La centrale nucléaire de Golfech / Image : John Seb Barber - Flickr CC.
Verra-t-on bientôt deux EPR2 dans la centrale nucléaire de Golfech ? Il semblerait que les élus locaux, eux, soient pour, et ils l’ont fait savoir par l’intermédiaire de Jean-Michel Baylet, président de la Communauté de commune des Deux Rives, dans le Tarn-et-Garonne.
Alors que six nouveaux réacteurs sont déjà prévus dans le cadre du plan de relance du nucléaire, il se pourrait bien qu’EDF recherche quatre sites pour y implanter huit réacteurs supplémentaires. Et si la centrale de nucléaire de Golfech, dont les deux réacteurs fonctionnent de nouveau à plein régime après deux ans de maintenance, faisait partie des sites retenus pour cette seconde tranche ?
C’est, en tout cas, le souhait de Jean-Michel Baylet, président de la Communauté de commune des Deux Rives (CC2R), où se trouve la centrale de Golfech. Selon le quotidien régional La Dépêche, le président de la CC2R a profité de la traditionnelle cérémonie des vœux pour déclarer être « favorable à une perspective de relance de la construction de nouvelles unités de production d’électricité de petite taille ». « Nous allons tout faire pour que deux tranches supplémentaires puissent être construites dans les années qui viennent ici, sur ce site » a-t-il ajouté. Ce soutien, pour le moins limpide, de la part des élus locaux, pourrait peser favorablement dans la balance d’une éventuelle construction de nouveaux EPR2 ou de futurs SMR sur le site de Golfech. Et ce n’est pas le seul argument du site.
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Le plan de relance du nucléaire ne permettant que l’extension de centrales nucléaires existantes, la liste des sites potentiels est relativement courte, car il faut, notamment, une surface foncière disponible suffisamment vaste pour recevoir deux réacteurs. Or, le site de Golfech était initialement prévu pour recevoir quatre réacteurs. EDF avait alors fait l’acquisition de 200 hectares au bord de la Garonne. Et comme les EPR2 nécessitent plus de place que les premiers réacteurs envisagés de 1310 MW(e), l’énergéticien français a fait l’acquisition, l’année dernière, de 40 hectares supplémentaires.
Reste désormais à savoir si les conditions du site, en particulier en termes de refroidissement, seront réellement adaptées à l’ajout de tels réacteurs. Rappelons qu’à l’été 2022, la puissance de fonctionnement de l’unité n°2 de la centrale avait été réduite au minimum à cause de la température particulièrement élevée de la Garonne.
Commentaires
super Toulouse était zone fukushima (à quitter en cas de problème) on rajoute encore des risques avec des EPR hors de prix qui ne fonctionnent pas correctement et plein de malfaçons...
"température particulièrement élevée de la Garonne" : d'après les tours, c'est une centrale en cycle fermé, du coup cela change la nature du problème ?
Excellent !
On compte sur le Kazakhstan pour nous approvisionner en combustible :
le Kazakhstan fournit 43% des extractions mondiales. La China National Uranium Corporation détient des droits sur près de 60% de la production kazakhe. Moscou possède 26% des gisements.
le Kazakhstan étant enclavé dans l’étau russo-chinois, cela complique sa liberté de commerce
La France vient de quitter le Mali et le Niger, donc leurs mines d’uranium.
Totalement dépendant de l’étranger !
On ne parlera pas des dépassements financiers et temporels des projets de nouvelles centrales
Certains vont s’enrichir, les Français vont payer deux fois.
Une fois pour financer les centrales d’un EDF nationalisé.
Une deuxième fois, lorsque des centrales seront à l’arrêt forcés suite à des considérations géopolitiques ou fonctionnelles. Pénurie de combustible d’où un prix élevé ; problème de réchauffement de la rivière ; accident qui peut bloquer une grosse production (1650MWpar réacteur ) avec obligation d’acheter à l’extérieur à un prix exorbitant, comme en 2021-22…