En 2019 le Danemark a couvert 75 % de sa consommation d’électricité par les énergies renouvelables, dont 47% d’éolien, 3% de solaire et environ 25 % de biomasse. Le pays est donc sur la bonne route dans sa transition vers 100 % d’énergie décarbonée, sans recours au nucléaire. Il indique la voie à suivre aux autres Etats.
Comme chaque année, Energinet, le réseau danois de transport d’électricité a été le premier, ce 2 janvier, à publier les chiffres du mix électrique consommé par son pays en 2019. Un rapport chaque fois fort attendu puisque le Danemark est champion d’Europe en matière de production d’électricité par les parcs éoliens. Le record datait de 2017, le vent ayant cette année là fourni 43% du courant électrique consommé par le petit royaume scandinave.
Après un léger recul à 41 % en 2018 – en raison d’une vitesse moyenne des vents historiquement faible – les éoliennes danoises ont atteint un nouveau sommet en 2019, fournissant environ 47 % de l’électricité consommée. Si l’on y ajoute les 3% injectés dans le réseau par les installations photovoltaïques, le pays est donc le premier, en Europe, et probablement au monde, à produire la moitié de son électricité par des sources d’énergie intermittentes.
La prouesse est d’autant plus épatante que, selon le Conseil européen des Régulateurs de l’Energie (CEER), le Danemark figure à la 3e place du classement des Etats européens dont les réseaux électriques sont les plus stables. L’exemple danois oppose ainsi un démenti cinglant à tous ceux qui, aujourd’hui encore, affirment toujours l’impossibilité pour les réseaux électriques de supporter plus de 20 % d’énergie renouvelable dans le mix de production d’un pays.
La performance danoise est notamment rendue possible grâce à deux câbles sous-marins d’interconnexion qui relient le pays aux installations de pompage turbinage (STEP) situées en Norvège et en Suède. Celles-ci permettent de compenser la production irrégulière des éoliennes puisque le Danemark étant un pays plat, il ne dispose pas de capacité hydroélectrique.
Les centrales à biomasse qui ont produit environ 25 % de l’électricité consommée par les danois en 2019, participent aussi à ce rôle régulateur. En effet, leur puissance pilotable peut être réduite lorsque les éoliennes tournent à plein régime, et relancée dans le cas contraire. Une fonction remplie dans d’autres pays par des centrales au gaz ou au charbon quand il ne s’agit pas de nucléaire.
Les chiffres publiés par l’AIE (Agence Internationale de l’énergie) révèlent qu’en 2010 le charbon, le gaz et le pétrole produisaient encore 66,1 % de l’électricité de ce pays producteur d’hydrocarbures en Mer du Nord depuis les années 1970. Or, ces énergies fossiles n’intervenaient plus en 2018 qu’à raison de 28,4 % dans le mix électrique. Une chute de presque 40 % due essentiellement à l’essor des énergies renouvelables puisque les danois ont toujours renoncé au nucléaire.
Contrairement à ce qu’affirment les lobbies opposés aux énergies vertes, une proportion importante de sources intermittentes d’énergie renouvelable dans le mix électrique d’un pays n’engendre donc absolument pas la nécessité d’un recours accru aux énergies fossiles émettrices de gaz à effet de serre ou au nucléaire producteur de déchets radioactifs.
Le rôle essentiel de la biomasse
Visant la neutralité carbone et l’abandon complet des énergies fossiles d’ici 2050, le gouvernement danois a dévoilé en avril 2018 un nouveau programme intitulé « Energy for a green Denmark ». Objectif intermédiaire : 50 % d’énergie renouvelable et sortie du charbon d’ici 2030.
Outre le projet de doubler la capacité de production du parc éolien par la construction d’îles artificielles entourées d’éoliennes offshore, le plan gouvernemental table aussi sur la conversion à la biomasse des centrales au charbon.
Selon les données de l’Agence danoise de l’énergie, la consommation de biomasse solide pour la production d’électricité a fortement augmenté dans le royaume au cours des 5 dernières années, passant notamment de 27,84 GWh en 2014 à 37,12 GWh en 2017, ce qui correspond à une croissance de 33% en 3 ans. Cette augmentation résulte en grande partie du remplacement du charbon ou du gaz par des granulés et des plaquettes de bois dans plusieurs grandes centrales de cogénération du pays, comme celles de Studstrup 3 et Avedore 1 en 2016, et de Skoerboek 3 en 2017.
