La centrale nucléaire du Blayais candidate pour accueillir les nouveaux EPR2


La centrale nucléaire du Blayais candidate pour accueillir les nouveaux EPR2

La centrale nucléaire du Blayais et les futurs EPR d'Hinkley Point. / Image : Wikimedia, modifiée par RE.

Si on connaît l’emplacement des six premiers EPR2, les paris sont ouverts pour l’emplacement des huit suivants. En Nouvelle-Aquitaine, les acteurs locaux militent pour que la centrale du Blayais fasse partie des heureux élus. Verdict en 2026.

Du côté de la Gironde, nombreux sont ceux qui militent pour que la centrale nucléaire du Blayais accueille des EPR2. Et pour cause, si la centrale actuelle, construite en 1981, est jugée vieillissante, elle produit presque 65 % des besoins électriques de la région Nouvelle-Aquitaine grâce à ses 4 réacteurs de 910 mégawatts électriques (MWe). Dernièrement, c’est le président socialiste de la région qui a annoncé son soutien au projet, en mettant en avant « la mobilisation exceptionnelle des acteurs régionaux sur le sujet ». Preuve de cet enthousiasme politique, un dispositif de formation a été mis en place, allant du CAP à l’enseignement supérieur. Ce n’est pas tout, le site du Blayais possède de nombreux atouts, à savoir une très faible densité de population autour de la centrale, une grande disponibilité foncière, une source d’eau froide fiable et, évidemment, un réseau de distribution d’électricité adapté.

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Malgré cette forte mobilisation, rien n’est joué pour la Nouvelle-Aquitaine, car les candidats sont nombreux pour recevoir les réacteurs de nouvelle génération, à l’image de la centrale de Golfech.

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Une candidature entachée par un amendement écologiste

La possibilité de voir de nouveaux réacteurs à la centrale de Blayais a failli ne rester qu’une utopie. Début 2023, un amendement a été adopté, rendant impossible l’installation d’un réacteur nucléaire « dans une zone inondable ou ayant subi des inondations ou des submersions marines ». À l’origine de cet amendement, la sénatrice écologiste de la Gironde Monique de Marco expliquait que le département de la Gironde avait « frôlé la catastrophe » en 1999, lors du passage de la tempête Martin. Celle-ci avait, en effet, entraîné l’inondation d’une partie de la centrale et la coupure d’urgence des trois réacteurs alors en service, pour différentes raisons. L’événement avait alors été classé comme un incident de niveau 2 sur l’échelle INES. Depuis cet événement, les digues ont été renforcées et rehaussées tandis que les sous-sols ont été rendus étanches.

En France, depuis 1986, plus d’une centaine d’événements ont été classés au niveau 2. Le niveau maximal atteint dans le pays a été de niveau 4 dans la centrale nucléaire de Saint-Laurent, en 1969 et 1980.

Finalement, l’amendement n’aura pas tenu longtemps. Deux mois après le vote, l’amendement est finalement supprimé du projet de loi. Face aux arguments de la sénatrice écologiste, les députés de la majorité et du RN ont, en effet, indiqué qu’il était plus judicieux de « laisser à l’Autorité de Sûreté Nucléaire la responsabilité de fixer des normes particulières en fonction des sites ».

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