le du solstice d'hiver, le moins ensoleillé et vous ne le prenez pas en compte dans votre calcul à 2 balles ?
Je suis décu pour être honnête M. le professeur de génie thermique.
vous avez la methode, prouvez que vous pouvez faire un calcul simple !
Il faut parfois oser dans la vie ! vous devez être capable de faire quelques additions !
je corrigerait si vous y tenez ( on ne réussi pas toujours du premier coup et la c'est quand même plus simple que le triphasé)
Oui, faire une règle de trois est beaucoup trop difficile pour moi.
Vous m'avez débusqué M. Le professeur.
Lol.
Mais la vraie question est , pourquoi ne voulez vous pas refaire un calcul que vous avez déjà fait une fois en prenant les mois que je vous ai donné ?
Ou peut être que vous l'avez fait mais que du coup vous ne voulez pas passer pour un clown en affichant vous même le résultat ?
Désolé mais c'est trop tard !
Ahhhhhh,, c'est trop tard !!!! je suis mortellement blessé
je me meurt et vous restez dans votre ignorance crasse !
en fait, la demande va exploser car l electricite produite est de moins en moins chere !!
Oui, je vais mettre le chauffage en été parce que l'électricité est pas chère.
Bien joué bon sens !
Au lieu du chauffage, peut-être la climatisation Bouboul, qui est amené à se développer de manière importante l'été, non ? enfin, je dis ça je dit rien ... hein, vos raisonnements sont toujours tellement éclairé ...
Complètement à coté de la plaque votre réponse.
L'utilisation de la climatisation en été lorsque le soleil tape, c'est une réponse à côté de la plaque ?
Mais où vivez-vous ?
c'est un peu ça oui. Et la production de pétrole ne baissera pas rapidement car son prix va baisser suite à la moindre demande. Sauf si une bonne fois pour toute, les gouverments comprennent qu'il faut surtaxer les énergies fossiles. Si Trump est élu, on va encore perdre 4 ans voir plus.
La conclusion pourrait être qu'il faut accélérer l'éolien et que l'on risque d'arriver à un système déséquilibré