Parallèlement aux conversions massives de ces grosses unités, les petites cogénérations à base de paille et les installations de biométhanisation fleurissent dans les campagnes et les fermes danoises.
Résultat : en 2018 les statistiques officielles annonçaient une part de 22% de la biomasse dans la couverture des consommations d’électricité du pays. Nous n’avons pas encore connaissance des chiffres pour 2019, mais la centrale au charbon d’Asnæs ayant été convertie à son tour à la biomasse, nous estimons qu’une croissance d’au moins 3 % s’est poursuivie l’année dernière, portant la proportion d’électricité produite par la biomasse à plus de 25 % de la consommation du pays.
Au total les danois ont donc produit en 2019 environ 75 % de leur électricité par des sources d’énergie renouvelable. Certains pays européens font certes encore mieux, mais la performance est néanmoins remarquable puisque le Danemark, contrairement à la Norvège ou la Suède ne dispose pas d’un potentiel hydroélectrique important, ne peut pas compter sur la géothermie comme en Islande, ne possède pas de vastes forêts comme en Finlande et ne jouit pas d’un bon ensoleillement.
Entourée presque entièrement de mers, la péninsule danoise pourrait cependant compter sur un autre atout : celui des énergies marines. Selon EurObserv’ER, l’énergie des vagues et des courants marins pourrait répondre à 10 % des besoins électriques européens d’ici 2050. Bien placées pour les exploiter, plusieurs startups danoises comme WaveStar, Crestwing ou Wavepiston déploient actuellement des projets pilotes dont les résultats ne sont toutefois pas attendus avant quelques années.
En bonne voie pour réussir sa transition vers la neutralité carbone en 2050, sans nucléaire, le Danemark pourrait donc servir d’exemple à de nombreux autres Etats.
Marrant quand même, pendant que cet article clame 75%, le gouvernement français publie un bilan à… 50% de production « verte » de l’électricité danoise.
Et puis au fait… Brûler de la biomasse n’émet pas de GES ??… Ce n’est pas parce que la syllabe bio est dedans que c’est forcément inoffensif.
Et enfin, ses « efforts verts » reposent aussi en (grande) partie sur la production de ses voisins (exemple prod finlandaise grâce à son hydroélectrique).
Je cite: « l’exemple danois oppose ainsi un démenti cinglant à tous ceux qui, […], affirment toujours l’impossibilité pour les réseaux électriques de supporter plus de 20 % d’énergie renouvelable dans le mix de production d’un pays. La performance danoise est notamment rendue possible grâce à deux câbles sous-marins d’interconnexion […]. Celles-ci permettent de compenser la production irrégulière des éoliennes. » Comment affirmer quelque chose et prouver que c’est faux la phrase suivante! Personne ne voit que ce n’est que reporter le problème aux pays voisins? Si les pays voisins étaient aussi à 50% d’énergie intermittente, le réseau électrique électrique du danemark… Lire plus »
Ce qui frappe le plus, c’est le déséquilbre entre éolien et PV.
Le Danemark peut mieux faire en déployant beaucoup plus de PV, complémentaire de l’éolien.
