A quelques jours de l’arrêt définitif de la deuxième tranche nucléaire à Fessenheim, l’annonce de la construction dans cette commune d’une usine de granulés de bois à haut pouvoir calorifique, le « Black Pellet », apparaît comme un beau symbole de la transition énergétique. Cette innovation mise au point par la société française Européenne de Biomasse ouvre la voie à une nouvelle filière de remplacement du charbon. Ce biocombustible peut en effet alimenter les mêmes chaudières dans les centrales électriques, l’industrie ou les réseaux de chaleur.
Mis au point par Européenne de Biomasse au terme de 12 années de recherche, le HPCI® Black Pellet est un granulé de bois à haut pouvoir calorifique produit par un procédé de vapocraquage. Cette technique consiste à soumettre la matière première à une haute température et une forte pression, puis à libérer soudainement celle-ci, ce qui provoque un éclatement et une dépolymérisation des chaines moléculaires du bois et le transforme en poudre. Après granulation, le procédé donne au pellet sa couleur foncée et lui confère un très bon potentiel énergétique, plus proche du charbon que le bois brut. Le Black Pellet est aussi hydrophobe c’est-à-dire qu’il n’absorbe pas l’eau, contrairement aux pellets classiques et qu’il peut donc être stocké à l’extérieur. Selon ses concepteurs, il bénéficie d’une excellente tenue mécanique et d’une teneur limitée en poussière. Des propriétés qui lui permettent de se substituer au charbon puisqu’il peut être transporté et stocké par les mêmes chaines logistiques, manutentionné par les mêmes équipements et alimenter sans transformation les mêmes chaudières industrielles.
La reconversion des centrales au charbon est-elle possible ?
Grand émetteur de gaz à effet de serre, le charbon est encore massivement utilisé dans le monde, principalement dans des centrales électriques thermiques et des chaudières industrielles. La France en consomme 15 millions de tonnes par an, notamment dans les 4 centrales électriques au charbon encore en activité. Leur fermeture promise pendant la campagne du candidat Macron devait intervenir d’ici 2022. Mais les retards pris dans la construction du réacteur nucléaire EPR de Flamanville risque de repousser de quelques années supplémentaires l’arrêt de celle de Cordemais. Située dans l’estuaire de la Loire près de Nantes, son exploitant, EDF, souhaite la reconvertir en l’alimentant partiellement avec des résidus de bois.
A cet effet il a mis au point un nouveau combustible, dénommé Écocombust, produit aussi par vapocraquage et composé aux deux tiers de bois B[1] et à un tiers de déchets verts issus des tailles de haies, de l’élagage des arbres et des refus de compostage. Techniquement EDF pourrait alimenter ses centrales au charbon avec 100 % d’Ecocombust, mais pour des raisons économiques l’énergéticien compte mélanger ce combustible renouvelable avec 20 % de charbon.
Un projet qui n’enchante toutefois pas le gouvernement : « Utiliser du bois pour produire de l’électricité n’est pas une bonne solution car le rendement est très mauvais » estime par exemple Emmanuelle Wargon, secrétaire d’état à la transition écologique.
Que faut-il penser alors du Black Pellet ? Il est vrai que le rendement d’une centrale thermique, qu’elle soit nucléaire ou au charbon est de l’ordre de 33 %. Plus des deux tiers de l’énergie produite est donc transformée en chaleur et comme dans une centrale la production de calories est très importante, elle peut difficilement être valorisée. Cette énergie perdue se dissipe donc dans l’environnement.
Il en va tout autrement des chaudières de cogénération[2]. Leur rendement pour la production d’électricité n’est pas meilleur, mais leur taille est plus petite et les calories peuvent plus facilement être valorisées, par exemple dans un réseau de chaleur ou un processus industriel. C’est probablement le marché que vise l’Européenne de Biomasse pour son Black Pellet. En tout cas, Jean-Baptiste Marin le PDG de l’entreprise est optimiste : « Les hôpitaux, les régies municipales et les industriels français sont convaincus et nous espérons les accompagner dans leur décarbonations » déclare-t-il. « Dans l’état actuel des ressources immédiatement disponibles sur le territoire métropolitain, nous ambitionnons de fabriquer à terme jusqu’à un million de tonnes de granulés HPCI Black Pellet par an » annonce-t-il.
