Le solaire flottant est une des solutions plébiscitées au Bangladesh, un pays confronté à des défis de densité démographique et de disponibilité de terrains. Des chercheurs de la Bangladesh University of Engineering and Technology ont mené des études approfondies sur 7 lacs à travers le pays, révélant un potentiel prometteur. Les résultats montrent que les installations solaires flottantes offriraient une puissance importante et répondraient à une part significative des besoins énergétiques des villes, le tout à un coût particulièrement bas.
Engagé dans la transition énergétique, le Bangladesh considère l’énergie solaire comme une filière clé pour atteindre ses objectifs. Cependant, malgré l’ambition affichée par le gouvernement en matière de développement de cette source d’énergie propre, le pays peine à réaliser ses aspirations. En effet, en 2020, l’énergie solaire ne représentait qu’une modeste part de 3 % dans la production d’électricité nationale, bien loin de l’objectif ambitieux fixé à 10 %. Quasiment achevée, sa première centrale nucléaire doit être mise en service fin 2023.
Une des raisons qui entrave le déploiement du solaire réside dans la rareté des terrains disponibles pour l’installation des infrastructures nécessaires. Avec une densité démographique de 1 301 habitants par km² en 2021, le Bangladesh se classe au 9ᵉ rang mondial, ce qui limite considérablement les zones appropriées pour les projets solaires. Les zones rurales, quant à elles, sont principalement occupées par des terres agricoles.
Face à ce défi, une solution émergente pourrait ouvrir de nouvelles perspectives : le solaire flottant. À ce jour, le Bangladesh ne compte qu’une seule centrale solaire flottante opérationnelle, récemment mise en service. Cependant, une étude menée par des chercheurs de la Bangladesh University of Engineering and Technology a simulé l’installation de nouvelles centrales flottantes à travers le pays. Leur objectif était d’évaluer le véritable potentiel du solaire flottant au Bangladesh.
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Les chercheurs ont entrepris des études approfondies sur 7 lacs répartis à travers le Bangladesh, dont trois se trouvent dans la capitale, Dacca. Dans le cadre de leurs analyses, ils ont envisagé la possibilité de couvrir jusqu’à 25 % de la surface de chaque lac avec des panneaux solaires flottants. Les résultats de ces calculs ont révélé que les installations flottantes pourraient être plus puissantes que leurs homologues au sol.
En examinant les propositions pour la capitale, les chercheurs ont constaté que ces installations pourraient répondre à environ 1,1 % des besoins énergétiques de la ville. De plus, les autres sites étudiés pourraient satisfaire jusqu’à 7 % de la demande de Chattogram, la ville portuaire du pays. La capacité de production des installations solaires terrestres a été évaluée entre 4 kWh/m² et 6,5 kWh/m², tandis que les centrales solaires flottantes pourraient atteindre jusqu’à 8 kWh/m². Ces chiffres soulignent la supériorité potentielle des installations flottantes en termes de rendement énergétique.
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Parmi les simulations réalisées, l’une des centrales aurait une capacité de 34,3 MW, tandis que la moins puissante atteindrait 5,1 MW. Ces chiffres témoignent du potentiel considérable des installations solaires flottantes pour répondre à la demande croissante en énergie dans le pays. En outre, le coût moyen de l’énergie solaire flottante au Bangladesh semble être relativement bas, variant entre 32 et 45 €/MWh. À titre de comparaison, le coût moyen de l’énergie solaire à grande échelle se situe généralement entre 21 et 86 €/MWh et celui du nouveau nucléaire entre 40 et 70 €/MWh.
Ces résultats encourageants confirment que le solaire flottant présente un réel potentiel pour soutenir la transition énergétique du Bangladesh. Les installations flottantes pourraient non seulement surmonter les contraintes liées au manque d’espace terrestre, mais elles pourraient également offrir des capacités de production supérieures et des coûts compétitifs. Ces conclusions ouvrent la voie à de nouvelles opportunités de développement de l’énergie solaire dans le pays, contribuant ainsi à la réalisation de ses objectifs énergétiques et environnementaux.
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« La capacité de production des installations solaires terrestres a été évaluée entre 4 kWh/m² et 6,5 kWh/m² » Cette capacité de production, c’est par jour ? Par mois ? Par an ? Car en Europe en tout cas dans ma région au Pays Basque la capacité de production au m2 est de 277 kWh par an 23 kWh par mois (13 kWh en janvier 29 kWh en juillet) au m2 Mais à peine 0,77 kWh par jour L’irradiation solaire annuelle sur mon toit étant de 1 550 kWh au m2 Celle de la mairie de Dakha (Dacca) la capitale du Bangladesh étant de… Lire plus »
« Des résultats prometteurs » …
« En examinant les propositions pour la capitale, les chercheurs ont constaté que ces installations pourraient répondre à environ 1,1 % des besoins énergétiques de la ville. »
Effectivement, fournir 1,1% des besoins est particulièrement « prometteur ». Il ne manquera plus que 98.9% 🙂
Non, mais, vous êtes sérieux là ? 😉