Ce texte est volontairement un tissu de mensonges par omission. Le Danemark n’atteint une proportion d’électricité éolienne aussi élevée dans son mix que par le jeu des import-exports d’électricité avec la Norvège et la Suède. Il exporte, à bas prix son électricité vers ces pays quand le vent est fort, et en importe à prix élevé de l’électricité quand le vent est faible. De même, une bonne partie de la biomasse vient de Lithuanie sous forme de plaquettes de bois. Le Danemark est un petit pays dont la production d’électricité est relativement faible et peut jouer sur l’import-export parce qu’il… Lire plus »
En quoi le fait d’importer et d’exporter de l’électricité est un problème ? Tous les pays européens le font, y compris la France et l’Allemagne. Si je ne me trompe pas, la France importe ou exporte aussi beaucoup d’autres biens, à commencer par le pétrole et de nombreux produits alimentaires. Pourquoi voudriez-vous que chaque pays soit une île autonome en électricité alors que presqu’aucun Etat ne l’est pour la plupart des autres biens. Les frontières sont des limites purement artificielles, héritées d’un passé révolu et qui aujourd’hui, en Europe, n’ont plus qu’une seule raison d’être : celle d’alimenter la rhétorique… Lire plus »
J’arrive tardivement mais prendre l’exemple du Danemark comme modèle relève de l’escroquerie. Voir ci-dessous. Ils consomment 32TWh (2019). Ils produisent 16TWh avec le vent. Et 5TWh biofuels, 3.25 coal, 1.82 NG, 0.98PV, 0.3 petrol total production: ~27.4TWh Ils importent 15.6 TWh et exportent 10TWh. c’est un système très dépendant des voisins. On sait pourquoi: il faut compenser quand l’éolien s’arrête et envoyer la surproduction éolienne (pas mal vers les scandinaves qui ont des barrages réservoirs qu’on peut arrêter). Tout le monde n’a pas les barrages de la Suède et la Norvège comme back-up de l’intermittence de l’éolien près de chez… Lire plus »
Merci de me traiter d’escroc. L’exemple danois est au contraire un très bel exemple de collaboration internationale pour le marché de l’énergie. Comme je l’ai déjà dis souvent, nous ne sommes plus au temps du nationalisme nauséabond du 19e et du 20e siècle qui a mené aux drames que nous connaissons. Le marché de l’électricité est aujourd’hui un marché international. Pourquoi ne pourrait-on pas importer et exporter de l’électricité, comme le fait le Danemark, alors que nous le faisons à grande échelle pour les productions alimentaires, le pétrole, le gaz, les voitures, et de nombreux biens d’équipement. Au contraire, l’Europe… Lire plus »
Ça reste absurde et vous ne répondez pas réellement à la question. Sur le site de RTE on constate que l’éolien tombe régulièrement à moins de 1000 GWh sur des périodes de 7 jours ou plus, lorsqu’elle peut produire 15000 GWh les jours fastes. D’où voulez faire venir la différence ? Il n’existe à l’échelle de la consommation française aucune réserve en Europe pour alimenter quasiment toute la consommation française sur 7 jours, sans parler d’y ajouter l’Allemagne. Il n’est pas question de nationalisme, l’exemple du Danemark n’est pas transposable à moins que vous montriez clairement à qui on pourrait… Lire plus »
Très bien toussa! Je note que le taux d’EnR du Danemark (plat pays) est rendu possible grâce à l’interco avec les STEP de Norvège (montagnes). Il aurait été judicieux aussi d’indiquer le prix du kWh payé au Danemark depuis des décennies par les particuliers et les entreprises. Il est assez élevé, ce qui « rentabilise » plus facilement les investissements EnR. En France, le nuke a permis au pays de bénéficier pendant des décennies d’un courant bon marché. Cela à favorisé tout le monde, mais aussi provoqué des dérives (chauffage électrique à outrance, blocage du développement des EnR). Et envisager d’aligner progressivement… Lire plus »
Merci pour cet article très intéressant.
Une petite question cependant : en 1995, selon le graphique, le Danemark produisait environ 50 Twh d’électricité contre 35 Twh aujourd’hui. Est-ce que ce différentiel est dû à une réduction de la consommation d’électricité? Où est-ce que c’est compensé par une augmentation des importations? J’espère que c’est la première hypothèse :).
Ce sont de bonnes nouvelles (sincèrement), mais j’ai quelques réserves, plutôt des questions en fait. La biomasse, ça peut être très sale. C’est noté renouvelable, mais en fonction de l’origine des produits, l’empreinte carbone et sur l’environnement n’est pas du tout la même. De petites unités qui s’occupent des déchets verts, c’est absolument super. Mais de grosses centrales pour lesquelles on doit faire pousser des produits végétaux exprès, quelle est leur empreinte réelle ? En CO2 et en usage des sols, en biodiversité ? Ce sont de vraies questions, merci d’avance donc. En bref : je crains qu’on oublie pour… Lire plus »
Pour aller ds votre sens, la centrale à biomasse de Gardanne, ds les Bouches du Rhône, est tellement vorace qu’il prévu d’aller chercher du bois dans un rayon de 200 km pour l’alimenter (pourl’instant le bois vient d’Amérique du sud !). La forêt des Cévennes est visée (ce qui suppose qu’on remplace de plus en plus les chataîgners par des conifères qui pousseront plus vite), mais également celle du Luberon, bcp plus fragile parce que située en milieu franchement méditerranéen.