Une première usine en Champagne
Une première usine de fabrication de Black Pellets est déjà en construction à Pomacle-Bazancourt, près de Reims, dans la Marne. Elle devrait entrer en service avant la fin de l’année et consommera 300.000 tonnes de biomasse par an. Essentiellement des résidus locaux de bois ou de vigne collectés dans un rayon de 150 km. Il s’agira principalement de bois déclassé « qui n’intéresse que peu de monde » comme par exemple le bois mort en provenance des parcelles d’épicéa dévastées par le scolyte. « Notre objectif est de valoriser tout ce qui n’est pas utilisé aujourd’hui » explique Alexandre Charlot, le responsable de l’approvisionnement. « Nous voulons zéro déchet de bois dans la forêt et même au-delà dans toute la filière. Nous pouvons aussi récupérer les déchets issus des scieries par exemple ».
Un symbole de la transition énergétique
A Fessenheim, le réacteur n°2 de la plus ancienne centrale nucléaire de France (encore en activité), sera définitivement mis à l’arrêt ce 30 juin. Le premier avait déjà cessé d’injecter de l’électricité dans le réseau le 22 février. Une décision qui s’inscrit dans le cadre du projet gouvernemental de réduire de 75 % à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité du pays d’ici 2035. Pour atteindre cet objectif, 10 autres réacteurs du parc nucléaire français seront arrêtés avant cette date.
Annoncée depuis 2012 la fermeture de la centrale de Fessenheim était inéluctable. Mises en service en 1977 et conçues pour une quarantaine d’années seulement, les cuves des réacteurs ne sont ni remplaçables ni réparables. Prolonger leur utilisation revenait à rogner sur les marges de sécurité, d’autant que le site est particulièrement vulnérable à certains risques non maîtrisables, du fait de sa situation en zone sismique et inondable, en contrebas du grand canal d’Alsace.
Pour autant l’activité sur le site de s’arrêtera pas. La phase de post-exploitation et de préparation au démantèlement durera cinq ans. L’évacuation des combustibles usés devrait être effectuée d’ici à l’été 2023. Le démantèlement s’étalera sur quinze ans, au moins jusqu’à 2040.
Non loin de la centrale, la zone d’activité EcoRhéna qui s’étend sur 200 hectares au bord du Rhin est destinée à compenser les pertes d’emplois liées à l’arrêt des réacteurs. C’est là que l’Européenne de Biomasse a l’intention d’investir une centaine de millions d’euros dans sa deuxième usine de Black Pellets dont la capacité de production, encore à l’étude, devrait se situer entre 125.000 et 250.000 tonnes par an. Jusqu’à 700 emplois seront créés pour l’exploitation du site et dans la filière d’approvisionnement en bois.
A Fessenheim, l’uranium sera donc remplacé par la production d’un biocombustible : tout un symbole et une belle illustration de la transition énergétique.
[1] Bois B : déchets de bois traité, peint, vernis ou plaqué provenant de l’ameublement, des déchets de construction ou de démolition, de l’emballage (palettes), des panneaux de bois agglomérés, etc. Il ne peut pas être brûlé dans des poêles ou chaudières domestiques car les fumées peuvent contenir des composés toxiques.
[2] La cogénération est la production simultanée de deux formes d’énergie différentes dans une même centrale, généralement de l’électricité et de la chaleur.
Devrait arriver une autre solution de gestion du combustible plus sûre, en billes protégées…, et à plus haute température, avec un meilleur rendement ?
Cela pourrait être vrai, en bille séparées, donc sans risque d’emballement de la fusion : https://sciencepost.fr/bientot-des-centrales-nucleaires-immunisees-contre-les-catastrophes/
La science fiction arrive au galop dès que la démonstration est faite que ce qui existe mène au tombeau.
Encore une nouveauté qui fait les choux gras des chasseurs de scoops dont on n’entendra plus parler une fois que les dernières clameurs en écho à cet article se seront tues.
Eh bien on attend de pied ferme cette nouvelle usine à Fessenheim. en espérant qu’il ne s’agisse pas que d’une « promesse » mais qu’elle se construise aussi vite qu’une usine Tesla! Pour l’instant on ne voit rien venir pour remplacer les emplois perdus dans la centrale.
