La Finlande compte sur le nucléaire pour décarboner ses réseaux de chaleur urbains


La Finlande compte sur le nucléaire pour décarboner ses réseaux de chaleur urbains

Représentation 3D du réacteur LDR-50 de Steady Energy / Image : Steady Energy, modifié par : RE

Peu disposée à persévérer dans le nucléaire il y a encore une quinzaine d’années, la Finlande est en train de faire machine arrière et envisage d’avoir recours à l’atome pour alimenter ses nombreux réseaux de chaleur urbains grâce à un type de réacteur nucléaire dédié de seulement 50 MWth.

En Finlande, on croit au nucléaire pour décarboner les réseaux de chauffage omniprésents dans le pays scandinave. Preuve de cet engouement pour l’atome, le développeur de petits réacteurs modulaires (SMR) Steady Energy vient de signer un partenariat avec Kuopion Energia, une entreprise chargée de la production d’énergie, du chauffage et du refroidissement urbain de la ville de Kuopion. Ce partenariat porte sur la mise en place de 5 SMR d’une puissance de 50 MWth à partir de 2030 pour la ville et ses environs.

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Il s’inscrit dans la continuité d’une lettre d’intention de l’entreprise Helen, qui a en charge la gestion des réseaux de chaleur urbain d’Helsinki, la capitale finlandaise. Si tout se passe bien, ce sont donc 15 réacteurs qui pourraient être déployés dans les deux villes à partir de 2030 et ainsi participer à la décarbonation de la production de chaleur dans le pays. À l’heure actuelle, ces réseaux de chaleur dépendent grandement des énergies fossiles. La ville d’Helsinki nécessite 400 MWth de puissance en été, et 3500 MWth en hiver, produits à 87% par de l’énergie fossile.

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Un réacteur spécialement dédié aux réseaux de chaleur

La société Steady Energy est actuellement en train de développer un réacteur dédié à la production d’eau chaude pour les réseaux de chaleur urbain. Dénommé LDR-50, il fonctionne à basse température et à basse pression, à savoir de l’ordre de 150 °C pour 10 bar. De petite taille, il devrait prendre plus ou moins la forme d’un container vertical, pouvant être installé en surface, ou sous terre.

Avant la mise en œuvre du premier réacteur nucléaire en 2030, qui fonctionnera grâce à de l’oxyde d’uranium moins enrichi que celui des REP français, Steady Energy va lancer la construction d’un réacteur pilote dès l’année prochaine. Celui-ci aura la particularité de ne pas fonctionner avec de l’énergie nucléaire, mais avec de l’électricité afin de pouvoir réaliser des tests sur toutes les fonctionnalités du réacteur. Après la phase de test, il sera utilisé pour de l’entraînement et de la recherche.

 

 

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