L’empreinte carbone du Danemark n’est en plus en rien comparable avec celle de la France, malgré cette annonce tapageuse. Un peu de modestie serait souhaitable (de la part d’Energinet) https://sciencenordic.com/carbon-climate-change-climate-solutions/average-danish-household-has-fifth-highest-carbon-footprint-in-europe/1449383
Il faut regarder le bilan complet : non seulement le mix de production, mais surtout le mix de consommation. Il est tellement simple d’importer de l’électricité carbonée de l’Allemagne, qui produit de l’électricité à base de charbon, lorsque les énergies renouvelable sont en berne.
Regardez
ce site, c’est juste passionnant. https://www.electricitymap.org/?page=country&solar=false&remote=true&wind=false&countryCode=DK-DK1
Ne pas confondre électricité produite au Danemark (75% renouvelables ) et électricité consommée au Danemark ( renouvelables 35% dont 8% solaire et éolien le reste c’est de la bio masse 28%, c’est à dire de la combustion de déchet et bois donc création de co2) : Le secteur de l’énergie au Danemark bénéficie de ressources naturelles fossiles (pétrole et gaz) importantes, mais en voie d’épuisement, et de ressources renouvelables (surtout biomasse et énergie éolienne) ; les ressources primaires utilisées (locales et importées) se répartissaient en 2018 en 61,5 % de combustibles fossiles (36,5 % de pétrole ; 15,7 % de… Lire plus »
Émissions en temps réel : https://www.energidataservice.dk/en/dataset/7ce49eb4-b1e3-4863-b62c-786dcc15329a/resource_extract/d856694b-5e0e-463b-acc4-d9d7d895128a#metadata-info
Énerginet oublie de signaler l’importance des émissions de CO2 toujours présentes dans sa production d’électricité (plus de 300 g/KWh annuel) et l’ empreinte carbone très défavorable pour ce pays.
Et pourtant, le Danemark émet 12% de gas à effet de serre par habitant en plus que la France
Il faut aussi prendre en compte le fait le fait qu’un danois à besoin de plus de chauffage qu’un marseillais par exemple…. Je ne sais pas si ce genre de statitiques existent, mais il serait interressant de comparer la production de CO2 par habitant normalisé par rapport au climat du pays.
La situation est pire si l’on compare l’empreinte carbone avec la France. Voir mon lien plus bas vers sciencenordic..com
Il aurai fallu comparer cette production danoise qui tout confondu ne produit envron que 30 TWh d électricité par an ce qui fait que 14 twh par an éolien alors qu en france nous somme déjà a 28twh pour 5% de notre production. De plus évacuer quelques TWH a l étranger n aie pas très compliquée mais si on devait faire des dizaine voir plus des centaines par an ces autres choses. C est très bien de donné de l espoir et je le pense vraiment mais faire croire que la solution ne viendra que de l eolien et du… Lire plus »
Ce qui est dommage c’est que le « bon élève » danois a de mauvais résultats quant aux émissions de carbone de son parc de production, parce qu’il continue à utiliser du charbon et du gaz. Cela se voit très bien sur le timelapse de 2019. Si c’est pas vert c’est carboné. Elle le Danemark n’est pas souvent vert, moins souvent que les vrais trois bon élèves : France Suede Norvege, moins souvent que l’Espagne ou la Finlande.
C’est pas tout de planter des éoliennes il faut surtout fermer les fossile
https://youtu.be/sXt-oMxz6hA
Je ne sais pas quoi penser de cet article qui concerne le mix énergétique consommé, mais qui affiche le graphique du mix de la production. Les deux sont différents puisque l’article évoque les stations de pompage, les danois consomment donc de l’hydroélectricité. Je souhaiterai connaître la proportion d’électricité consommée importée par le Danemark pour connaître leur dépendance vis à vis de leurs voisins Scandinaves.