Intéressant de prime abord, ce procédé nécessite de l’énergie. Simple question, quelle énergie est nécessaire pour produire ce pellet ? Car le vrai souci est bien là, limiter la consommation énergétique nécessite de tout prendre en compte dans la chaîne du produit. C’est par exemple ce « détail » qui est systématiquement oublié pour la production de produits pétroliers entre l’extraction et le remplissage du véhicule…. et le vrai bilan n’est pas terrible. On trouve même des situations où il est possible de « dépenser » plus d’énergie dans le processus que ce que ce processus sera capable de délivrer in fine…. Merci pour… Lire plus »
Si le but est de réduire la production de C02, une question de fonds me vient assez logiquement: pourquoi ne pas miser sur le nucléaire, au lieu d’investir dans la reconversion de centrales au charbon?
Tout simplement parce que le nucléaire fait courir à l’humanité des risques encore plus immenses que le réchauffement climatique. Les déchets radioactifs produits par les centrales resteront extrêmement dangereux pendant des centaines de milliers d’années, une durée plus grande que celle de l’humanité puisque les premiers humains sont apparus il y a 300.000 ans seulement. Or il n’y a aucune solution pour les éliminer. Croire que pendant toute cette durée ils pourront rester sagement stockés à l’abri des terroristes, dictateurs fous et va-t-en guerre de toutes sortes que l’humanité a produit de tout temps, relève d’une immense naïveté et je… Lire plus »
Et puis, outre la problématique des déchets, les nouvelles centrales nucléaires sont beaucoup trop coûteuses et leur construction trop longue (plus de 10 ans). Ceci est bien expliqué dans cet article : https://www.revolution-energetique.com/trop-cher-et-trop-lent-le-nucleaire-ne-sauvera-pas-le-climat/
Ceci relève du dogmatisme. Le nucléaire plus dangereux que le réchauffement climatique ? L’accident nucléaire de Tchernobyl (le seul ayant provoqué des décès) a fait bien moins de morts que l’hydroélectricité avec la rupture de plusieurs barrages pour une production électrique supérieure. L’hydro est pourtant vue (avec raison) comme une très bonne solution contre le danger numéro un : le réchauffement climatique. Combien de morts, de guerres, de famines, de sécheresses, d’inondations, de cyclones dus aux changements climatiques ? Tchernobyl fut une catastrophe, une très mauvaise carte de visite pour le nucléaire, mais même en l’incluant dans le bilan électronucléaire (ce… Lire plus »
Diminuer notre dépendance au nucléaire est une bonne chose.cela commence par la sobriété et la relocalisation énergétique. Quel est le coût energie de la fabrication de ces pellets ?
Peut-être feront-ils partie de la solution mais je crois quil faut en rassembler des données pour l’affirmer et en tout cas, si c’est le casn ils n’en representerons qu’une petite part à mon avis
En aucun cas le fait de diminuer le nucléaire est une bonne chose. Si le véritable but c’est de diminuer les GES alors le nucléaire est la solution, pas le problème. Sans compter que le EROI de ces black pellet doit être catastrophique vu la quantité d’énergie nécessaire pour la vapocraquage. Ça peut faire jolie sur une affiche de campagne d’un maire écologiste, mais ce n’est absolument pas une solution d’avenir que de brûler du bois pour produire de l’électricité.
Le nucléaire n’est non seulement pas la bonne solution, mais ce n’est même pas une solution. Transformer la matière de la Terre en énergie conduit inéluctablement à un cul de sac. Et en particulier l’uranium qui ne pourra en aucun cas se reconstituer à quelque échéance que ce soit, contrairement aux autres « non renouvelables » comme le charbon et le pétrole pour qui ce n’est qu’une question de temps. Mais surtout ce que l’on prend à la Terre a inéluctablement une fin. Je ne sais pas à quelle échéance vous imaginez la fin de notre espèce, mais celle de l’uranium est… Lire plus »
L’uranium 235 que nous utilisons actuellement représente 0,7% du minerai d’uranium et donc 70 ans de stock au rythme actuel de consommation.
L’uranium 238, que nous utiliserons dans les centrales de 4ème génération représente 99,3% du minerai d’uranium, ce qui nous laisse 2000 ans de stock devant nous. D’ici là on pourra aussi utiliser le thorium et la fusion de l’hydrogène; bref pas de pénurie en vue pour la filière nucléaire.
