Baptisée « Francisco Pizarro », la centrale photovoltaïque construite par l’énergéticien espagnol Iberdrola en Estrémadure est la plus grande et la plus puissante d’Europe. Elle a commencé à injecter de l’électricité dans le réseau ce 10 août 2022.
D’une puissance de 590 MWc, la ferme solaire géante couvre une superficie de 1 300 hectares entre les municipalités de Torrecillas de la Tiesa et Aldeacentenera. Le projet a nécessité un investissement de plus de 300 millions d’euros et fourni de l’emploi à plus de 1 500 personnes pendant les périodes de forte activité sur le chantier. 60 % d’entre elles étaient des travailleurs locaux. Ils ont installé 1 494 240 panneaux photovoltaïques, 13 724 trackers (suiveurs) et 313 onduleurs.
Durant la construction, trois sites archéologiques antiques et médiévaux ont été découverts et sauvegardés. Cette centrale détrône Núñez de Balboa et ses 500 MW, construite également par Iberdrola et qui fût tout un temps la plus puissante d’Espagne et d’Europe. Notons que le projet photovoltaïque de 1 000 hectares à Saucats en Gironde, qui ambitionnait d’être le plus grand d’Europe, ne le sera donc pas s’il parvient un jour à se réaliser. Il devrait toutefois être le plus puissant du vieux continent puisqu’il prévoit une puissance de 1 000 MW.
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Francisco Pizarro[1] produira suffisamment d’électricité pour couvrir les consommations d’environ 334 000 ménages, a déclaré Iberdrola dans un communiqué. Connectée au réseau ce 10 août 2022, la ferme solaire augmentera progressivement sa production jusqu’à ce qu’elle soit pleinement opérationnelle le mois prochain.
Bien que les panneaux recouvrent une zone immense, Iberdrola souhaite promouvoir la biodiversité sur le terrain. Selon l’entreprise, l’installation a été conçue de manière à permettre l’élevage de moutons. Elle déclare aussi avoir pris des mesures pour protéger l’avifaune en installant notamment des nichoirs et en aménageant des zones dédiées à l’alimentation des oiseaux.
Power purchase agreements
Pour garantir la viabilité du projet, Iberdrola a signé des contrats de vente d’électricité à long terme (Power Purchase Agreements ou PPA) avec des multinationales comme Danone, Bayer et Pepsi, lesquelles alimenteront ainsi en énergie verte leurs filiales espagnoles.
L’année dernière, l’Espagne a produit 47 % de ses besoins en électricité à partir de sources d’énergie renouvelable. D’ici 2030, elle a comme objectif d’atteindre les 75 % et compte principalement sur les énergies solaires et éoliennes pour y arriver.
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[1] Francisco Pizarro était un conquistador espagnol, envoyé par Charles Quint en Amérique du Sud pour conquérir des territoires et les coloniser au nom de la couronne d’Espagne. Il est connu pour avoir emprisonné et condamné à mort en 1533 l’empereur inca Atahualpa. A notre avis, donner à une centrale photovoltaïque le nom d’un guerrier colonisateur qui a commis des massacres n’est pas une bonne idée.
Commentaires
Pour info en France on met 2MW sur 1 km2, autrement dit il faut 2500 fois plus de surface pour une même puissance installée, et en terme de production 6 fois plus cad 2500 x 6 = 15000 ✖ plus
Bonjour. Je ne comprends ce que vous écrivez.
Pour commencer : en prenant vos chiffres de 2MW par km², on aurait 26MW sur ces 1300 hectares, soit pas 2500 fois moins, mais environ 23 fois moins.
Ensuite, d'où sortez-vous ce chiffre de 2MW par km² ? En France le potentiel est en moyenne de 1 274 kWh/m², tandis qu'au maximum en Espagne, on se trouve autour de 1 900 kWh/m². Je ne vois donc pas comment ils pourrait produire des dizaines de fois plus que nous par surface.
@Victor, c'est vrai qu'ils ont même tout un courant très actif qui met sur le compte des Républicains le déclenchement de la guerre civile (JM Aznar avait même mis en avant l'un de leurs auteurs phare en son temps...). Bref, on a les références qu'on peut.
Au fait, il existe tout de même collège et lycée Napoléon en France, rassurez-vous. En revanche, il est vrai qu'on a débaptisé une école Bugeaud récemment, parce qu'effectivement, on évite de célébrer des conquistadors sanguinaires. C'est cela, assumer son histoire (même si le chemin est encore long).
Un colon … il y a 500 ans ? Comment croyez vous que le monde fonctionnait a cette époque ? Les espagnols assument leur histoire mais ne la renient pas et ils ont bien raison. Ce n’est pas en France que l’on verrait une centrale Napoléon