4% de l’électricité consommée en 2019
Pourtant une bonne partie des 65 millions d’experts français du nucléaire nous répète inlassablement que c’est impossible…
Les Pays Bas et le Danemark sont des petits pays avec des voisins généreux (comme la Norvège) qui acceptent leur énergie quand il y a beaucoup de vent (à prix négatifs) car ils peuvent la stocker sous forme de STEP (barrages). Et vice-versa dans l’autre sens quand il n’y a pas de vent (mais là au prix fort !).
Ce modèle n’est malheureusement pas transposable à des gros pays comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni.
On ne peut bien sur pas transposer le cas de petits pays et les grands. Alors que certains experts nous rabâchaient il y quelques années que c’était impossible, le Royaume-Uni produit aujourd’hui plus de 30% de son électricité à partir de renouvelables et l’Allemagne se rapproche des 50%. En effet, cela n’est possible qu’en utilisant au maximum les interconnections pour absorber la variabilité et fournir de l’électricité la où on en a besoin non seulement dans le pays producteur mais dans toute l’Europe: ce n’est pas un symptôme mais au contraire absolument voulu et nécessaire. En fait, les interconnections sont… Lire plus »
Ce que vous appelez « augmentation des interconnections » cache le fait qu’un pays fortement dépendant des ENR, comme l’Allemagne, se retrouve de facto dépendant des capacités pilotables de ses voisins (et notamment de notre nucléaire) que ce soit en exportation (quand il y a trop de vent nous prenons leurs surplus en pilotant notre nuk à la baisse et quand il n’y en a plus on leur en fournit en pilotant notre nuk à la hausse). Evidemment, si on avait le même mix qu’eux, ça ne marcherait pas car quand ça souffle chez eux c’est qu’il y a une dépressions atlantique… Lire plus »
Chacun ses problèmes mais l’interconnexion permet justement de les mitiger: en France, c’est la thermosensibilité lors des grand froids où elle est souvent limite et à besoin de ses voisins. Pour l’Allemagne c’est lors de régimes anticycloniques qu’elle à besoin de ses voisins. Donc, chacun y trouve son compte au final.
Pas tout à fait. Lors des grands froids et seulement s’il y a beaucoup de vent, ça peut effectivement nous arranger de prendre le surplus éolien allemand (à prix négatifs) plutôt que de démarrer l’une de nos centrales à charbon. Cela nous fait faire des économies d’une part et diminue notre bilan carbone d’autre part. Du côté Allemand, lors des épisodes anticycloniques hivernaux sans vent (et donc avec brouillard de temps en temps), ils sont peut être contents de profiter de notre nucléaire mais au prix fort ! La relation n’est donc pas symétrique.
Il ne faut pas surestimer les périodes à prix négatifs: En 2019, de l’ordre d’une centaine d’heures sur l’année. La durée de ces périodes va certes d’augmenter dans le futur, mais c’est toujours moins cher que d’avoir à construire des capacités de stockages gigantesques où même d’arrêter leurs centrales à charbon (où nucléaires) juste pour quelques heures.
L’Allemagne, quant à elle, a bien du mal à descendre en dessous de 40 % de charbon (importé) et lignite dont elle est en tête de la production mondiale. Mix électrique moyen encore à plus de 300 g/KWh en 2018. (France 35 g/KWh)
Positron, ne soyez pas stupide, la performance du Danemark est essentiellement due à ses bonnes connections électriques avec les pays voisins, et à sa production électrique à la mesure de sa population, c’est-à-dire faible. Le Danemark pratique un import-export permanent d’électricité avec ses voisins, ce qui permet de faire face à l’intermittence de sa production éolienne, e particulier grâce à l’hydroélectricité norvégienne. Le Danemark est le faux-nez de l’écologie politique, qui se disqualifie ainsi en permanence auprès des personnes ayant quelques connaissances du sujet et deux sous de jugeotte. L’Irlande, dont la population et la production d’électricité sont voisines de… Lire plus »
C’est vous qui êtes stupide au point de croire que ce sont ces interconnexions, que nous avons nous aussi avec nos voisins, qui permettent au Danemark d’avoir l’électricité.