Rom1 vous êtes un grand naïf. Dans les différents isotopes de l’uranium il n’y a pas que le 235 et le 238 et même ne serait–ce que pour le 238 pour lequel il a déjà été fait des tentatives décevantes, c’est comme pour le thorium, ce n’est pas du tout la même filière. Comme pour la fusion c’est encore complètement différent et rien ne prouve aujourd’hui que ce sera économiquement possible. Alors aujourd’hui la seule solution connue et sans limite de disponibilité tout en étant de plus, la plus économique, ce sont les ENR, dans l’evantail de leur possibilité. Seriez-vous… Lire plus »
Après les fiascos du Superphénix et de l’EPR français, je ne crois pas non plus au nucléaire de 4e génération. Le nucléaire est une énergie du passé, une technologie trop compliquée et de plus en plus chère. L’avenir n’est plus aux grandes centrales exploitées par des multinationales mais aux appareils de production d’énergie renouvelable décentralisés, gérés par les citoyens et interconnectés. Ces énergies renouvelables non polluantes sont de plus en plus performantes et de moins en moins chères. Le nucléaire ne pourra plus jamais les concurrencer. Quant à la fusion, mon professeur de physique, à l’université, travaillait déjà sur le… Lire plus »
Superphénix est avant tout un fiasco politique et le résultat de l’acharnement historique de Greenpeace contre toute forme de nucléaire. L’EPR est une tête de série et démontre simplement la difficulté à construire un réacteur nucléaire après 20 ans d’inactivité dans ce domaine (les chinois n’ont pas eu le même problème pour construire l’EPR). Le nucléaire de 4ème génération est prêt à fonctionner, le projet ASTRID a été arrête encore une fois par décision politique. Le nucléaire une énergie du passé ? Que dire de l’éolien que l’on utilise sur des moulins à vent depuis 1400 ans …. Et puis… Lire plus »
Rom1, rien que pour vous permettre d’affuter vos neurones sur un problème Oh combien plus simple que celui que vous croyez être en mesure de résoudre dans le message traitant du rapport des différents isotopes de l’uranium que vous croyez bien connaitre (Tien à ce propos, savez vous qu’il existe plus de 26 isotopes différents dont aucun n’est stable ?), je vous en propose un de petite envergure. Il ne s’agit que d’un problème de CM2 que vous allez démonter en deux temps trois mouvement n’est-ce pas ? Les données du problème : Nucléaire : Cout EPR : 12,4 G€… Lire plus »
Résolution de votre problème de CM2: L’EPR est une tête de série qui a rencontré des soucis de fabrication et des retards comme toute tête de série et a donc entraîné un important surcoût. Le coût réel réévalué d’un EPR de 1,6 GW est de 7,5 Mds €. Durée de vie = 60 ans. Production annuelle, facteur de charge compris = 10,5 TWh. Selon l’ADEME, le coût d’une éolienne de 2 MW est de 3 M€, et sa durée de vie est de 20 ans. Avec 7,5 Mds € vous pouvez acheter 2500 éoliennes de 2 MW, soit une production… Lire plus »
Donc aucune démonstration de l’incohérence de ma démonstration de CM2… mais un chapelet de prétexte fallacieux pour justifier qu’elle n’est pas démontrée 1) l’EPR de Flamanville n’a rien d’une tête de série c’est un des 6 exemplaires contemporains d’EPR qui sont tous des bides comme le seront les suivants. Le plus ancien, Olkiluoto, que l’on pourrait avec beaucoup de bonne volonté considérer comme la tête de série est en construction depuis 2005, soit depuis 16 ans et ne fonctionne toujours pas. En revanche devant démarrer en 2009 on doit déjà plus de 10 ans d’indemnités de retard à la Finlande,… Lire plus »
Vous persistez dans votre idéologie tout en abusant de votre condescendance par rapport à mon âge, que vous ne connaissez pas d’ailleurs. La « grande personne » que vous êtes s’est-elle renseigné sur la plus vieille centrale nucléaire du monde qui tourne depuis 51 ans et qui en plus est à cogénération ? Mais apparemment vous n’appliquez pas à vous-même ce que vous préconisez aux autres, dans le dernier rapport de l’ADEME, qui date du 28 JANVIER 2020, il est bien précisé que la durée de vie d’une éolienne est de 25 ans et que son coût est bien de 1500 €… Lire plus »
