La fédération européenne de l’énergie éolienne, WindEurope, a tenu sa deuxième édition du Séminaire EoLIS (End-of-Life Issues and Strategies). A cette occasion, Wind Europe a présenté son Guide Industriel pour le démantèlement et la mise hors service des éoliennes onshore.
Contexte Covid oblige, l’événement était organisé sous forme d’un webinaire qui s’est tenu entre le 18 et le 20 novembre derniers. Pendant trois journées, les professionnels de l’éolien ont eu l’occasion d’explorer le sort réservé aux turbines qui arrivent en fin de vie. Les experts du secteur ont exposé les tendances actuelles et les dernières évolutions en matière d’extension du cycle de vie, de démantèlement et de recyclage des composants. Mais aussi de « repowering », cette opération qui consiste à remplacer d’anciennes machines par des turbines plus puissantes et plus productives.
L’Europe compte aujourd’hui 34.000 éoliennes qui ont déjà fourni plus de quinze ans de bons et loyaux services, totalisant une capacité installée de 36 GW. La plupart de ces machines vieillissantes tournent encore en Allemagne, en Espagne, en France et en Italie. Parmi ces 36 GW, 9 ont entre 20 et 24 ans, et 1 GW a passé le cap des 25 ans de fonctionnement.
Les moulins à vent ne sont pas éternels. La durée de vie d’une éolienne onshore varie entre 20 et 25 ans. WindEurope s’attend à ce que le repowering des parcs éoliens vieillissants constitue l’activité principale du secteur éolien au cours de la prochaine décennie. A ce jour, l’Europe a déjà procédé avec succès au repowering de 123 parcs éoliens, mais le reconditionnement est un phénomène encore relativement limité actuellement. Une tendance qui va rapidement changer, puisque WindEurope prévoit que 20 GW de capacité vont faire l’objet d’une opération de repowering au cours des dix prochaines années.
« Le repowering connaît un essor fulgurant. C’est une formidable opportunité de tirer plus d’énergie des parcs éoliens existants. Ce type d’opération divise par trois le nombre d’éoliennes et triple la quantité d’électricité produite. De plus, le repowering permet de préserver le site du parc actuel qui, bien souvent, bénéfice de conditions de vent optimales. Il devient urgent que les gouvernements définissent un cadre juridique approprié et mettent en place des procédures d’octroi de permis efficaces pour permettre le repowering à grande échelle », a déclaré Giles Dickson, CEO de WindEurope.
Et si on prolongeait la durée de vie des éoliennes ?
En marge du repowering, la prolongation de la durée de vie des éoliennes est une alternative intéressante pour les exploitants de parcs éoliens. L’extension de la durée de vie des machines se présente comme une solution idéale lorsque le repowering n’est pas envisageable.
Une prolongation de un à cinq ans ne poserait aucun problème technique majeur, car les constructeurs se basent souvent sur des hypothèses météorologiques bien plus contraignantes que les conditions réelles pour calculer la durée de vie théorique de leurs produits.
Après avoir étudié la vie passée de l’éolienne et son degré de fatigue (historique des maintenances, bris de pièces, etc.), des inspections peuvent aider à calculer la durée de vie résiduelle des machines, ainsi que les interventions nécessaires pour permettre cette prolongation (remplacement de certaines pièces, réparations, etc.).
WindEurope estime que la moitié des éoliennes existantes en Europe verront leur durée d’exploitation augmentée de 5 à 10 ans après 20 ans de fonctionnement.
Contribuer à une économie circulaire
Si le repowering et la prolongation du cycle de vie des machines ne sont pas envisageables, il ne restera plus aux vieilles éoliennes qu’à être définitivement mise hors service et démantelées.
Afin d’aider l’Europe à mettre en place une économie circulaire, WindEurope veut contribuer à définir une norme internationale qui s’appliquerait à toutes les opérations de décommissionnement d’éoliennes onshore. L’existence d’une telle norme officielle fait défaut actuellement.
« En présentant notre Guide Industriel pour le Démantèlement et la mise hors service des éoliennes, nous réaffirmons notre volonté de devenir un secteur industriel durable », a ajouté Giles Dickson.
Le Guide Industriel présente un aperçu exhaustif des règles et des réglementations mises en application en Europe pour la mise hors service des éoliennes.
L’ouvrage cite les meilleures pratiques et propose des recommandations en matière de démantèlement, de séparation des différents composants, de chargement et de transport des matériaux. Il aborde également les aspects sanitaires et les exigences en matière de sécurité.
WindEurope a soumis son Guide Industriel à la Commission Electrotechnique Internationale (IEC) dans le but de contribuer à la rédaction d’une norme européenne pour un démantèlement et un décommissionnement durables des éoliennes onshore en Europe.
Les éoliennes en fin de vie sont une ressource appréciable pour toute économie circulaire : entre 85 et 90% des composants d’une éolienne peuvent être recyclés aujourd’hui, notamment les mâts, les fondations, les génératrices et les boîtes de vitesse. La plupart de ces composants sont fabriqués en acier, en béton, ou en fonte, des matériaux pour lesquels il existe déjà un marché local actif en Europe.
L’élément le plus difficile à recycler est la résine composite qui constitue les pales, mais des recherches actives sont menées dans cette voie. Différentes méthodes existent à l’heure actuelle, dont la plus courante consiste à produire un matériau mixte composé de ciment.