Ces interconnexion de sécurité n’ont fournit que 4% (en solde des échanges) de l’électricité consommée au Danemark en 2019.
Bonjour, Ce n’est pas le solde qui est important, il pourrait même être de 0% que l’argument de Bernard Durand serait valable quand-même. C’est la quantité d’échanges (dans un sens comme dans l’autre) qui est importante. Et si les voisins du Danemark avait le même type de production, ils auraient eux aussi besoin d’importer ou exporter au même moment là plupart du temps. Le problème est là. L’éolien c’est très bien et il va bien sûr être encore développé, mais à grande échelle l’intermittence quand on a peu ou pas de production pilotable est un vrai défi. Et il y… Lire plus »
Effectivement, l’éolien c’est génial.
Danemark et Pays bas, même combat et voilà pourquoi les gaziers sont pour l’éolien.
https://www.youtube.com/watch?v=1aCHN6dytVY
Du pur Janovici en effet, anti renouvellable comme toujours. Contairement a ce qu’il dit, l’intermitance est très bien documentée, de même que les valeurs de facteur de charge selon la position de l’instalation: en éolien terrestre, c’est de l’ordre de 20%, pour de l’éolien offshore, ca grimpe à 50%.
Pour L’Allemagne, ce type de données sont accessible à tous presqu’en temps réel à l’heure près.
Onshore le taux de charge est de 25% et 35% pour l’offshore (en moyenne annuelle).
Pour les données allemandes c’est là : https://www.energy-charts.de/power.htm?source=all-sources&year=2020&week=1
Vous pouvez constater qu’il y a des période où éolien + PV est quasi à 0 et c’est pour cela qu’ils ne peuvent pas réduire la capacité installée des centrales pilotables (qui est toujours de 100 GW, comme il y a 20 ans).
La production d’energie du 21eme siècle sera en effet decentralisée et intermitente. Soit on nie ce fait, soit on le combat, soit on l’accepte. Le facteur de charge des capacitées installées pilotable diminue et va continuer de diminuer, puisse que sa fonction ne sera plus la mëme qu’avant, qui etait de produire en continu. Le marché de l’electricité doit être adapté a cette nouvelle donne, avec par exemple un marché de capacité.
Non pour le moment les ENR dans le monde c’est quelques % et majoritairement de l’hydraulique qui a la bonne idée d’être non intermittent. Quand à la décentralisation, c’est déjà le cas avec une multitude de centrales nuk réparties sur tout le territoire.
Au niveau mondial, l’hydrolien va rester pour quelques années encore devant l’éolien mais plus pour longtemps. Au niveau européen, l’éolien est déjà passé devant l’hydraulique. L’hydraulique est bien sur très important mais les nouveaux sites pouvant accueillir des barrages sont en nombre très limité donc son potentiel de croissance est malheureusement très limité.
Pour ce qui de la blague du « nuk décentralisé »: Bravo, pour cet oxymore, il fallait l’inventer. LOL
Attention ! Les barrages ont des durées de vie bien supérieures aux éoliennes ! Et certains pays comme l’Allemagne ont déjà réduit sensiblement leurs subventions à l’éolien ! A suivre…
Attention! A cause du rechaufement clinatique, la disparition des glaciers alpins et pyrénéens va fortement impacter les capacitées des barrages préexistants. Certaines estimations disent que 90% des glaciers alpins auront disparu à la fin du siècle et déjà moitié en 2050. A suivre… 8(
La disparition des glaciers ne veut pas dire la disparition des fleuves. Il y aura toujours la pluie et la fonte des neiges pour alimenter les retenues d’eau. Voyez ce qui se passe pour un pays comme le Maroc qui dispose de plus d’une centaine de barrages hydrauliques et qui n’est pas vraiment connu pour ses glaciers et ses sommets enneigés. Sinon, pour la filière nucléaire il n’y a pas que l’eau pour refroidir le coeur (cf. les recherches sur le refroidissement à sodium liquide par exemple).