L’EPR à 4 milliards d’euros devenus 12,5 milliards et toujours inopérante ce n’est pas mon idéologie c’est une réalité, comme les autres EPR. Indépendamment d’un arrêt de 3 années durant lequel il n’a pas eu trop de raisons de fatiguer ce réacteur ancien est loin de subir les contraintes de pression et température des réacteurs à eau pressurisée du type EPR, eux même bien supérieurs aux autres réacteurs français à eau pressurisée. De plus il s’agit d’un seul exemplaire au mode de cet âge alors que quoi qu’en dise l’ADEME (que je n’irai même pas vérifié puisque j’ai mieux à… Lire plus »
votre raisonnement tient dans le contexte actuel qui risque de durer le temps que cela sera possible. En revanche il est tout à fait possible de multiplier entre 10 et 100 la capacité énergétique de l’uranium naturel, c’est en utilisant la surgénération. Cette technique maîtrisée par la France a été abandonnée sur l’autel de l’écologie anti-nucléaire (la fermeture de Superphénix a servi à avoir l’apport de 7 députés verts pour avoir une majorité à l’assemblée sous Jospin), c’est un choix, et un gâchis, que je ne partage pas. L’autre attrait de cette technologie était d’avoir un rendement bien supérieur, 44%… Lire plus »
Désolé mais il n’est pas TOUT A FAIT POSSIBLE de multiplier les pains, cela reste d’autant plus problématique que les expériences basé sur l’exploitation des neutron rapides se succèdent depuis 1961 avec Rachel, puis Prospero, puis Caliban, les Phenix et les super…et autres Rapsodie et Masurca. Tous les essais possibles ont été fait par tous les moyens donc aucun n’a donner entièrement satisfaction, le problème est bien trop compliqué et aujourd’hui c’est le dernier abandon en date par le CEA et non sur décision politique qui témoigne seulement qu’il fallait encore bien trop monter la mise pour pouvoir continuer les… Lire plus »
Remplacer du nucléaire par du bois brûlé ce n’est pas de la transition énergétique, c’est de la connerie pure et dure !
Si on veut réduire nos émission de GES en France ce n’est pas au nucléaire qu’il faut s’attaquer mais aux véhicules à moteur thermique et aux maisons chauffés au fioul.
Quand au rendement des centrales électrique c’est tout à fait normal, ce serait bien que l’auteur de ce blog étudie un peu les machines de Carnot et les principes fondamentaux de la Physique.
Arrêtez de prendre l’auteur de ce blog pour un imbécile. La thermodynamique est ainsi, tout le monde le sait, mais ca ne change pas que perdre deux tiers de l’energie d’une combustion pour faire de l’électricité c’est pas très malin.
Du coup c’est vous l’imbécile, le principe de la thermodynamique c’est qu’il faut perdre de l’énergie sous forme de transfert thermique lors d’une combustion pour pouvoir en tirer un travail mécanique. Donc se plaindre du rendement énergétique d’une centrale thermique ça revient à se plaindre des lois de la Physique, c’est ridicule et inutile.
L’auteur sait très bien de quoi il parle (il est polytechicien), mais tous les lecteurs ne connaisent pas obligatoirement le cycle de carnot ou la deuxième loi de la thermodynamique. Il s’agit ici d’écrire des articles qui soient aussi accessible pour tous, donc il faux parfois simplifier l*explication. En tous les cas les reseaux chaleurs et le couplage avec la production d’électricité est un aspect majeur pour la decarbonisation souvent négligé dans le débat « grand public ».
Vous savez, monsieur, je suis l’auteur de cet article et je connais non seulement très bien le cycle et le principe de Carnot ainsi que les lois de la thermodynamique, mais je les ai même enseignés. La question n’est donc pas de se « plaindre » du rendement énergétique d’une centrale thermique mais bien d’avoir une démarche scientifique et donc de privilégier les technologies qui évitent de « perdre » les 2/3 de l’énergie bêtement gaspillée dans ces centrales. C’est notamment le cas lorsque le combustible est utilisé pour produire de la chaleur utile (réseaux de chaleur et chaudières industrielles) ou de l’électricité avec… Lire plus »
Désolé si je vous ai vexé, je suis bien content de savoir que vous êtes polytechnicien, trop souvent les blogs comme le votre ne fournissent que des éléments de propagande en provenance de Greenpeace sans aucune base scientifique.
La cogénération est une très bonne idée, et elle n’est pas limité aux centrales à pellets de bois, c’est un choix de l’opérateur de choisir ou non de mettre en place ce système, et cela fonctionne aussi avec des centrales nucléaires (74 réacteurs à ce jour).
