Eleclink reliera les réseaux français et anglais par le tunnel sous la Manche
Le projet d’une nouvelle interconnexion électrique entre la France et le Royaume-Uni vient de franchir une étape importante : l’accord sur le volet sécurité de son dossier. Une bonne nouvelle pour le groupe Getlink qui a déjà vu son programme retardé en raison de problèmes en matière de sécurité justement. Initialement fixée à 2016, la mise en service de cette installation appelée Eleclink devrait finalement avoir lieu mi-2022, pour un coût estimé à environ 580 millions d’euros.
Ce projet, reconnu « d’intérêt commun » par la Commission européenne, devrait permettre de renforcer la coopération en matière électrique entre les deux pays avec l’échange d’une capacité d’1 gigawatt (GW). Cela représente la consommation électrique moyenne d’1,65 million de foyers.
Eleclink vient renforcer les interconnexions existantes entre les deux pays
La prochaine étape importante consistera au transfert technique d’électricité entre RTE et son homologue anglais National Grid avant la mise en route finale de l’infrastructure.
La groupe Getlink, anciennement Eurotunnel, exploite le tunnel sous la Manche et la nouvelle interconnexion présente l’originalité d’emprunter le tunnel pour faire transiter l’électricité entre la France et le Royaume-Uni. Aucune intrusion complémentaire sur les fonds marins n’est donc à craindre pour ces travaux.
L’interconnexion Eleclink viendra compléter celles déjà existantes entre les deux pays : IFA2000, entrée en vigueur en 1986 pour une capacité de 2000 mégawatts (MW) et IFA2, entrée en service début 2021 et qui passe par des câbles sous-marins pour échanger 1 000 MW.
Une volonté d’optimiser la production des renouvelables entre la France et le Royaume-Uni
Les deux pays souhaitent renforcer leur capacité d’échange dans le domaine électrique, afin d’optimiser la production des énergies renouvelables de part et d’autre de la Manche. Ce type d’installation vise en effet à sécuriser et stabiliser l’alimentation électrique de plusieurs pays en facilitant la revente du surplus d’électricité entre eux.
Afin de répondre à l’obligation européenne de disposer d’une capacité d’interconnexion électrique de 15% de sa production d’ici 2030, chaque État se doit de lancer d’ambitieux programmes de coopération. Si plusieurs infrastructures connectent déjà la France à ses voisins (IFB avec la Belgique, IFD avec l’Allemagne, IFI avec l’Italie, IFE avec l’Espagne, IFA et IFA2 avec l’Angleterre), d’autres sont encore en construction. Outre l’Eleclink, c’est le cas notamment du Celtic Interconnector, une ligne sous-marine de 575 km, qui reliera vers 2027 les réseaux électriques français et irlandais, de la ligne Savoie-Piémont entre Chambéry et Turin qui renforcera les capacités d’échange avec l’Italie dès 2022, et d’une deuxième interconnexion avec l’Espagne par un câble sous-marin entre Bordeaux et Bilbao dont l’entrée en service est prévue en 2027.
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Commentaires
LIaison celtic interconnector en 2027 ? Vraiment ?
A ce jour il n'y a pas un coup de pioche de donné et vous croyez vraiment qu'en 2027 la liaison sera opérationnelle ?
Faut être sérieux un minimum avant de publier de pareilles choses, à moins vouloir torpiller la crédibilité de ce site ... ?
Super on va leur vendre notre électricité sans carbone à prix d'or lorsque le vent ne souffle pas :)
Pour l'instant c'est plutôt le contraire qui se passe : avec toutes les centrales françaises en panne, ce sont les éoliennes anglaises qui alimentent la France
Cet article est obsolète. La France est de nouveau exportatrice
vous allez vraiment être étonnés du solde import export d'énergie du Royaume Uni dans quelques années au rythme où ils avancent dans l'éolien en mer.
Oui vu comme c'est parti ils vont se retrouver en nette surproduction, ils nous paieront pour qu'on les soulage de leur puissance excédentaire et on leur vendra la nôtre au prix fort en l'absence de vent.
Ce qui leur évite de construire un certain nombre de capacités de stockages où de centrales d'appoints, donc c'est tout bénef pour eux aussi.
Bonne nouvelle au moment où on s'apprête à couper tous les échanges commerciaux avec la Russie.