https://www.revolution-energetique.com/la-production-hydroelectrique-de-plus-en-plus-touchee-par-le-changement-climatique/ Impacté ne veut pas dire disparaître: jusqu’en environ 2050, le réchauffement est même temporairement positif pour l’hydroélectricité puisqu’ à la pluviométrie s’ajoute la fonte des glaciers. Par contre à la fin du siècle, il faut s’attendre à une baisse qui pourrai être de 20% et surtout une plus grande variabilité qu’aujourd’hui (comme l’année 2018 par exemple). Le fonctionnement en STEP ne sera heureusement pas impactée. Pour les centrales nucléaire à électrons rapides: le sodium liquide n’est utilisé que pour le circuit primaire. Pour le circuit secondaire et le circuit de refroidissement, c’est toujours de l’eau qui est utilisé, comme… Lire plus »
La fonte des neiges tant qu’il y aura de la neige, une année sur 2 puis 1/3 puis 1/4…..
Mais ce qui est en train de tuer le nucléaire, n’est pas le manque d’eau…. seulement sont aspect économique
La durée de vie des barrage parait déjà bien compromise par le réchauffement climatique et un barrage vide n’est pas très utile, alors que les éoliennes peuvent durer plus de 45 ans comme déjà prouvé au Danemark et ce n’est pas une limite mais seulement l’âge de a plus ancienne turbine du monde.
Le nuk dans le monde c’est inferieur à l’hydraulique seul !
Dans le monde, le nuk c’est 10% alors que le renouvelable c’est 25% dont 15 pour l’hydro.
Mais cela descend à 10% au mois d’août : https://www.energy-charts.de/power.htm?source=wind-offshore&year=2019&month=8.
La moyenne annuelle est de 30 % !
Ce facteur de charge descend même à moins de 10 % plusieurs mois d’été . Ce qui ne fait guère plus de 30 % en moyenne annuelle !
J’ai scruté la part de l’éolien dans le mix énergétique français en 2019. Elle varie de 1 % à 20 %, qui est une fluctuation considérable. En d’autre s termes, sur 15 000 MW installés, la puissance garantie est inférieure à 1000 MW. Bref, les autres modes de production doivent prendre le relais de l’éolien dés que le vent faiblit. Le gigantesque coût des éolienne ne permet donc pas de fermer le moindre réacteur nucléaire et n’évite pas le moindre gramme de CO2 ou de déchet nucléaire.
Un véritable gâchis, un véritable scandale.
On semble en France ne pas avoir compris la difference entre capacité et production. Si une centrale nucléaire ou au charbon où à gaz ne tourne qu’a 10% de sa capacité, et bien elle ne produira que 10% de CO2 où de dechets nucléaires. Donc l’important pour diminuer la production de CO2 où de dechets nucléaires, c’est bien de continuer à augmenter la part des renouvellables, qu’ils soient intermittant où non.
Mais, alors, les coûts sont considérables car il faut un parc total double de la puissance escomptée. C’est le cas en Allemagne.
Si on considère un pays coupé du monde, sans biomasse, sans interconnexions, sans Smartgrid, sans stockage d’électricité, sans stockage thermique ou de froid (power-to-heat), sans Power-to-gas, sans power-to-X, sans effacement de la consommation, alors oui, on aurai besoin du double: Ce n’est pas pour rien que toutes les autres technologies sont en train d’être développées.
On attend pour voir mais, dernièrement, on suspend la fermeture de la centrale à charbon de Cordemais car il y aurait des risques de black out pour les hivers à venir. Cela contredit votre commentaire. Je parlais plus haut de l’Allemagne, mais c’est pareil au Danemark où le parc renouvelable est doublé d’un parc pilotable charbon-pétrole-gaz. Et ce petit pays peut compter aussi sur ses voisins très pourvus en grosses capacités pilotables.
Ça ne le contredit pas, ça le confirme: le problème de la bretagne est bien connu et vient du sous dimensionnent des lignes hautes tensions avec le reste du pays, (la bretagne est en bout de ligne) et a en effet trop peu de capacités locales pilotables.
Si on « attend pour voir » (comme le fait EDF qui refuse de se remettre en question) alors en effet il ne se passe rien et le manque d’évolution est auto-realisateur. La solution, c’est de « faire pour voir ».
