Le plus grand ferry rapide 100 % électrique au monde devrait bientôt être mis en service pour parcourir quotidiennement les 45 milles nautiques (83 km) qui séparent les capitales de l’Argentine et de l’Uruguay. Pour y parvenir, ce navire de 130 mètres de long devrait embarquer une monumentale batterie de 40 MWh.
Vous pourrez bientôt embarquer sur le plus grand ferry rapide 100 % électrique au monde, à condition de vous rendre en Amérique du Sud. La société de transport Buquebus, spécialisée dans le transport par ferry entre Buenos Aires, en Argentine, et Montevideo, en Uruguay, annonce, en effet, avoir commandé au chantier australien Incat Shipyard un nouveau navire totalement électrique. La construction a déjà débuté et il devrait entrer en service en 2025.
À lire aussi Bientôt une bouée superchargeur pour les bateaux électriques en plein mer ?Ce ferry de type Ro-Pax (transport de marchandises et de passagers) sera capable de transporter 2 100 passagers et 226 véhicules, le tout à une vitesse de 21 nœuds (38 km/h). Pour atteindre ces prestations, ce catamaran à coque en aluminium de 130 mètres de long embarquera 8 moteurs de type hydrojet (système de propulsion à réaction que l’on retrouve, par exemple, sur les jet-skis) d’une puissance cumulée de 32 000 kW, et surtout une batterie de 40 000 kWh de capacité, soit l’équivalent de 530 Tesla Model 3.
Rappelons que, malgré ces chiffres impressionnants, ce nouveau ferry ne sera pas le plus grand au monde. En Norvège, le Bastø Electric, qui assure la traversée du fjord d’Oslo, mesure 139 mètres de long, soit 9 mètres de plus que le futur navire Buquebus. En revanche, la batterie de ce dernier ne fait que 4,3 MWh, le cantonnant ainsi à des traversées d’une dizaine de kilomètres seulement.
Le futur ferry électrique qui assurera la traversée Buenos Aires – Montevideo / Images : Incat.
Symbole d’une accélération de l’électrification dans le secteur maritime
Si l’électrification du secteur maritime impose des challenges techniques importants, notamment en termes d’autonomie, force est de constater que ce mode de propulsion séduit de plus en plus pour les petites et moyennes distances. À proximité du Bastø Electric que l’on vient d’évoquer, un autre navire 100 % électrique parcourt les eaux norvégiennes chargé d’engrais. Ce cargo de 80 mètres de long, appelé Yara Birkeland, effectue quotidiennement un trajet d’une dizaine de kilomètres sans émission de CO2 directe. Enfin, du côté de la Chine, deux navires électriques naviguent désormais sur les eaux du Yangtsé : un bateau de croisière de 100 mètres de long et un porte-conteneur de 120 mètres de long.
Pour améliorer le rayon d’action de ces bateaux électriques, la société Stillstrom travaille sur un concept de bouée de recharge qui serait notamment implantée à proximité des parcs éoliens offshore.
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