La plus puissante hydrolienne du monde est entrée en service
Conçue par l’entreprise écossaise Orbital Marine Power, l’hydrolienne « O2 », actuellement la plus puissante au monde, a commencé à injecter de l’électricité dans le réseau des Orcades, un archipel au nord de l’Écosse.
Dans un article précédent, nous vous avions expliqué que l’hydrolienne avait été remorquée puis ancrée dans un bras de mer dénommé Fall Of Warness, à l’Ouest de l’île d’Eday. Le site a été choisi en raison de la puissance des courants marins qui le traversent.
La turbine est équipée de deux énormes hélices bipales immergées, d’un diamètre de 20 mètres, disposées au bout de bras articulés de 18 mètres. Chacune d’elle développe une puissance de 1 MW. Contrairement à de nombreux modèles d’hydroliennes fixées sur le plancher marin, la plateforme de l’O2 a la forme d’un cigare et flotte sur la surface de la mer. Elle pèse 680 tonnes et mesure 74 mètres de long.
Un projet pionnier
Orbital Marine Power estime que sa machine pourra produire, pendant au moins une quinzaine d’année, suffisamment d’électricité pour couvrir la consommation d’environ 2.000 ménages écossais. « Il s’agit d’un projet pionnier pour les énergies renouvelables » a déclaré Andrew Scott, son PDG, en ajoutant qu’une étape majeure venait d’être franchie. « Nous espérons que ce projet sera le déclencheur de l’exploitation à grande échelle des ressources marémotrices dans le monde entier et que celles-ci pourront jouer un rôle important dans la lutte contre les changements climatiques, tout en créant un nouveau secteur industriel à faible émission de carbone », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le ministre écossais de l’énergie, Michael Matheson, a précisé que « le déploiement de l’O2 d’Orbital Marine Power, la turbine marémotrice la plus puissante au monde, est un moment de fierté pour l’Écosse et une étape importante dans notre voyage vers l’économie zéro carbone ». Avec ses ressources naturelles abondantes, son expertise et son ambition, « l’Écosse est idéalement placée pour exploiter l’énorme marché mondial de l’énergie marine », estime-t-il.
Orbital vise désormais à commercialiser sa technologie par le développement de machines encore plus puissantes.
Commentaires
Les hydroliennes ne sont pas encore matures, notamment en mer, la plupart des essais étant fait en rivières aujourd'hui et s'apparentes aux moulins au fil de l'eau d'autrefois.
En mer c'est plus délicat à cause de la salinité de l'eau mais le facteur de charge n'est pas soumis aux périodes de sècheresses. La principal limitation est le peu de sites favorables avec les modèles imaginés aujourd'hui qui n'exploitent que des étranglement entre deux iles ou ile et continent, là au le resserrement provoque une accélération du flux. Les grands courants marins, les plus puissants, mais peu rapide (plus de débit moins de vitesse) n'ont pas encore d'hydroliennes à leurs mesure.
"La turbine est équipée de deux énormes hélices bipales immergées, d’un diamètre de 20 mètres, disposées au bout de bras articulés de 18 mètres. Chacune d’elle développe une puissance de 10 MW."
Donc, cette hydrolienne a une puissance de 20 MW.
Connait-on son facteur de charge ou s'agit-il d'un prototype visant justement à récolter notamment ce genre d'informations ?
Tout d'abord la puissance de cette hydrolienne n'est pas de 20 MW mais de 2 MW. L'erreur dans l'article a été corrigée. Ce n'est pas un prototype, mais bien la version commerciale. Dans l'article précédent auquel nous avons fait référence, nous avions expliqué qu'un prototype (de la même puissance) avait été testé au même endroit pendant 1 an. Pendant son programme d'essai il avait fourni 3250 MWh ce qui correspond à un facteur de charge d'un peu moins de 20%. Mais pendant ce temps il a subi des tests. Il est probable qu'en exploitation commerciale le facteur de charge sera plus élevé voir beaucoup plus élevé. Ceci dit, le facteur de charge n'est pas une caractéristique d'une machine, mais plutôt du site où elle est installée, c'est-à-dire de la puissance et de la constance des courants marins qui s'y développent. Si ces courants sont tels qu'ils peuvent faire fonctionner l'hydrolienne à pleine puissance en permanence, le facteur de charge sera de 100%.Contrairement au vent, les courants marins sont prévisibles et relativement constants.
Ces chiffres sont très proches de ceux des modèles terrestres, pour un investissement nettement supérieur. Y a-t-il un verible intérêt ?
L'intérêt est surtout de multiplier les sources d'énergies différentes. On ne peut pas produire 100% de l'énergie consommée en France qu'avec des éoliennes terrestres. C'est en diversifiant les sources d'énergies (éolien terrestres, matin, barrages hydroélectriques, panneaux solaires,...), qu'on augmentera la part d'énergie renouvelable.
En gardant le nucléaire qui est decarbone et pilotable permettant ainsi de faire face à l'augmentation inévitable de la consommation d'électricité
oui. Bénéficier de subventions publiques et d'investissements privés pour vivre correctement quelques années
on est guere mieux que la route PV de segolene
Ah... Décidément, peu d'arguments positifs pour faire évoluer mon opinion !
L'avantage majeur de la force maremotrice. A défaut d'être pilotable elle est 100% prévisible et c'est déjà beaucoup.
Après cela reste tellement marginal en terme de potentiel qu'on a du mal à voir au delà du démonstrateur ou pour alimenter des îles hors reseaux