Mais, justement, ce que l’on fait de nouveau en matière d’énergies renouvelables coûte très cher à tous (sauf quand même aux grandes multinationales de ENRi qui font d’énormes profits) et n’améliore en rien le émissions carbone du pays (ce serait même l’inverse).
Comme d’habitude vous lancez de la fake news à tout va ! Le Danemark à divisez par 15 sa production d’électricité au charbon depuis 1990 :
Énergie au Danemark — Wikipédia (wikipedia.org)
ou
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_au_Danemark#:~:text=source%20donn%C3%A9es%20%3A%20Agence%20Danoise%20de%20l%27%C3%89nergie%20La,progression%20de%207%20%25%20par%20rapport%20%C3%A0%201990.
Ce que vous dites est totalement faux, la permanence des vents est bien supérieure à ce que vous CROYEZ SAVOIR et le Danemark ne vit pas en tremblant que le vent puisse cesser partout en même temps et que la production soit nulle ils ont 75% de renouvelable entre l’éolien, la bioénergie et un peu de solaire, et les fossiles ne sont plus que 11% de charbon et 8% de gaz et le secours des lignes de la Norvège, de la Suède, et de l’Allemagne n’a représenté en 2019 que 4% de la consommation comme étant le solde annuel des… Lire plus »
Sachant qu’on peut installer 19000 éoliennes de 2 MW pour le prix d’un EPR, s’ils sont considérables, le nucléaire équivalent est incommensurable. Les données du problème : Nucléaire : Cout EPR : 19,1 G€ Délai de réalisation 2007 à 2023 : 16 ans Puissance de production théorique 1,6 GW Facteur de charge 75% (mais même à 100% sans maintenance ni rechargement d’uranium ni incidents…. Ça ne fera pas le poids. Noter que le facteur de charge du parc existant n’a été en 2020 que de 68%) Puissance réelle : 1,2 GW Production annuelle : 10,5 TWh Parc éolien : Coût d’une éolienne de 2 MW : 1 M€ Facteur de charge moyen… Lire plus »
Sauf que les coûts sont au moins 4 fois moindre que pour le nucléaire pour les mêmes résultats et ceux des renouvelables continuent à diminuer quand ceux du nucléaire augmentent : Les données du problème : Nucléaire : Cout EPR : 19,1 G€ https://actu.fr/normandie/flamanville_50184/nucleaire-le-cout-de-l-epr-de-flamanville-reevalue-a-19-milliards-par-la-cour-des-comptes_34854444.html Délai de réalisation 2007 à 2022 : 15 ans Puissance de production théorique 1,65 GW Facteur de charge 75% (mais même à 100% sans maintenance ni rechargement d’uranium ni incidents…. Ça ne fera pas le poids. Noter que le facteur de charge du parc existant n’a été en 2020 que de 60,7%) Puissance réelle : 1,23 GW Production annuelle : 10,8 TWh Parc… Lire plus »
Malheureusement Jean-Pierre, votre scrutation n’a aucune signification sachant que ce que vous avez scruté c’est simplement les fluctuations du vent dans deux petites régions de France contiguës, les hauts de France et le Grand Est qui ne totalisent à elles seules que 16% de la surface du territoire. Ces deux régions totalises par ailleurs, 60% des éoliennes installées en France.16% VS 60% que croyez vous pouvoir conclure ?
Vouloir en tirer des conclusion sur ce que pourrait être l’apport de l’éolien en France ne tient pas debout et ne peut que fausser les conclusions de toutes réflexions sur le sujet.
Non, le scandale est de sortir de telles énormités par ignorance. Les extrêmes de fluctuations 1% à 20% ne sont que celles d’un petit coin du Nord-Est de la France qui totalise sur 16% de la surface du territoire 5000 des 8000 éoliennes du pays, ce qui en laisse 3000 soupoudrées sur 84% de la surface du territoire. Faire une estimation de l’intérêt de l’éolien sur de telles dissymétries c’est mesurer le poids d’un panier de pommes de terre avec un double décimètre. Faire des mesures, oui, mais faut-il encore savoir ce que l’on mesure. Et ce n’est pas la… Lire plus »
La technologie est là, quand on veut on peut.
Parfois le plus dur est de vouloir.
Sauf que… Cet article est rempli de non-vérités et « d’oublis »