À quelques jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2024, tous les voyants sont au vert du côté d’EDF. Un signe encourageant, compte tenu du fait que pour cette édition, la majorité des sites olympiques seront alimentés par le réseau national plutôt que par des groupes électrogènes.

Si EDF a mis en place un système permettant de couvrir la consommation électrique des jeux grâce à des moyens de production 100% renouvelables, c’est bien l’ensemble du système de production électrique français qui sera mis à contribution pour assurer un approvisionnement stable en électricité durant cette période.

Fort heureusement, malgré des prévisions météorologiques qui annoncent des chaleurs plus importantes qu’à l’accoutumée, le parc nucléaire français devrait être largement disponible pendant toute la durée de la compétition. Selon Montel Analytics, la disponibilité nucléaire française devrait, en effet, atteindre 44,3 GW en juillet, 49,3 GW en août, et enfin 48,3 GW en septembre, durant les jeux paralympiques. Les stocks de gaz sont également à un niveau très élevé. Enfin, toujours selon Montel Analytics, les réservoirs des centrales hydroélectriques sont remplis à 84%, un chiffre qui n’avait pas été atteint à cette saison depuis 2014.

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Un effet limité sur la consommation électrique globale de la France

Si auparavant, les grands évènements étant presque systématiquement alimentés par des groupes électrogènes, mais transition énergétique oblige, le recours à ces groupes nécessite une grande quantité d’énergie fossile, et émet beaucoup de CO2. C’est pourquoi EDF et Enedis ont choisi une approche différente pour alimenter ces JO 2024. La quasi-totalité des sites d’épreuves sont alimentés en direct depuis le réseau électrique national, parfois par des bornes électriques événementielles. Cette technique avait déjà été en partie adoptée lors des JO de Tokyo, mais les besoins en électricité n’étaient pas significatifs du fait de l’absence de public.

Malgré ce recours massif à l’électricité du réseau électrique, EDF estime que la consommation électrique issue des jeux ne représentera que 0,1% des besoins annuels de la région Île-de-France, qui s’élèvent à 70 TWh.