Désolé, mais les centrales nucléaires ne sont pas des cogénérations : la chaleur produite est tellement importante qu’il n’est pas possible de l’utiliser de manière utile. Je ne connais aucune centrale nucléaire au monde qui valorise une partie importante de cette chaleur. Quant à Greenpeace, leurs études et analyses sont produites par des scientifiques : elles sont sérieuses et fiables, beaucoup plus en tout cas que les fake news ou analyses fantaisistes et tronquées propagées par nombre de supporters du nucléaire qui ne font que propager les absurdités qu’ils lisent sur les réseaux sociaux.
Il est tout à fait possible d’utiliser les centrales nucléaires pour faire de la cogénération, c’est d’ailleurs le cas en Russie. La Suède en a fait dans les années 60 également
Cela a été fait en France aussi depuis les années 80, l’eau chaude du refroidissement de Cruas a été longuement utilisé pour chauffer les serres, il en a été de même sur d’autres installations nucléaires.
le principale problème est qu’il n’y a pas d’habitation/industrie a proximité qui pourrait utiliser la chaleur.
Ensuite mettre du bois dans un site nucléaire à l’arrêt, c’est une absurdité pour la planète.
Vous savez Rom1 l’auteur de ce blog n’a rien à apprendre de vous en matière de physique et le principe de Carnot Clausius, en particulier, ne lui a pas échappé.
Le charbon ré-inventé? On va ressortir les trains à vapeur.
Je ne cesse de m’interroger: faut-il couper un arbre qui est en train de stocker du carbone pour le bruler (nous n’avons plus l’arbre et on a libéré le carbone) OU faut-il laisser l’arbre absorber le carbone tout en brulant le pétrole (on libère du carbone, certes; mais heureusement, l’arbre l’absorbe)? Je pense qu’il vaut mieux bruler le pétrole, planter beaucoup beaucoup beaucoup d’arbres et ne jamais les couper.
Les arbres absorbent le carbone qu’une partie de ça vie. Il faut connaitre sur les cycle des forets. Le problème est bruler le pétrole et déforester au même temps.
Le seul problème que je vois est qu’on ne cesse de renvoyer de la chaleur dans l’atmosphère…, déjà fortement réchauffée par l’effet de serre (CO2 , méthane), et qu’il faudrait augmenter sérieusement nos retenues d’eau de partout, en bassins versants, avant de l’évacuer trop rapidement dans les fleuves. Ce que j’ai démontré possible et souhaitable avec les terrasses rizières à flancs de collines avec talus arborés (https://greenjillaroo.wordpress.com – FR). Cette agroforesterie a toujours été nécessaire de partout, pour apporter les nuages des océans vers les centres des continents (répétitions successives d’évaporations / condensations), et OFFRE avec l’humidité produite…, un ratio… Lire plus »
Avoir des surfaces blanches serait un grand avantage. Dans mon patelin, tous les bâtiments commerciaux sont noirs, nowadays. Ça fait classe, disent-ils. Ils font vionzer la clim en été comme c’est pas croyable. Les machines frigorifiques grognent jour et nuit, expulsant les excès solaires dans l’air extérieur. Pour des élégances prétendues traditionnelles qui auraient du bon (on ne sait pas pourquoi), ils veulent aussi que les toits (à croupes, je précise) des maisons soient noirs ou rouge foncé. Et les routes, parkings compris, sont noires. En été, la ville est un four. L’oxyde d’azote des tagazous, dont la catalyse triche… Lire plus »
Vous oubliez quelque choses, à la fin de sa vie l’arbre libère du CO2. Autant donc le brûler.
La question est surtout de trouver le bonne équilibre pour avoir un impact CO2 le plus neutre possible.
Non.
Les arbres ne libère pas tous le CO2 à la fin de leur vie. Une partie du carbone est fixé. Votre lutte contre la libération de CO2 dans l’atmosphère est digne de Jean Gribouille.
Correctif « libèrent »
Une foret qui absorbe le carbone est une foret qui pousse et plus ils sont jeunes plus ils absorbent. Ne jamais les couper c’est perdre plus de la moitié de la vie de l’arbre qui mourra de toutes les façons, pourrira et libèrera durant cette phase tout le carbone qu’il a absorbé durant sa croissance de jeunesse. En les coupant à la fin de leur plus forte période de croissance on maximise le gain en replantant un nouvel arbre. Ainsi c’est de façon continue qu’il y a absorption de carbone.
Dito. Non.
Les arbres ne libère pas tous le CO2 à la fin de leur vie. Une partie du carbone est fixé. Votre lutte contre la libération de CO2 dans l’atmosphère est digne de Jean Gribouille.
Correctif « libèrent »
Oui ? Et fixé dans quoi ?