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Commentaires
une idee de recyclage pour les pales en composites quasi impossible a recycler: les planter dans les fonds vaseux pour creer des recifs artificiels, (fixer de la vie et proteger le trait de cotes des vagues les plus importante).
( je suis un antieolien, et selon moi cette réutilisation marine pourrait être plus "utile" à la société que leur première vis aerienne). et rien n'empeche de mener une etude pilote sur quelque hectare pour pour si la vie se fixe bien sur les pales ( les esssais sur les pneus on éyé catastrophiques)
Il ne semble pas que les pales d'éoliennes soient impossibles à recycler, si ce n'est dans l'esprit des antis-éoliens, puisque pour le site de port la Nouvelle Engie Green écrit dans le rapport de démantèlement que la résine est séparée des fibres de verre ou de carbone (je ne me souviens plus très bien) par une société de recyclage de coques de bateaux !
Dommage que la question du dementellement du socle en beton et des chemins dédiés a l installation ne soit pas évoqué. On lis des conclusions très différentes sur ce sujet selon la source.
On invente surtout des problèmes là où il n'y en n'a pas parce que l'on manque d'arguments sérieux pour contester les renouvelables en générale et les éoliennes en particulier.
D'une part les socles béton peuvent facilement être recyclés, car pour faire le soubassement des voies de circulation notamment des autoroute, les entreprises de travaux publics sont souvent obligées d'aller chercher très loin les gravats dont ils ont besoin et c'est une question de coût énergétique entre des transports couteux pour des charges de faibles valeurs et celui de l'énergie de concassage plus proche. Maintenant, ils peuvent aussi être laissés sur place après avoir extrait environ 1 m à 1,5 m sous la surface selon la nature du terrain, sans dégrader l'environnement car la chimie d'un bloc de béton est très voisine de la chimie de nombreuses roches naturelles qui se trouve sous la couche de terre arable produites par la décomposition des milieux organiques naturels qui les recouvrent. Dans le cas de Port la Nouvelle les socles béton ont été entièrement extraits et concassés par le propriétaire du terrain qui voulait lui même les utiliser pour construire les voies d'accès de ses engins de chantier dans le prolongement du filon de ciment qui se trouve sous l'ancien parc éolien qu'il a voulu récupérer à la fin du bail pour pouvoir l'exploiter, ce qui était manifestement déjà prévu il y a trente ans. Et la durée du bail de location du terrain ne devait rien au hasard.
Ce que vous lisez de différent ne dépend pas de la source, mais de l'intérêt qui anime certains à porter préjudice à une technique si elle est concurrente de la leur pour faire la même chose.
là, je suis d'accord avec vous,
pourquoi s'enquiquiner et sortir des socles en béton qui peuvent aussi bien rester ou ils sont, c'est absolument antiecologique de depenser de l'energie pour les sortir
Entre 20 et 25 ans ? Que nenni, au moins 30 ans. A 20 Km de chez moi, à Port-la-Nouvelle, dans l'Aude, le plus ancien parc éolien de France raccordé en 1991 n'a été démonté qu'après 30 ans, au début de cette année bien qu'il fonctionnait toujours bien à ce que je pouvais en juger en passant régulièrement à coté. Mais on m'a rapporté que le bail trentenaire était arrivé à échéance et que le propriétaire du terrain, un cimentier bien connu qui achetait aussi l'électricité produite avait d'autres projets pour son terrain d'après ce qui m'a été rapporté.
Par ailleurs, Engie-green propriétaire des installation a procédé au démantèlement en recyclant la presque totalité du matériel, y compris des pales :
https://actu.fr/occitanie/port-la-nouvelle_11266/aude-plus-ancien-parc-eolien-france-demonte-recycle-port-nouvelle_29826093.html
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/la-premiere-eolienne-de-france-a-ete-demontee-20191201
Je me suis aussi laissé dire qu'au Danemark il existe une éolienne qui tourne maintenant depuis plus de 42 ans (1978)..... nous sommes loin des 20/25 ans :
https://www.toute-lactu.com/2020/01/27/danemark-la-plus-vieille-eolienne-du-monde-moderne-continue-de-tourner/a
Tu as bien raison, certains veulent juste créer un cycle de vie. 20 ans l'éolien pas plus, a cause de la concurrence, et 60 ans pour le nucléaire, on pousse sur les pompes à chaleur, comme dans les années 70 et 80 pour les radiateurs électriques.... Plus le choix il faut du nucléaire pour toutes les voitures et maisons 100 pour 100 électriques
La loobing nucléaire à bien travaillé, disparition du fioul chauffage,des voitures thermique...
Il Y A UN GROS PROBLÈME EN FRANCE
surtout pas d'éoliennes qui dure 50, 60ans
Et pourtant les français sont cons, ils préfèrent apparemment des déchets nucléaire, que des déchets recyclable
Vous parlez des palms, et pourtant les voitures en s'on blindé de cette fibre de verre, les avions...fibres de carbone. ALORS IL EST OÙ LE PROBLÈME
,
Il y a longtemps que les coques de bateaux de la marine de plaisance ont trouvé la solution pour ce qui est du recyclage de la fibre de verre que l'on sépare de la résine qui sert de liant.
Pour ce qui est des pompes à chaleur c'est d'un rendement 3 fois supérieur à celui d'un radiateur à convection, même élévation de température, toutes choses égales par ailleurs, qu'un convecteur en consommant trois fois moins d'électricité. Oui tout pour l'électrique mais à partir de renouvelables.